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1001 classiques

19 février 2020

La vendetta de Balzac : ISSN 2607-0006

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C. Corot, Une jeune femme pensive, une mandoline à la main, dans l'atelier du peintre ( détail) 1865, Musée d'Orsay, Paris. Photo Josse/ Leemage

Première nouvelle signée Balzac, La vendetta est imprégnée de romantisme et de pittoresque avec ses personnages corses, avec Napoléon, la figure iconique des romantiques, et avec la peinture d'un amour impossible. Elle inaugure aussi des thématiques balzaciennes comme la description des moeurs sous la Restauration, comme l'importance de l'argent, la thématique picturale présente aussi bien dans Le chef d'oeuvre inconnu ou Pierre Grassou, l'amour paternel et le mariage.

Ce court récit a pour héroïne, Ginevra di Piombo, une jeune fille corse dont l'éducation libre va la mener à sa perte comme Emilie de Fontaine (Le bal de Sceaux). Les Piombo quitte la Corse car les fils ont été tués par les Porta. Bartholoméo di Piombo rejoint la France et demande à Napoléon sa protection. Un jour, en peignant dans l'atelier de Servin, la fille de Bartholoméo aperçoit un proscrit à travers la cloison. Elle tombe amoureuse de ce jeune homme et l'épouse sans l'accord de ses parents.

Les longues descriptions si souvent décriées thématisent l'un des sujets de la nouvelle. Comme une ekphrasis, l'auteur de La comédie humaine décrit ses personnages comme des tableaux : "Assises ou debout, ces jeunes filles, entourées de leurs boîtes à couleurs, jouant avec leurs pinceaux ou les préparant, maniant leurs éclatantes palettes, peignant, parlant, riant, chantant, abandonnées à leur naturel, laissant voir leur caractères, composaient un spectacle inconnu aux hommes : celle-ci, fière, hautaine, capricieuse, aux cheveux noirs, aux belles mains, lançait au hasard la flamme de ses regards ; celle-là, insouciante et gaie, le sourire sur les lèvres, les cheveux châtains, les mains blanches et délicates, vierge française, légère, sans arrière-pensée, vivant de sa vie actuelle ; une autre, rêveuse, mélancolique, pâle, penchant la tête comme une fleur qui tombe; sa voisine, au contraire, grande, indolente, aux habitudes musulmanes, l'oeil long, noir, humide ; parlant peu, mais songeant, et regardant à la dérobée la tête d'Antinoüs" (p. 28). Comme dans Une double famille, les intérieurs sont peints à la manière hollandaise.

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Adrienne Grandpierre Deverzy, Intérieur de l'atelier d'Abel de Pujol {{PD-Art}}

Telle une nouvelle Juliette sous la Restauration, Ginevra épouse un homme avec lequel sa famille est en vendetta : cet amour tragique s'implante dans un décor où les ultras reprennent le pouvoir. L'argent y prend aussi une place dominante comme dans tout l'univers balzacien. Avec La vendetta, Balzac nous plonge dans une histoire de passion aussi poignante que Le père Goriot ou qu'Une double famille, avec pour toile de fond la fin du premier Empire, dont la construction mélodramatique nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne.

Balzac, La vendetta, Livre de poche, Espagne, février 2009, 93 p.

La prochaine LC aura lieu le 22 mars, avec le Curé de Tour

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La comédie humaine :

1. Scène de la vie de province : Ursule Mirouet, Eugénie Grandet, Le cabinet des antiques

2. Scène de la vie parisienne : Ferragus, La maison Nucingen " Pierre Grassou", La fille aux yeux d'or, La duchesse de Langeais

3. Etude philosophique : Louis Lambert, "Melmoth réconcilié, La peau de chagrin, "Facino Cane" L'auberge rouge, L'Elixir de longue vie

4. Scène de la vie privée : La vendetta, Une double famille,"Le bal de Sceaux", Mémoires de deux jeunes mariées, Le père Goriot, Le colonel Chabert, La bourse, Gobseck

5. Scène de la vie de campagne : Le lys dans la vallée

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 L'atelier d'Horace Vernet {{PD-Art}}

