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1001 classiques
19 avril 2020

Penny Dreadful de John Logan : ISSN 2607-0006

"All sad people like poetry" :

Penny dreadful semble destiné aux amoureux de littérature de romans gothiques du XIXeme siècle. On peut rencontrer dans cette série Victor Frankenstein, Dracula et Dorian Gray. Comme vous pouvez le constater, c'est un drama historique, fantastique et horrifique, puisque Jak l'éventreur commet ses méfaits dans les bas-fonds de ce Londres où sévissent aussi des vampires stockiens. Comme son titre,  "dreadful", l'annonce, certains épisodes comportent des passages morbides...

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Penny dreadful © Netflix

Pour bien restituer l'atmosphère de l'époque, des séances de spiritisme ont lieu dans un décor typiquement victorien : de la pluie - plus que le jour du Déluge - de la brume et de la saleté. Toutes les couches de la société sont présentes et apparaissent indirectement des références à l'industrialisation, à la culture de l'époque - on joue Sweeney Todd de Rymer dans un théâtre - et à la bienséance victorienne...

Dans ce décor très soigné, évolue donc des créatures littéraires comme Mina Harker, Victor Frankenstein, Van Helsing mais aussi des personnages fictifs commes trois des personnages principaux : Vanessa Ives, jeune femme possédée par le Diable, Sir Malcolm Murray, un explorateur et Ethan Chandler, un tireur américain. Tous sont à la recherche de la fille de Sir Malcolm, Mina Harker, tombée sous les crocs de Dracula... Cette intrigue principale est entrecoupée par les histoires de Frankenstein qui doit rechercher une fiancée pour sa créature ou par celle de Dorian Gray, qui noue une relation amoureuse avec Vanessa.

"Il ne peut y avoir deux monstres sanguinaires dans notre ville", déclare l'inspecteur en découvrant un horrible massacre ( saison 2, épisode 1). Deux, non. Mais une horde... car comme dans L'étrange cas du docteur Jekyll et Mister Hyde, chacun recherche ou cache sa véritable nature, identité parfois monstrueuse, divisée, tourmentée, possédée... révélant bien des surprises dans cette série déjà inventive.

On retrouve des topoï du genre du roman noir, mais la série fait preuve d'innovation avec l'entrelacement de ces trois histoires et des ajouts fantaisistes comme les malédictions égyptiennes, les loups-garous... C'est parfois glauque, gore comme dans un film de série B, racoleur mais c'est un plaisir de retrouver tous ces auteurs et romans anglais dans un scénario digne des romans-feuilletons de l'ère victorienne...

Penny dreadful de Logan, Netflix, saison 1, (8 épisodes), 2014, avec Timothy Dalton, Eva Green, Josh Harnett, Billie Piper...

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Sur le web : Cesbron Mathilde, "Penny dreadful : monstrueusement bon", Le point pop, mis en ligne le 7 avril 2020. URL : https://www.lepoint.fr/pop-culture/penny-dreadful-monstrueusement-bon-07-04-2020-2370352_2920.php

Langlais Pierre, "Penny Dreadful", La série qui alligne les monstres", Télérama, mis en ligne le 14 mai 2014. URL : https://www.telerama.fr/series-tv/penny-dreadful-la-serie-qui-aligne-les-monstres,112415.php

Mortens Luc, "Penny Dreadful : cette série met en scène la cruauté de manière émminemment dérangeante", L'express, mis en ligne le . URL : ttps://www.lexpress.fr/culture/tele/l-esthetique-horrifique-de-la-serie-penny-dreadful-danse-avec-les-monstres_1546029.html

Penny 1

Penny dreadful © Netflix

 

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24 juin 2020

Un début dans la vie de Balzac : ISSN 2607-0006

Un début dans la vie

L'histoire de la genèse de ce roman est aussi mouvementée que la vie de l'anti-héros d'Un début dans la vie. Lorsqu'en 1841, Piquée directeur du Musée des familles, réclame un texte à l'auteur de La comédie humaine, Balzac choisit un scénario fourni par sa soeur Laure ( Notice p. 224). Mais après une première version avec une fin morale, le romancier a ajouté des chapitres pour la publication en roman-feuilleton dans le journal (Notice). De fait, le roman final semble digressif et disparate.

Un début dans la vie commence comme bien des romans de Balzac par poser le cadre - l'histoire des transports dans la province - pour ensuite égréner la vie des différents protagonistes : ainsi découvre-t-on la vie du conducteur Pierrotin et du comte de Sérizy. Ce dernier, étant trahi par son régisseur Moreau (dont la vie nous est aussi dévoilée) décide de retourner dans son château de Presles, en prenant une voiture publique, incognito. Dans le coucou, plusieurs personnes engagent la conversation sur leur passé : George Mesrat, un jeune élégant, serait un ancien officier. Quant à J. Bridau - personnage de "La Bourse" -, il prend le nom du grand peintre Shinner... Chacun, comme Oscar Husson, un autre passager, s'invente une vie extraordinaire. Pourtant, les masques tombent lorsque tous se retrouvent au château de Presles. A partir de moment, on suit particulièrement le parcours d'Oscar punit par sa vanité et qui connaîtra moults rebondissements avant la fin du récit.

Tout d'abord, notons que la conversation, dans la voiture publique, est une succession de mystifications, émaillée de proverbes déformés par Mistrigris, l'apprenti peintre donnant une coloration drôlatique à toute cette première partie : "Châssez le naturel, il revient au jabot" (p. 88) ou "faire d'une pierre deux sous" (p. 103) etc... Mais le premier dénouement, qui se termine par une démonstration morale - ne pas être vaniteux, savoir être discret... -, se double par le parcours d'Oscar devenu notaire puis soldat : l'histoire se mue en récit d'apprentissage et prend une dimension historique dans la dernière ligne. Un début dans la vie révèle bien des surprises et une dimension sociale très balzacienne qui n'ont rien à envier à ses grands classiques.

Balzac, Un début dans la vie, folio, France, mars 2011,  288 p. 

Pierre Laforgue, « Par où commencer et comment finir : Un début dans la vie », Fabula / Les colloques, Le début et la fin. Roman, théâtre, B.D., cinéma. URL : http://www.fabula.org/colloques/document755.php, page consultée le 21 juin 2020.

  LC avec Miriam. Prochaine LC le 26 septembre avec Les chouans.

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La comédie humaine :

1. Scène de la vie de province: " Pierrette", Le curé de Tours, Ursule Mirouet, Eugénie Grandet, Le cabinet des antiques,

2. Scène de la vie parisienne : Ferragus, La maison Nucingen, "Pierre Grassou", La fille aux yeux d'or, La duchesse de Langeais

3. Etude philosophique : Maître Cornélius, Un drame au bord de la mer, Fascino cane, Louis Lambert, Melmoth réconcilié, La peau de chagrin, L'auberge rouge, L'élixir de longue vie.

4. Scène de la vie privée : Un début dans la vie, La vendetta, Une double famille, "Le bal de Sceaux", Mémoires de deux jeunes mariées, Le père Goriot, La bourse, Le colonel Chabert, Gobseck

5. Scène de la vie de campagne : Le lys dans la vallée

28 juin 2020

Les chambres inquiètes de Lisa Tuttle : ISSN 2607-0006

Les chambres inquiètes

Chaque nouvelle du recueil des Chambres inquiètes de Lisa Tuttle est comme une pièce d'une maison hantée derrière laquelle se cache une histoire inquiétante ou malaisante et souvent fantastique. La romancière américaine a aussi écrit, avec Georges Martin, Elle qui chevauche les tempêtes, un roman de fantasy féministe. La même thématique se dessine à travers tous les récits du recueil même s'ils sont extrêmement variés et sémantiquement bien plus riches.

