© Lewis Hine via Wikimedia Commons

C'est avec dynamisme et entrain que Claudia Poulsen nous raconte la vie d'Eliza, une américaine arrivée à Paris dans les années 50, sous une fausse identé. On suit son parcours et on découvre son passé. Elle est aussi antipathique que le personnage de Scarlett O'Hara, prsonnage du roman Autant en emporte le vent, qui est cité à plusieurs reprises. Mariée par convenance à un riche homme, elle découvre au bout de 10 ans l'origine de la fortune de son mari, qu'elle n'aime guère : "C'était comme si le mariage éteignait toute lumière qu'on avait en soi". A Paris, isolée et sans ressource, elle s'émancipe grâce son métier de photographe. Et c'est là qu'est révélé le véritable intérêt de ce roman.

"La photographie révèle la beauté cachée, celle qu'on en voit pas tout de suite"(La femme révélée).

Lewis-Hine_FHCB_14-e1411468559816-728x970Il est tout à fait intéressant de découvrir la thématique de la photographie humaniste développée dès le début du roman : la jeune femme prend des images des marginaux, capture des instants de la vie quotidienne des démunis, des protituées... et dans le texte est cité Lewis Hine, connu pour ses photos documentaires dénonçant les injustices sociales. De même, avec la vie menée par Eliza en Amérique, le roman peut aborder 

Fileuse dans une usine de Nouvelle-Angleterre, 1913 ©Lewis Hine/Collection George Eastman House, Rochester

la condition des Noirs américains et de la vie des ouvriers. Le roman se teinte alors d'une dimension sociale, sans être révolutionnaire. Le contexte - la romancière explique dans les entretiens qu'elle s'est appuyé sur les écrits de de Beauvoir et de Algren pour les décrire l'atmopshère de l'époque dans Paris ou Chicago et elle est allée en Amérique - présente lui aussi un intérêt. La peinture de Paris et de ses cafés à Saint-Germain des Prés est emblématique de toute une époque.

Même si l'atmosphère de ces années-là est bien rendue, l'héroïne et e style ne sont pas du tout inoubliables.

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La femme révélée de Gaelle Nohant, Audiolib, lu par Claudia Poulsen, juin  2020, 1 CD, 9h45.

Prix Audiolib 2020. Autres romans lus pour le prix :Le bal des folles de V. Mas, Dans la forêt de Jean Hegland, Girl d'Edna O'Brien, Ici n'est plus ici de Tommy Orange, Né d'auncune femme de Bouysse, L'homme qui savait la langue des serpents de Kivirähk, Miroir de nos peines de Lemaître; Vie de Gérard Fulmard de Echenoz

Sur le web : billets de Violette,

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Georges Viollon, Clochard © RAPHO