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16 février 2020

Marry Grave de Hidenori Yamaji (5 volumes): ISSN 2607-0006

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© 2018 Hidenori YAMAJI

Une des nouvelles séries 2019 de Kana est Marry Grave dans laquelle on peut découvrir un couple jeune et beau. Marry et Sawyer se sont jurés de s'aimer pour l'éternité. Malheureusement, le jour de leur mariage, des monstres attaquent l'église où ils vont s'unir. Ces créatures vont décimer la terre et tuer tous les humains, dont notre personnage principal. Sa jeune épouse décide alors de le lui redonner vie grâce à un grimoire. Mais lorsqu'elle le réssuscite, elle décède et c'est au tour de son mari d'entreprendre une quête pour réunir tous les ingrédients pour la faire revenir à la vie... Une histoire romantique ?

marry grave mandragore

Illustration 1 © 2018 Hidenori YAMAJI

Marry grave SD 001 - Copie

Illustration 2 © 2018 Hidenori YAMAJI

On s'attend donc à un univers macabre. Le chemin du héros est semé d'embuches, de monstres et d'univers divers, tous appartenant à la fantasy comme des mandragores (Illustration 1), des slimes, des fées... Mais, c'est quand compter l'humour, qui renouvelle le genre de l'héroïc fantasy, avec des super deformed (Illustration 2). Allègrement, le mangaka y ajoute des morts-vivants, des passages sentimentaux, des souvenirs... Le mélange est plutôt réussi et Hidenori Yamaji revisite le conte, avec une enfant perdue dans les bois ou l'héroïc-fantasy avec une ville-arbre peuplée de fées, un épisode mythologique avec la rencontre de harpies... Cela aboutit à une ambiance originale romantico-mythologico- fantasyco-burlesque.

Le trait graphique est précis mais l'esthétique n'est pas la qualité première de ce shonen où des cases à fond blanc succèdent à des cases très chargées (Illustration 3). Autant les créatures malégiques et les rares décors créent une ambiance sombre et sont bien dessinés, autant les personnages ne présentent pas un style graphique particulier.

marry-grave-5-kanaL'intrigue nous réserve bien des révélations : tout en cheminant aux côtés de Sawyer, on en apprend davantage sur lui mais aussi sur sa femme, dont on découvre le parcours extraordinaire. Et si le héros n'est pas celui que l'on croit ? Les personnages secondaires sont eux aussi bien développés. Le dernier volume paru le 14 février - pour célébrer ce couple mythique - est un peu décevant et tente maladroitement de résoudre toutes les intrigues, mais la série reste divertissante et renouvelle bien le genre de la dark fantasy...

© 2018 Hidenori YAMAJI

YAMAJI Hidenori, Marry grave, (terminé en 5 volumes), Kana.

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Illustration 3 © 2018 Hidenori YAMAJI

12 février 2020

Ici n'est plus ici de Tommy Orange : ISSN 2607-0006

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D'après le design de Tyler Comrie Oio/E+/Getty Images

Plusieurs "indiens urbains" racontent leur histoire, leur vie, leurs rêves à Oakland, à San Francisco... Dans une astucieuse mise en abyme, l'un des personnage présente son projet : il veut filmer les aveux, les témoignanges d'indiens mais sans que ces dernierssoient contraints par des règles. dE fait, le lecteur écoute donc plusieurs bribes de vie de Cheyennes : Blue est une femme battue qui tente d'échapper à son mari. Edwin est un ancien étudiant en littérature qui développe une addictio pour internet mais qui finit par organiser un pow wow. On entend aussi la voix d'Opale jeune, qui relate l'arrivée des Indiens à fort Alcatraz, pour réclamer des droits. Plus tard, nous la retrouvons grand-mère, ayant adoptés des Amérindiens... Paraissant dominées par le hasard, les vies de ces différents protagonistes sont agencées ingénieusement autour d'un évément fédérateur : un pow wow qui va finir dramatiquement.

Tous ces personnages se croisent et, sans pathos, Tommy Orange arrive à décrire la souffrance et les drames vécus par ces personnes, qui n'ont plus vraiment d'endroits où ils se sentent vraiment chez eux. Obliquement, il évoque la culture amérindienne avec ses auteurs comme Louise Erdrich. Qu'appelle-t-on l'identité indienne ? Que deviennent les Amérindiens dans cette Amérique profondément intolérante ? Quel héritage pour tous ces enfants nés hors réserves, parfois adoptés, parfois délaissés... Que reste-t-il des traditions ?