  Les quinze nouvelles - Un nid d'insectes", "sans regret", "en pièces détachées", "La tombe de Jamie", "Le lézard de Byzance", "L'autre chambre", "Oiseaux de lune", Propriété commune", "Une amie en détresse", "L'autre mère, " les mains de Mr Elphinstone", "La plaie", "Le nid" - parlent de la condition de la femme : elle est une proie pour l'homme dans "Un nid d'insectes" ou "En pièce détachées", une mère possessive dans "La tombe de Jamie" ou dans "L'autre mère", une soeur possessive dans "La plaie" ou "Le nid", une mère désespérée dans une famille dysfonctionnelle dans "Oiseaux de lune" par exemple.

"J'avais une vie imaginaire" ( "Une amie en détresse", p. 227) :

Souvent, l'auteur utilise des métaphores, des symboles pour représenter des situations angoissantes, qui restent parfois sibyllines : dans "Le lézard du désir", on comprend implicitement que des femmes sont battues mais qu'elles peuvent s'en sortir en possédant un lézard. Que représente cet animal ? Pourquoi veulent-elles en posséder un ? La nouvelle reste énigmatique. En revanche, en usant d'un rêve, répété comme un refrain, "Oiseaux de lune" se fait poétique : "Les oiseaux qui vivent sur la lune ont presque une tête pareille à celle des hommes, mais ils n'ont pas d'oreilles et leur visage inexpressif a l'air étrangement mort. Lourds et lents, il volent dans la nuit immobile et perchent, solitaires, sur la roche stérile et au flanc des cratères.

Amalie s'éveille en sursaut, comme si des serres glacées lui avaient agrippé le poignet. Le souffle lent et régulier de son mari emplit la chambre à l'instar du clair de lune ; il dort. Elle fait pivoter sa tête sur l'oreiller et se fige à la vue de ses yeux grands ouverts. Mais ceux-ci ne distinguent que ses rêves" (p. 195)...

Certaines nouvelles comme "Une amie en détresse" ressemble davantage à un court récit de science-fiction, usant de l'existence de mondes parallèles. D'autres renouvellent le genre du récit fantastique avec des maisons délabrées, hantée par des choses, ou par des fantômes pour exprimer le mal-être des personnages. Dans "Sans regret", une femme a fait le choix de devenir poétesse au lieu d'épouser un homme et de fonder une famille. Une dizaine d'années plus tard, elle voit les fantômes de la vie qu'elle aurait pu avoir. Est-elle vraiment "sans regret" ?

Toutes ces nouvelles présentent une écriture fluide, qui captivent par leur chute pas toujours explicite. En très peu de mots, Lisa Tuttle arrrive à peindre ses personnages, une situation quotidienne, qui devient vite anxiogène, fantastique, symbolique, tout en montrant des héroïnes tuttliennes en proie à leurs problèmes. Un recueil fascinant !

Tuttle Lisa, Les chambres inquiètes, Dystopia, France, Avril 2014, 357 p.

Autres romans : Elle qui chevauche les tempêtes

Merci aux éditions Dystopia pour ce SP.

Ceridwen

"La silhouette voilée pourrait être Ceridwen, la déesse blanche de la mort et de la création" ( p. 247, "L'autre mère")

Ceridwen (1910) par Christopher Williams.

11 octobre 2019

Demon slayer de Koyoharu Gotouge (volume 1) : ISSN 2607-0006

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Demon slayer © 2019 by Koyoharu Gotouge/ SHUEISHA Inc.

Après une première publication interrompue, sous le nom des Rôdeurs de la nuit, Demon slayer, un shonen atypique essentiellement dans son graphisme, est à nouveau édité. En effet, l'histoire est celle d'un shonen classique : Tanjiro, un jeune marchand de charbon cherche à se venger des démons mangeurs de chair humaine qui ont tué sa famille à l'exception de sa soeur. Cette dernière, Nezuko, est toutefois devenue un monstre, un vampire qui arrive à dominer ses instincts grâce aux liens qui la relient à son frère. Tanjiro devra devenir le meilleur des pourfendeurs de démons pour venger sa famille.

demon slayer vague

Pl. 1 : Demon slayer © 2019 by Koyoharu Gotouge/ SHUEISHA Inc

Cependant, cette histoire où Tanjiro doit apprendre des techniques de combat, est sublimée par de magnifiques dessins faisant souvent penser à des estampes (planche 1). On peut donc admirer les motifs des kimonos, ce manga se déroulant sous l'ère Taisho (1912-1926), les traits de mouvement ressemblant à des vagues de l'école de Yukiyo-e, et les jeux de contraste entre le noir et le blanc (illustration 1).

Chaque case a un arrière-plan rarement vide, les fonds présentant des motifs et les paysages étant extrêmement détaillés. On est loin de l'esthétique traditionnelle que l'on retrouve dans nombre de mangas actuels que ce soit Frankenstein family ou Le bateau de Thésée : le style graphique de Koyoharu Gotouche est immédiatement reconnaissable comme celui d'Asano ou de Nihei. On s'attache évidemment au héros, non pas parce qu'il arrive à se surpasser et à devenir le meilleur des pourfendeurs mais parce qu'"il a de la pitié pour ces monstres". "Il sent l'odeur de la gentillesse en lui", comme le remarquera son maître d'arme. Un série à suivre !

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Illustration 1 : Demon slayer © 2019 by Koyoharu Gotouge/ SHUEISHA Inc

halloween logo 10 ansGotouche Koyoharu, Demon slayer, volume 1 ( 17 en cours), Panini, Italie, 2019.

Challenge Halloween, 2019, organisé par Lou et Hilde.

Sur le web : podcast "Faut-il se (re)lancer dans le manga demon slayer ?", la 5° de couv

vlog "cinq raisons d'aimer Demon slayer" L'ermite moderne

Croquet Pauline, "Après un lancement confidentiel, "Demon slayer" entend se hisser au rang de manga culte", Le monde, mis en ligne le 18 septembre 2019. URL : https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/09/18/apres-un-lancement-confidentiel-demon-slayer-entend-se-hisser-au-rang-de-manga-culte_5511966_4408996.html

20 mai 2020

Miroir de nos peines de Lemaître : ISSN 2607-0006

Miroir 001

Miroir de nos peines termine la trilogie de Lemaître, intitulé "Les enfants du désastre". Après Au revoir là-haut et Couleurs de l'incendie, Pierre Lemaître écrit un roman sur l'histoire dans les années 1940. On suit le destin de plusieurs personnages tels que Louise une institutrice, Désiré Migault l'imposteur, Raoul et Gabriel, deux soldats et Fernand un garde mobile. Chacun vit ses peines sur fond de débâcles : Raoul rumine sa haine envers sa mère adoptive qui l'a torturé lorsqu'il était jeune tandis que Fernand s'inquiète pour sa femme malade et pour un vol d'argent qu'il a commis. Quant à Louise, elle ne peut pas avoir d'enfant et est malgré elle impliqué dans un scandale.

Même si les personnages sont fictifs, l'auteur, aidé d'une historienne, déclare dans l'entretien s'être appuyé sur de nombreux documents, archives et faits réels : il arrive véritablement à rendre l'atmosphère de l'époque, la débâcle et le chaos. Il décrit parfaitement la propagande, la censure, l'incurie et les mensonges de l'état, en brossant au passage des moments fort drôles et satiriques de tous ces hauts fonctionnaires en désaccord et dans le désarroi.

La débâcle

La débâcle face aux troupes allemandes nazies qui envahissent la France a jeté sur les routes 2 millions de Parisiens en mai-juin 1940.  LAPI/Roger-Viollet/Paris Musées

L'échec militaire entraîne l'exode des Français, qui les montrent bienveillants ou  malintentionnés : certains viennent en aide à Louise pour qu'elle puisse nourrir des enfants qu'elle a recueillis malgré elle. D'autres profitent de la situation pour faire des affaires. Quant à Fernand, il utilise finalement son argent pour aider les autres. Le roman est certes satirique mais les personnages sont nuancés et complexes et ne tombent pas dans la caricature. L'écriture visuelle, toujours accompagnée de notations de sons, de gestes rend vivante les pérégrinations de tous ces personnages.

L'écoute est vraiment importante pour ce récit : le ton jubilatoire de l'auteur peut surprendre mais finalement nous emporte sur les pas de ses personnages : l'auteur déclare lui-même que c'est dans une volonté de partager ses histoires, de raconter pour quelqu'un qu'il écrit ses romans, ce qu'il arrive complètement à faire. Et quel rythme ! Au début, on a l'impression d'une lecture hâchée et saccadée mais finalement, elle convient parfaitement à la tournure des événements décousue, absurde, très rythmé... Dans l'entretien, Pierre Lemaître annonce une autre trilogie sur les trente Glorieuses : on a hâte de la découvrir !

Miroir de nos peines, Lemaître, Audiolib, lu par l'auteur, 2 CD, 14h01, janvier 2020, France.

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Sur le web : Lilly, Athalie

Autres romans du prix Audiolib 2020 : Le bal des folles de V. Mas, Dans la forêt de Jean Hegland, Girl d'Edna O'Brien, Ici n'est plus ici de Tommy Orange, Né d'auncune femme de Bouysse, L'homme qui savait la langue des serpents de Kivirähk

"Miroir de nos peines" : le Masque & la Plume a-t-il aimé le dernier roman de Pierre Lemaitre ?
Voici le troisième et dernier roman de sa saga romanesque "Les Enfants du désastre". Après "Au-revoir là-haut" et "Couleurs de l'incendie", il clôt sa trilogie dans la France de 1940, de la drôle de guerre à l'exode. Si Nelly Kaprièlian ne l'a pas lu, les trois autres critiques n'ont pas manqué de le dévorer.
https://www.franceinter.fr
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27 mai 2020

La femme révélée de Gaelle Nohant : ISSN 2607-0006

 

© Lewis Hine via Wikimedia Commons

C'est avec dynamisme et entrain que Claudia Poulsen nous raconte la vie d'Eliza, une américaine arrivée à Paris dans les années 50, sous une fausse identé. On suit son parcours et on découvre son passé. Elle est aussi antipathique que le personnage de Scarlett O'Hara, prsonnage du roman Autant en emporte le vent, qui est cité à plusieurs reprises. Mariée par convenance à un riche homme, elle découvre au bout de 10 ans l'origine de la fortune de son mari, qu'elle n'aime guère : "C'était comme si le mariage éteignait toute lumière qu'on avait en soi". A Paris, isolée et sans ressource, elle s'émancipe grâce son métier de photographe. Et c'est là qu'est révélé le véritable intérêt de ce roman.

"La photographie révèle la beauté cachée, celle qu'on en voit pas tout de suite"(La femme révélée).

Lewis-Hine_FHCB_14-e1411468559816-728x970Il est tout à fait intéressant de découvrir la thématique de la photographie humaniste développée dès le début du roman : la jeune femme prend des images des marginaux, capture des instants de la vie quotidienne des démunis, des protituées... et dans le texte est cité Lewis Hine, connu pour ses photos documentaires dénonçant les injustices sociales. De même, avec la vie menée par Eliza en Amérique, le roman peut aborder 

Fileuse dans une usine de Nouvelle-Angleterre, 1913 ©Lewis Hine/Collection George Eastman House, Rochester

la condition des Noirs américains et de la vie des ouvriers. Le roman se teinte alors d'une dimension sociale, sans être révolutionnaire. Le contexte - la romancière explique dans les entretiens qu'elle s'est appuyé sur les écrits de de Beauvoir et de Algren pour les décrire l'atmopshère de l'époque dans Paris ou Chicago et elle est allée en Amérique - présente lui aussi un intérêt. La peinture de Paris et de ses cafés à Saint-Germain des Prés est emblématique de toute une époque.

Même si l'atmosphère de ces années-là est bien rendue, l'héroïne et e style ne sont pas du tout inoubliables.

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La femme révélée de Gaelle Nohant, Audiolib, lu par Claudia Poulsen, juin  2020, 1 CD, 9h45.

Prix Audiolib 2020. Autres romans lus pour le prix :Le bal des folles de V. Mas, Dans la forêt de Jean Hegland, Girl d'Edna O'Brien, Ici n'est plus ici de Tommy Orange, Né d'auncune femme de Bouysse, L'homme qui savait la langue des serpents de Kivirähk, Miroir de nos peines de Lemaître; Vie de Gérard Fulmard de Echenoz

Sur le web : billets de Violette,

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Georges Viollon, Clochard © RAPHO

26 février 2020

Héroïnes game de Tabasa Iori : ISSN 2607-0006

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HEROINES GAME © Tabasa Iori 

Dans cette courte série de 3 volumes, la mangaka Tabasa Iori revisite les contes de fées pour en faire un manga horrifique. On perçoit mal l'intérêt de cet imaginaire. Le scénario n'est en rien original, c'est celui de Battle royale et bien d'autres où des canditates doivent s'affronter jusqu'à la mort...

Alice est une idol, prête à tout pour réussir. Un jour, elle se trouve projetée dans un monde où 12 héroïnes de contes - telles que Poucette, Le petit chaperon rouge, Alice aux pays des merveilles, Céndrillon... - doivent s'entretuer : celle qui survivra pourra exaucer son voeu. On comprend assez rapidement le parallèle entre la compétition entre héroïnes et l'univers des idols où se nouent des rivalités, apparaissent des jalousies ou des coalitions...

Mais Tabashi Iori en a profité pour réécrire les contes d'une manière personnelle et peu intéressante. Chacun des personnages littéraires diffèrent de celui qu'on connaît mais, excepté le retournement final, le renouvellement des contes est complètement farfelu et vain...

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pl. 1 HEROINES GAME © Tabasa Iori

héroine game découpeEn revanche, le style est magnifique ! Les combats paraissent bien brouillons parfois mais la mangaka a fait le choix de créer de grands contrastes entre le blanc et le noir (planche 2), créant un effet de papiers découpés. On retrouve ainsi l'univers des découpages de Laura Barrett. C'est visuellement très beau et les décors, notamment floraux, sont superbes. Quand on voit la planche 1,  on peut y voir un souvenir intentionnel ou non de conteurs célèbres qui ont eu recours à ce type d'art

pl. 2 HEROINES GAME © Tabasa Iori

 comme Hans Christian Andersen ou Henry Dickens. Malheureusement, le dessin ne suffit pas à sauver ce seinen de la bérézina...

Iori Tabasa, Héroïnes game ( volume 1, 2, 3, série terminée), Kana, Italie, 2019.

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Alice's Adventures in wonderland © Laura Barrett

12 décembre 2020

Swap hivernal : ISSN 2607-0006

Je remercie Missycornish pour sa chaleureuse idée de faire un swap en cette période polaire ! Elle a déjà publié un billet sur l'envoi de mon petit colis ici. Voici maintenant le moment de découvrir les jolis cadeaux qu'elle m'a envoyés. Chaque paquet était accompagné d'un mignon petit mot reproduit sous les photos :

colis 1

colis 2

colis 3

Les dames de la côte : "Parce que si tu es cinéphile, tu devras aimer cette super saga. J'ai pleuré, ri et adoré"

Wicked : " Pour conserver une petite touche halloweeniene... Je ne l'ai pas encore lu mais il reste difficile à trouver"

Couleur de peau : Miel : "Pour ta collection de films coréens. J'espère que tu ne l'as pas déjà :-)

colis 5

" Pour tes lectures gourmandes, il y aussi une petite surprise confectionnée par ma mère"

"Pour savourer durant les après-midis cocooning:-)

"Pour se mettre dans l'ambiance de Noël. J'adore cette odeur, quand ma maison est propre, je termine toujours le ménage avec cette odeur"

Merci Missycornish pour tous ces cadeaux enchanteurs

15 mars 2020

The villainess Byeong Gil-Jeong : ISSN 2607-0006

THE VILLAINESS - Bande-Annonce (VF)

Comme vous pouvez vous l'imaginer, les vies des tueurs à gages ne sont pas des sinécures comme nous le prouvent John Wick, Léon, le Kaiser dans Polar* (de Jonas Akerlund) ou la vie de Sook Hee dans The villainess. Son père a été tué et elle rêve de le venger. Elle se marie à un homme qui va lui aussi mourir, en l'aidant à venger son père. Elle perpétue un véritable massacre envers les assassins présumés de son mari : c'est ainsi que commence le film, avec un long plan-séquence inspiré de Old boy de Park Chan Wook - couloir étroit et glauque, lumières verdâtre, assaillants innombrables. Après ce morceau de bravoure, la photographie du film reste très belle. Une fois arrêtée par la police, elle est engagée comme tueuse à gages pour un organisme.

Le scénario n'est pas follement orginal, en revanche, le montage est excellent : le réalisateur a pris soin de complexifier cette simple histoire de vengeance en faisant des retours arrières et en créant ainsi un récit semblable à un puzzle. Les personnages ne sont jamais ceux qu'on croit qu'ils sont ! Certaines scènes débordent d'hémoglobine mais d'autres ressemblent à celles qu'on peut voir dans des dramas coréens. Cependant, jamais le réalisateur ne tombe dans la mièvrerie, la facilité, et il arrive, à partir de son scénario déjà vu, à nous surprendre plus d'une fois. Plusieurs scènes sont spectaculaires, mais le film échappe aux stéréotypes grâce à une dimension sombre et une fin anti-hollywoodienne...

Présenté au Festival de Cannes, hors compétition, en 2017, ce thriller sud-coréen au scénario bien construit se révèle être une bonne surprise !

The villainess, de Byeong-Gil Jeong, Netflix, avec Ok-Bin Kim, Shin Ha-Kyun, Bang Sung-Jun, 2018, 2h03

Sur le web :
Douhaire samuel, "A voir sur Netflix : The Villainess et Minority report", Télérama, mis en ligne le 7. 09. 2019. URL : https://www.telerama.fr/cinema/a-voir-sur-netflix-the-villainess-et-minority-report,n5795285.php

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4 mars 2021

C'est le premier, je balance tout (février 2021) : ISSN 2607-0006

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MES FILMS

 

MES LIVRES

J'ai été déçue par L'Isle lettrée de M Dunn mais j'ai découvert un très joli manga intitulé L'atelier des sorciers. Pour notre LC balzacienne, j'ai lu La maison du chat qui pelote. Le prochain rendez-vous sera pour le 28 mars : nous lirons une autre nouvelle "Adieu" et je propose d'avance une LC pour avril : la biographie de Honoré de Balzac et moi par Titiou Lecoq.

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MES ACHATS

Ce mois-ci, j'ai acquis L'événement et Journal du dehors d'Annie Ernaux après avoir lu le billet de Lilly. J'ai acheté le tome 2 de L'atelier des sorciers, impatiente de voir comment évoluerait le personnage Coco ( tome 1). J'ai acheté Adieu et Honoré de Balzac et moi de Titiou Lecoq pour les LC et Le tigre blanc d'Aravind Adiga pour les étapes indiennes vues chez Rachel.

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Journal du dehorshonoé d eBalzac TitiouEvenement

4 avril 2021

C'est le premier, je balance tout (mars 2021) : ISSN 2607-0006

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LES CHRONIQUES VENUES D'AILLEURS

logo Japon 2021Pour les lecteurs aimant le Japon, je rappelle que Hilde et Lou ouvrent la 4eme édition du mois du Japon avec un beau programme riche que vous pouvez découvrir sur son site. Voici ma présentation du challenge. J'ai déjà commencé avec des nouvelles d'Akutagawa : Rashômon. En ce qui concerne les challenges, je me suis aussi inscrite au challenge les étapes indiennes toujours chez Hilde : voici son billet récapitulatif

LES FILMS

LES LIVRES

Pour la journée internationale des droits de la femme, j'ai lu L'événement d'Annie Ernaux qui parle d'IVG dans les années 60 mais dont le propos est toujours d'actualité. J'ai continué la lecture de la série Demon slayer et parcouru la biographie de Goya. Pour notre LC balzacienne, nous avons lu "Adieu", une courte nouvelle captivante... Pour la prochaine LC, j'ai proposé Honoré et moi de T. Lecoq pour le 25 avril. Pour les lectrices, qui lisent d'autres romans sur Balzac, vous pouvez publier le même jour même si ce n'est pas le même titre...

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MES ACHATS

Bientôt une nouvelle série de fantasy, sortira sur la plateforme Netflix : elle adapte la série Grisha de Bardugo. Je continue la lecture et les achats de Demon Slayer (tomes 5, 6 et 7). J'ai acheté un nouveau livre de Sand : Le château de Pictordu. J'ai ajouté un nouveau polar pour le challenge coréen (L'île des Chamanes de Kim Jay).

Demon-Slayer 7ds 5ds 6

île des chamanesgrishale chateau de pic tordu

 

30 avril 2021

C'est le premier, je balance tout (avril 2021), bilan le mois du Japon : ISSN 2607-0006

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BILAN : LE MOIS DU JAPON

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Voici en images (cliquez sur les couvertures pour accéder aux billets), mon mois du Japon pour la quatrième édition. Que de belles découvertes exaltantes, amusantes, distrayantes, enrichissantes, et frustrantes (je n'ai pas commencé Les 47 rônins) ! Et je remercie les organisatrices Lou et Hilde ! Des idées de lectures ? Allez lire le billet récapitulatif chez Lou ou Hilde. Elles ont d'ailleurs prolongé ce mois du Japon jusqu'en mai...

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indexLe point zéro

MES ACHATS

Ce mois-ci, j'ai acquis une petite nouvelle de Balzac, après ma lecture de sa biographie Honoré et moi de Titiou Lecoq, La fausse maîtresse. Une LC est prévue pour le 20 mai avec Rachel et Miriam. Une autre LC est prévue avec Rachel autour du Tigre blanc de Adiga (film ou livre) le 25 mai pour les étapes indiennes organiées par Hilde.

Pour prolonger le mois du Japon, je suis en train de lire Six-quatre de Yokoyama (conseillé par Dasola) et quelques mangas supplémentaires : Mashle de H. Komoto, Je reviendrai vous voir de Morikawa sur Fukishima. J'ai aussi commandé Je fais un oiseau pour la paix d'Alain Serres et Claire Franek, vu sur le blog de Hilde et aussi, toujours sur les conseils de Hilde, Le vieux fou de dessin de François Place.

En mai, lit ce qui te plaît !

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indexle vieux fou

1 juin 2021

C'est le premier, je balance tout (mai 2021) : ISSN 2607-0006

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BILAN : LE MOIS DU JAPON #2

unnamedComme le mois du Japon organisé par Lou et par Hilde a été prolongé, voici mon deuxième bilan. Cliquez sur les couvertures pour accéder au billet. Merci aux organisatrices ! J'ai fait, grâce à vous, plein de belles découvertes...

 

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MES LECTURES

On a continué, ce mois-ci, à lire La comédie humaine avec Une fausse maîtresse. . Avec Claudia et Rachel, nous lirons le prochain mois (23 mai) "Sarrasine". Depuis que je me suis inscrite au challenge Les étapes indiennes organisée par Blandine et par Hilde, j'ai lu Le tigre blanc et j'ai vu deux films en hindi : l'adaptation du Tigre blanc et  Plaggait U. Bist, une comédie dramatique. Ce film ne mérite pas un oscar mais il permet de mieux connaître la société indienne.

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MES ACHATS

Ce mois-ci, j'ai acquis de nouveaux romans pour les étapes indiennes organisées par Hilde et par Blandine (L'attaque du Calculta-Darjeeling de Mukherjee Abir vu chez Pativore et chez Dasola et Le journal de Nisha  de Hiranandani pour une LC prévue le 15 juin), et évidemment un nouveau manga (L'enfant du dragon fantôme de Yukishiro). Après avoir lu le billet de Lilly, j'ai acquis Vivre ! de Hua et deux livres ayant pour thème l'immigration (A crier dans les ruines de Koszelyk, vu chez Manou et Fleur noire de Kim Young-Ha vu chez Rachel). Et vous ? Quels livres avez-vous achetés ? Bonnes lectures !

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1 août 2021

C'est le premier, je balance tout (juillet 2021) : ISSN 2607-0006

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1) FILM

2) MES LECTURES

J'ai lu toute la pentalogie Le poids des secrets (Hotaru, Wasurenagusa, Tsubame) de Shizumaki ! C'était un très beau moment de lecture ! J'ai lu, avec Rachel, un polar coréen : Seoul copycat de Lee Jong-Kwan. J'ai aussi lu avec Rachel une nouvelle balzacienne : "Gambara" (Rachel a conçu un logo ♥). Pour les étapes indiennes organisées par Hilde et Blandine, j'ai découvert le roman Les veuves Malabar Hill de Sujata Massey. J'ai hâte de découvrir la suite...

J'ajoute quelques posts sur mon compte instagram : un polar coréen (Le jardin de Hye-Young Pyong) et une novella chinoise conseillée par Manou (Sur le balcon de Ren Xiaowen). A cela, s'ajoutent des albums jeunesse (La nuit tous les chats sont gris d'E. E. Schmitt et @caroline_piochon_illustrations, Les contes coréens sur KBS world conseillés par Pativore, Alice au pays des merveilles de Mullenheim et Paku) et un manga (L'enfant du dragon fantôme de Yukishiro Ichi).

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3) MES ACHATS

Ce mois-ci, j'ai acheté un recueil de nouvelles de Balzac pour pouvoir continuer nos lectures communes avec Rachel. Pour la prochaine lecture, je propose "Les manara" pour le 25 septembre. Avec Rachel, nous avons décidé de lire Insectes de Min Hye Zang, un autre polar coréen et Les vulnérables de Chang-Rae Lee. Toujours pour les LC, j'ai acquis Les incroyales aventures des soeurs Shergill de Balli Kaur Jaswal pour les étapes indiennes organisées par Hilde et Blandine) pour le 28 août et le manga Les vacances de Jésus et Bouddha de Hikaru Nakamura conseillé par Blandine. Comme j'avais beaucoup aimé les aventures d'Esther, j'ai acheté le dernier volume (les cahiers d'Esther, tome 6, l'histoire de mes 15 ans de Riad Sattouf. Et vous, qu'avez-vous prévu de lire ? Belles lectures à tous !

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2 février 2020

C'est le premier, je balance tout ( janvier 2020) : ISSN 2607-0006

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1) LES CHRONIQUES VENUES D'AILLEURS

31-BOR-previewAprès une pause en janvier, reprenons les bilans mensuels avec le dernier événement littéraire en date : le festival d'Angoulême 2020. Il a débuté le jeudi 30 janvier et a mis en exergue un média désormais porteur. Libération ou 20 minutes lui a consacré sa une ( ci-contre avec l'illustration de Pénélope Bagieu, qui a dessiné Cadavre exquis ou Culottées et qui sort actuellement Sacrées sorcières, adaptation d'un roman de Roald Dahl. On peut aussi y lire une interview d'Olivier Mimran où elle revient sur son parcours, son féministe et la parité artistique au festival d'Angoulême). Vous pouvez découvrir le palmarès du festival dans Bibliobs où j'ai pu découvrir avec ravissement que Le tigre des neiges d'Higashimura avait été primé !

3) MES LIVRES

Les-fiances-de-l-hiverAvec son quatrième tome, sorti en 2019, La passe-miroir de Christelle Dabos est certainement l'un des grands succès de cette décennie en matière de fantasy : et quel monde créé ! Une magnifique citacielle sert de décor à des intrigues familiales et politiques. comme cette romancière est imaginative ! Quel monde surprenant !

Et pourtant, le caractère des personnages et de leur caractérisation répétitive deviennent assez vite agaçants : une fois qu'on a compris qu'Ophélie était une timide jeune fille cachée derrière son écharpe et que son fiancé est immense et dédie tout son temps à son travail, on voit les personnages piétiner dans une histoire amoureuse dont on connaît d'avance le dénouement... J'ai abandonné au milieu du roman, mais si vous passez outre ce défaut vous pourrez certainement découvrir un très bel univers.

Dabos, La passe-miroir, Les fiancés de l'hiver, folio, Italie, Avril 2016, 593 p.

sur le web  : Lilly et ses livres, lectures sans frontière...

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liens-du-sang-1-ki-oon© by ÔSHIMI Shûzô

La joliesse de la couverture aquarellée Les liens du sang ( volume 1) annonce le thème principal de ce manga : la relation entre un fils Seiichi et sa mère Seiko. Le père travaille énormément et il est rarement présent dans son foyer. Il y a assez peu de paroles dans ce manga et beaucoup de gros plans sur les regards des personnages (planche 1). En effet, Seiichi assiste en spectateur au comportement déplacé de sa mère qui ne peut s'empêcher d'être omniprésente dans sa vie, l'empêchant de voir ses amis. Les actions banales, le quotidien, la vie d'un jeune collégien sont rendus oppressants et angoissants par de petits détails complètement anodins : le souvenir d'un chat mort, les remarques du cousin sur la mère protectrice... Malgré la qualité des dessins, je ne pense pas poursuivre ce seinen qui ne traite que de relations familiales malsaines.

134418Double page Les liens du sang © by ÔSHIMI Shûzô

Oshimi Shuzo, Les liens du sang, Kl-oon, ( 7 volumes, en cours).

Sur le web : Le nez dans les livres,

 

 

4) MES ACHATS

Quelques nouveaux achats sont venus agrandir ma PAL comme la série Mary Grave de Yamagi ( 4 volumes), celle de Demokratia de Motoro Masé ( 5 volumes) ou deux autres séries de SF ( Heart gear de Takaki et Reset de Tsutsui). J'ai acheté aussi un classique de la littérature de jeunesse Peter Pan de Barrie - l'ai-je déjà lu ? - et j'ai commencé la saga du Sorceleur car à moins d'habiter dans une grotte sans connexion, vous êtes peut-être déjà sorcelés ! Folio m'a envoyé deux romans : Le discours de Fabrice Caro et Le diamant gros comme le Ritz de Fitzgerald.

La saison des oragesLe-discoursLe-diamant-gros-comme-le-Ritz

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Peter Pandemokratia 2

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1 avril 2021

Journal de bord, un mois au Japon 2021: ISSN 2607-0006

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Lou et Hilde nous invitent à explorer divers domaine de la culture japonaise pendant un mois. Pour cette quatrième édition, elles ont prévu un programme dans ce billet de présentation du challenge.

Pour le premier avril, elles proposaient de présenter nos PAL, nos collections en rapport avec le challenge etc... De fait, je vous présente ma petite collection de mangas que j'ai débutée il y a un an environ... Tous ne sont pas rangés car j'ai évidemment une PAL de mangas...

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20210331_213903En ce qui concerne mes futures lectures, j'espère, pour le 2 avril, avoir le temps de lire les nouvelles de Rashomon. Ci-contre, une photo où ne paraissent pas tous les livres que j'ai prévu de lire...

Pour le 7, 14, et 21 avril, je vous présenterai des mangas : j'ai déjà lu Moi aussi de Reiko Momoshi (en 2 volumes) que j'ai beaucoup apprécié. Je lirai certainement Wandering souls, une autre série courte en deux tomes de Zélihan. Et enfin, Je finirai la série Mes voisins les esprits d'Ushio que j'avais commencée me semble-t-il l'année dernière pour le mois du Japon 2020.

Pour l'hommage aux victimes de Fukushima, j'ai commandé Les cerisiers fleurissent quand même d'Ishigushi. Mais vais-je le recevoir à temps (12 avril) ? En attendant la réception du livre, j'ai acquis les trois tomes d'Au coeur de Fukushima de Kazuto Tatsuta sur le même thème.

Avec Noir sur blanc de Tanizaki, je compte participer, le 19 avril, à la lecture d'un polar.

Pour le 25 avril, si j'ai le temps (cela fait deux fois que je le dis....), je découvrirai le roman Les délices de Tokyo de Sukegawa dont j'ai vu l'adaptation.

In fine, pour conclure ce modeste mais réjouissant programme, j'ai prévu de voir un film japonais : Gozilla versus Biollante ? Les 47 ronins de Carl Rinsh ?  J'ai d'ailleurs acheté Les 47 ronins de Jiro Osaragi mais je ne suis pas sûre de venir à bout des 1085 pages avant la fin du mois...

Et vous ? Avez-vous préparé votre PAL ? Bonnes lectures à tous et belles découvertes !

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Un mois au Japon organisé par Lou et Hilde

3 novembre 2019

Made In Abyss (volumes 1, 2 et 3) d'Akihito Tsukushi : ISSN 2607-0006

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MADE IN ABYSS  © Akihito Tsukushi

Des jaquettes extrêmement colorées, des dessins tout en rondeur, des personnages d'enfants semble annoncer un monde de douceur : pourtant, Made In Abyss est bien un seinen. Ce qui frappe au premier abord, ce sont le graphisme du mangaka ressemblant à des crayonnés dans des dégradés de gris et l'inventivité débordante de son univers.

made-in-abyss-case1Comme ce monde est impressionnant ! Akihito Tsukushi a inventé, comme dans les romans d'héroïc fantasy, toute une carte d'un monde imaginaire et démoniaque (planche 1). En effet, depuis 1900 ans s'est créé un abysse

Illustration 1 MADE IN ABYSS  © Akihito Tsukushi / TAKE SHOBO 2013.

autour duquel la ville de Orse s'est construite. Ce lieu dangereux, peuplé de créatures étranges, reste encore inconnu. Des caverniers descendent pour trouver des reliques et découvrir ce que cache le fond de l'abyme. L'héroïne Rico part y rechercher sa mère.

Véritable manga d'aventures, le premier volume repose sur les codes du shonen nekketsu avec une orpheline qui part pour une quête. Cependant, la beauté du manga réside dans les lieux, les monstres imaginaires et les objets inventés (planche 2).

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Pl. 2 : MADE IN ABYSS  © Akihito Tsukushi

Si A. Tsukushi pose bien les bases de son histoire, il sait aussi susciter notre intérêt : qui est Legu, l'androïde ? La mère de Rico est-elle réellement morte ? A quoi servent les reliques et quelles sont leur origine ? Quelles autres monstruosités vont découvrir nos deux héros ? Plus les héros descendent, plus les horreurs sont insoutenables et plus le contraste entre la rondeur des dessins et l'ambiance malsaine s'accroît... Déjà un anime, 8 volumes en cours au Japon, le succès de cette série est bien mérité ! Si vous n'avez pas trop une âme sensible, comme les héros verniens ou Rico, plongez dans profondeurs de l'abysse...

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Illustrations de Voyage au centre de la terre © Edouard Riou

En effet, au XIXeme siècle, Verne avait déjà imaginé un voyage au centre de la terre. Raconté à la première personne par le neveu de l'excentrique géologue Lidenbrock, Axel décrit comment le décryptage de runes leur permet de trouver un chemin dans les profondeurs de la terre. Malgré un habillage scientifique, Voyage au centre de la terre est surtout un roman d'aventures extraordinaires autour du duo comique, formé par les deux savants : l'original Lidenbrock se précipite pour un voyage vers l'Islande, descend dans un volcan, perd son neveu Axel et le retrouve, trouve une mer souterraine, des poissons préhistoriques. Chaque chapitre est ponctué par une nouvelle étape du voyage.

Le voyage vers le Nord repose sur celui effectué par Jules Verne en 1860. Il utilise donc ses notes. De même, les noms des scientifiques, les théories et les outils utilisés existent réellement et l'auteur du Tour du monde en 80 jours cite même ses sources : Voyage dans les mers du nord de Charles Edmond, Voyage en Islande de Jean Paul Gaimard et Voyage en Islande d'Olafsen et Povelsen (p. 116 et notice sur la genèse du roman, p. 395)... Cependant, l'aspect scientifique ne doit pas masquer le burlesque, la mélancolie et l'imagination verniens. Ce merveilleux roman d'aventures est illustré par les non moins merveilleuses illustrations d'Edouard Riou...

Tsukushi, Made In Abyss, volumes 1, 2, 3 (6 volumes, en cours), Ototo, Italie, Janvier 2019.

Verne Jules, Voyage au centre de la terre, folio, France, juillet 2019, 456 p.

Autre roman : Les cinq cents millions de la Begum

Sur le web : Kiona, Ototo,

Roper Pierre, "Mondes souterrains : qu'y a-t-il à découvrir sous terre ?", France culture, mis en ligne le 28 décembre 2017. URL : https://www.franceculture.fr/geographie/mondes-souterrains-voyager-sous-lhorizon

Pinelli Pierre, "Le Havre célèbre Edouard Riou, merveilleux illustrateur de Jules Verne", Télérama, mis en ligne le  3 mars 2019. URL : https://www.telerama.fr/sortir/le-havre-celebre-edouard-riou,-merveilleux-illustrateur-de-jules-verne,n6144470.php

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Pl. 1 : MADE IN ABYSS  © Akihito Tsukushi

15 décembre 2019

Culottées de Bagieu II, 1 : ISSN 2607-0006

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Ces dernières années ont vu fleurir de nombreuses anthologies biographiques sur les femmes : on peut penser Aux douze scandaleuses de l'histoire de Marc Fourny (billet Le salon des lettres), Aux sorcières de la littérature (billet de Cathulu), Sorcières la puissance invaincue des femmes (billet de Hilde), 7 femmes de Salvayre (billet Niki)... Que ce soit des essais féministes comme l'essai de Mona Chollet ou des biographies comme Il était une fois des femmes fabuleuses, ces écrits démontrent que quelle que soit la période, les romancières, aviatrices, chanteuses ont été négligées, oubliées... Dans Culottées 2, Bagieu leur redonne une place de choix en dessinant leur histoire.

product_9782072833373_195x320Après la publication en deux volumes, en poche, de Culottées 1, voici la sortie du deuxième volume, toujours en deux parties chez les éditions Folio. Dans cette BD en poche, on y découvre donc les destins de 7 femmes. Certes les biographies sont succintes mais la BD présente une grande variété de figures féminines, comme le portrait de l'athètle Chéryl Bridges (planche 2), celui de chanteuses telles que Betty Davis ou de scientifiques

Bette davis 001Les couleurs, les graphismes donnent de la vivacité à ces récits de vie contrairement à ceux de l'illustratrice Bodil Jane où Frida Kahlo ou Marie Curie ont l'air complètement figé (dans Il était une fois des femmes fabuleuses). Graphiquement magnifique, de très belles doubles pages (planche 1) séparent chaque récit de vie. Le petit format n'empêche pas une lecture aisée et ne perd pas en qualité, les pages étant sur papier glacé épais. Une belle édition pour de beaux portraits !

Pl. 1 Culottées, II, 1 © Bagieu

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Pl. 2 Culottées, II, 1 © Bagieu

Les auteurs, les époux von Grut, d'Il était une fois des femmes fabuleuses ont aussi fait le choix de raconter la vie d'une dizaine de femmes célèbres. Si les illustrations n'apportent rien au propos, on peut souligner le ton de l'oralité choisi. Comme dans les contes, les narrateurs semblent directement s'adresser aux lecteurs : ce ton de la conversation nous fait découvrir sans ennui la vie de ces femmes remarquables comme Marie Curie, Frida Kahlo ou J.K. Rowling... La biographie de Wangari Maathai commence ainsi : " Nous allons vous parler d'une femme que l'on appelle la Mère des arbres, une grande dame qui vécut en Afrique et qui eut beaucoup de courage pour affronter des hommes prêts à tout pour faire disparaître la forêt. Mais, pour raconter cette histoire fabuleuse, mettons-nous à l'ombre des grands arbres et laissons-nous inspirer..." (p. 13).

001L'album et la BD  - graphiquement très belle ( planche 3) - présentent des biographies succintes mais elles suscitent notre curiosité et nous poussent à lire d'autres ouvrages pour en savoir davantage. Elles s'adressent aussi aux plus jeunes, favorisant ainsi leurs connaissances sur la condition de la femme...

Pl. 3 Culottées, II, 1 © Bagieu

Bagieu, Culottées II, 1, Folio BD, France, octobre 2019, 95 p.

Von Grut, Il était une fois des femmes fabuleuses, Larousse jeunesse, 2008, 45 p.

Autres BD : Cadavre exquis. Culottées I, 1,2, Culottées 2

Sur le web : Lecture sans frontière

Partenariat Folio.

26 décembre 2019

Peleliu (volume 1) de Takeda : ISSN 2607-0006

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© Kazuyoshi Takeda 2018

Des photographies en couleur, puis les dessins du mangaka nous introduisent dans la guerre du Pacifique, en l'été 1944. Sur cette île considérée comme stratégique, 50 000 mille soldats américains et japonais vont s'affronter. Pour nous montrer la réalité de la guerre, Kazuyoshi Takeda, avec le concours de Masao Hiratsuka, membre du Groupe de Recherches sur la Guerre du Pacifique, s'est appuyé sur de nombreux ouvrages même s'il a pris de petites libertés avec la réalité, ce qu'il explique dans un bonus final, précédé d'une bibliographie.

27 PeleliuDans Peleliu, nous suivons les pas d'un jeune soldat, Tamaru, son quotidien, sa découverte des réalités de la guerre. Avec des dessins ronds et enfantins, ce seinein ne cherchent pas à atténuer les cruautés de la guerre. Tamaru, qu'on voit dessiner car il veut devenir mangaka, est confronté à de nombreuses morts absurdes et en devenant "attaché au mérite", il est chargé d'écrire des lettres mensongères aux familles.

Pl. 1 © Kazuyoshi Takeda 2018

Propagande, attaque des Américains, morts des camarades, souffrances des soldats : à travers ses dessins simples, le mangaka arrive toutefois à nous plonger dans l'enfer de la guerre. Des bonus nous instruisent sur les grades militaires, la situation de Peleliu ou les stratégies militaires. Un très bon seinen historique pour découvrir la guerre du Pacifique...

Takeda Kazuyoshi, Peleliu, Guernica of paradise, volume 1 (8 volumes, série terminée), Vega, France, septembre 2018.

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Pl. 2 © Kazuyoshi Takeda 2018

1 juillet 2021

C'est le premier, je balance tout (juin 2021) : ISSN 2607-0006

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LES FILMS

LES LIVRES

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Je continue à découvrir des romans coréens avec L'île des chamanes de J. Kim. Avec Rachel, nous avons lu une nouvelle de Balzac (Sarrasine) et nous avons projeté une nouvelle LC pour le 25 juillet : "Gambara". J'ai découvert une nouvelle mangaka, Sendon Umishima et son one shot Le jardin des illusions et même si ce n'est plus le mois du Japon, j'ai commencé la pentalogie de Shimazaki avec la lecture de Tsubaki. J'ai mis quelques posts sur instagram (@vaugiermagali) : "La chambre bleue" de Mérimée, l'album Puce et Le Kimono blanc illustrés par Pierre Mornet (@pierremornetillustrateur), 

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MES ACHATS

PaheliAvec Rachel, nous avons prévu de voir un film indien Paheli le 21 juillet (Rien que l'affiche du film, ça promet d'être du grand Bolywood !!!) et de faire une LC pour les étapes indiennes le 18 juillet : Les veuves de Malabar Hill de Sujata  Massey. Comme nous avons prévu de faire une LC manga avec Docbird, j'ai acheté le tome 3, 4 et 5 de L'atelier des sorciers de Shirahama. Enfin le 5 juillet, avec Rachel, on a prévu de lire Seoul copycat de Jon Kwan Lee. Et enfin, sur les conseils de Tania, j'ai acheté Au-dessus du hameau de Yoshimura.

 

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2 septembre 2021

La selection Maisonae.fr 2021 : ISSN 2607-0006

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Merci à l'équipe de Maisonae d'avoir sélectionné mon blog pour sa "pause livresque" 2021. Vous pouvez découvrir sur le site d'autres blogs sélectionnés en cliquant sur le logo ci-dessus ou en suivant le lien suivant : https://www.maisonae.fr/loisirs/selection-les-meilleurs-blogs-loisirs-pause-livresque. Bonnes découvertes !

14 juin 2020

Le tour du monde en 72 jours de Nellie Bly : ISSN 2607 0006

couv64721817Le tour du monde

 Né en 1864, Nellie Bly est devenue une journaliste américaine iconique. Ce qui frappe dans le portrait tracé dans les premières lignes du Tour du monde en 72 jours, c'est sa détermination farouche. Au rédacteur du New York world qui lui affirme qu'elle n'arrivera pas à faire le tour le monde et qu'il va envoyer un homme, la journaliste répond : "Fort bien ! Alors je partirai en même temps que lui [un homme]". Avec sa devise, "quand on veut, on peut", elle décide de prendre un seul bagage - exploit, car chacun le sait, une femme ne peut pas voyager sans dix valises - et de voyager.

 D'emblée son ton est simple et ne recherche pas le sensationnalisme : comme dans une conversation familière, elle avoue ses problèmes comme le mal de mer et détaille les transports qu'elle emprunte. Cependant, elle dit crûment les désagréments du voyage en nous laissant une mauvaise impression : elle semble arrogante et plaintive. Comme Phileas Fogg, elle cherche davantage à gagner son pari qu'à se cultiver ou à faire preuve de curiosité... Même lorsqu'elle rencontre Jules Verne après son arrivée à Londres, elle détaille simplement la rencontre sans romanesque. Il n'y a ni humour, ni références littéraires, ni émerveillement : ce n'est pas une voyageuse comme Bouvier, par exemple...

La globe-trotteuse insère au milieu de ses écrits des extraits de journaux, ceux du New York World mais aussi ceux de journalistes commentant sa circumnavigation qui témoignent de l'audace de la jeune fille. C'est un témoignage à connaître même si la journaliste n'a rien de sympathique par son nationalisme et semble toujours chercher à se mettre en avant, ce qui est en partie compréhensible étant donné l'époque...

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Carte du voyage de Phileas Fogg, illustration originale d'Alphonse de Neuville et de Léon Benett. {{PD-Art}}

Nellie Bly se comporte donc dans son désir de relever son pari comme Philéas Fogg. Ce personnage est issu d'un roman de Jules Verne, publié en feuilleton en 1872. Ce récit populaire relève du roman d'aventures avant tout, mais les progrès de l'époque sont présents dans les transports pris par P. Fogg : le personnage principal use de tous les moyens de locomotion, de tous les progrès de la révolution industrielle pour accomplir son voyage.

Contrairement au récit de non-fiction de Nellie Bly, on tombe sous le charme de ce roman divertissant, agrémenté des illustrations des éditions Hetzel. Cependant, sous l'exotisme et le romanesque stéréotypés - attaque d'un train par des indiens, amour avec une jeune femme sauvée de la mort -, on retrouve l'humour présent aussi dans Voyage au centre de la terre avec un duo comique reposant sur les contrastes et avec des scènes burlesques, provenant essentiellement du personnage français Passepartout. Voici donc un roman d'aventures à lire et une journaliste intrépide à découvrir malgré son reportage empreint de nationalisme.

Bly Nellie, Le tour du monde en 72 jours, France, juin 2017, Points, 205 p.

Verne, Le tour du monde en 80 jours, Folio, France, décembre 2017, 411 p.

Sur le web :billet de Keisha

Sinard Alisonne, "Nellie Bly : mieux que Phileas Fogg, un tour du monde en 72 jours" Savoir, France culture, mis en ligne le 28 décembre 2017. URL : https://www.franceculture.fr/medias/nellie-bly

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 Illustration du "Le tour du monde en quatre-vingts jours", Alphonse de Neuville & Léon Benett/ source : http://jv.gilead.org.il/rpaul/Le%20tour%20du%20monde%20en%2080%20jours/

16 octobre 2021

Bulbbul d'Anvita Dutt : ISSN 2607-0006

🧛‍♀️Comme Les sorcières d'Akelarre, film sorti en 2021, Bulbbul d'Anvita Dutt parle de féminisme à travers le thème de la sorcière. Voilà qui n'est pas neuf. Cependant, ce conte horrifique mérite d'être visionné pour son propos peu édulcoré.

🧛‍♀️Les allures bollywoodiennes de l'ouverture du film ne doivent pas tromper le téléspectateur. Aux images colorées et joyeuses d'un mariage arrangé succèdent celles des violences faites aux femmes, mariées jeunes et n'ayant aucune liberté. Bulbbul se réfugie dans l'amitié pour son beau-frère qui a presque le même âge qu'elle. Près de là où elle vit, résiderait une sorcière. Enfin, toujours pour déjouer les attentes du spectateurs, ce n'est pas une musique angoissante ou effrayante qui annonce les pires horreurs mais une musique des plus mélancoliques.

🧛‍♀️Lorsque plusieurs hommes dont les femmes sont battues sont découverts morts, Satya le jeune beau-frère mène l'enquête. En réalité, il n'y a pas de véritable suspense car on devine rapidement qui est le meurtrier. En revanche, cela permet de déployer par des flashbacks la vie de Bulbbul.

🧛Si la mise en scène du fantastique est outrancièrement colorée et le message peu subtil, visionnez quand même ce film aux genres entremêlés et au propos toujours d'actualité...

Bulbull, Anvita Dutt, Netflix, 2020, 1h34

logo cinéma indeParticipation au cinema indien pour les étapes indiennes n° 4 organisées par Blandine ( son post ici) et Hilde.

participation au challenge Halloween 2021 organisé par Lou et Hilde.

The haunted Reading Bingo du challenge Halloween :

 

 

3 novembre 2021

C'est le premier, je balance tout (octobre 2021) : ISSN 2607-0006

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1) MES FILMS

Ce mois-ci, j'ai vu une comédie musicale (Tralala des frères Larrieu, post sur instagram @vaugiermagali) et deux films indiens pour des participations au cinéma indien, étapes indiennes organisées par Blandine et par Hilde.

 

 2) MES LECTURES

130062763_oJ'ai fini la saga Harry Potter ! Quel plaisir de lecture ! J'ai continué des LC avec Rachel : une lecture d'un manga coréen Tower of god de Siu et une lecture de deux nouvelles de Balzac : "La Grenadière" et "Mme Firmiami" (post insta). Pour les lectures halloweenesques, j'ai lu les 5 tomes de Mashle de Hajime Komoto, parodie d'Harry Potter, L'appel de Cthulhu de Lovecraft, Sharlock et l'attaque chez les chats-mourais de Benjamin Lacombe et Sébastien Perez, Mégumi et le fantôme de Senabre, Salem de Stephen King et Mauprat de George Sand (cliquez sur les couvertures ou les titres pour accéder aux posts). C'est en amusant beaucoup que j'ai fini le Haunted halloween bingo concocté par Lou et Hilde : mon bilan ici

En ce qui concerne les LC coréenne, on lira avec Rachel Le gambit du renard de Young Ha Lee pour le 28 novembre. Avec Docbird, nous avons prévu de lire L'atelier des sorciers tome 5 pour le 14 novembre.

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3) MES ACHATS

Qu'ai-je acheté ce mois-ci ? Quelles folies ai-je faites ? J'ai acheté quelques mangas : la suite de L'appel des montagnes d'Utsugi Tesuo, Don't call it mystery d'Yumi Tamura et Ken'en, vu chez Docbird. J'ai aussi acheté La fileuse d'argent de Novik (vu chez A girl), Une prière à la mer d'Hosseini et un essai de Mona Chollet, Réinventer l'amour.

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1 décembre 2021

C'est le premier, je balance tout (novembre 2021) : ISSN 2607-0006

128622564logo d'allez-vous faire lire

1) MES FILMS ET SERIES

- Mary Kom d'Omung Kumar

- La panthère des neiges de Marie Amiguet

- mini-série Hellbound de Yeong Sang-ho (instagram, cliquez sur le titre pour accéder au post)

- Illusions perdues de Xavier Giannoli (instragram)

- mini-série My name de Kim Jin-Min (instagram)

- Le dernier duel de Ridley Scott (instagram)

- Last nigth in Soho d'Edgar Wright (instagram)

2) MES LECTURES

9782221252055-475x500-1Ce mois-ci, j'ai lu L'appel des montagnes de Tetsuo Utugi et L'atelier des sorciers, le tome 5, avec Docbird. Pour une fois, j'ai eu l'occasion de découvrir une BD La guerre des Lulus, le tome 1, de HArdoc et Régis Hautière (instagram, cliquez sur les couvertures ou les titres pour avoir accès aux liens) et deux romans de SF : Le gambit du renard de Yoon Ha Lee et les trois premiers tomes de Dune de Franck Herbert ( il n'y a pas eu de chronique car je ne souhaitais pas répéter ce que l'on trouve partout : Dune est un monument de la SF, particulièrement moderne dans ses thématiques comme l'écologie, la dénonciation du fanatisme etc etc...). Enfin, j'ai aussi lu, avant d'aller voir le film, La panthère des neiges de Sylvain Tesson . La LC balzacienne, prévue avec Rachel est repoussée au 29 décembre : nous lirons "Un épisode sous la terreur" et "Le réquisitionnaire".

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3) MES ACHATS

51ohMx6Ai-LCe mois-ci, j'ai encore entassé quelques livres sur mon tas de livres : J'ai acheté Alice aux pays des morts-vivants de M. Dhar, Les brodeuses de Windchester de Tracy Chevalier (partenariat Folio) et Au coeur des Himalayas de Alexandra David-Néel (pour une LC étape au Tibet ?)... J'ai aussi acheté pour notre LC coréenne, le stratagème du corbeau de Yoon Ha Lee; une lecture commune est prévue pour le 27 décembre.

 

 

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