Trois lecteurs, Sylvain Agaësse, Benjamin Jungers et Audrey Sourdive donnent une voix à ces différents personnages (extrait à écouter ici): ces multiples récits deviennent ainsi plus réalistes grâce à ces changements de lecteurs. Ils permettent de bien différencier l'entrelacement des récits. Le rythme de la lecture et les intonations disent la détresse de tout un peuple sans jamais tomber dans la plainte ou l'exagération.

Toutes ces histoires poignantes sont racontées par Tommy Orange qui a, comme ses personnages, grandi en Californie et qui appartient à la tribu des Cheyennes du Sud. Ici n'est plus ici est son premier roman. Et quel roman !

Orange Tommy, Ici n'est plus ici, Audiolib, lu par Sylvain Agaësse, Benjamin Jungers et Audrey Sourdive, 1 CD, 8h44, décembre 2019

Prix Audiolib 2020

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© Annie Starkey Photography

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© Annie Starkey Photography

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 © Annie Starkey Photography

9 février 2020

Time Shadows (volumes 1 à 4) de Tanaka : ISSN 2607-0006

time-shadows-1-kanatime-shadow-2-kanaTime-Shadows

 © 2017 by Yasuki Tanaka

time-shadows-t4Le bandeau publicitaire annonce que Time Shadows est "le thriller de l'été" (2019) mais est-ce le cas ? En ce qui concerne le graphisme, ce n'est vraiment pas original, ni particulièrement remarquable. Le style graphique est assez commun et consiste essentiellement en des successions de gros plan de visages ( planche 1). Ce qui est tout à fait naturel étant donné que ce manga policier  - mais peut-on vraiment parler de manga policier ? - repose beaucoup sur les sentiments et la psychologie des personnages.

On ne sait vraiment pas comment commencer le résumé étant donné que le seinen brasse plein de concepts ! A l'origine, Shinpei retourne sur l'île de son enfance pour l'enterrement de sa meilleurs amie, Ushio Kofune. Mais aussitôt d'étranges phénomènes se produisent... A partir de ce simple point de départ, une intrigue alambiquée à souhait se développe dans toutes les directions !

Une partie de l'histoire se déroulant dans le restaurant Kofune et Shinpei étant lui-même cuisinier, beaucoup de scènes de repas sont montrées et on a même droit à l'énumération de la recette du poulet au curry dans le tome 4. Mais ce n'est pas le sujet central bien évidemment.

PlancheA_368509Pour ne pas dévoiler l'intrigue, il suffit de savoir qu'une enquête est menée par Shinpei, avec l'aide d'un policier, qui ne sert à rien, plus obsédé par les femmes que par la recherche de suspect, autour d'une légende concernant l'île, celle de la maladie des ombres, des doppleganger. Ajoutez à cette histoire de double, une romancière schizophrène qui cite Byron ("la vérité est toujours étrange, plus étrange que la fiction"), Mio, la jeune soeur d'Ushio menacée de mort, des boucles

Pl. 1 Time Shadows © 2017 by Yasuki Tanaka

temporelles, des meurtres et des hôpitaux abandonnés avec des divinités étranges... Même avec tous ces éléments, vous êtes loin de percevoir la complexité de cette histoire... Une série fantastico-romantico-policière bien palpitante à commencer mais comportant une certaine violence (publié chez Dark Kana)...

Tanaka, Time Shadows, volumes 1 à 4 ( 8 en cours), Dark Kana, Bruxelles, septembre 2019

5 février 2020

PRIX AUDIOLIB 2020 : ISSN 2607-0006

Pour cette huitième édition du prix audiolib, nous serons 20 blogueurs pour choisir 5 finalistes parmi la sélection suivante de 10 livres audio :

belovedNé d'aucune femmeLe bal

dans la forêt

L'homme qui savait 001

Miroir 001

 

 

 

 

 

 

 

orangeQuelle belle sélection ! Je suis ravie de participer à ce prix et j'ai hâte de lire Beloved de Morrisson et Dans la forêt d'Hegland. Ce sera l'occasion, pour moi, de découvrir aussi des auteurs comme Gaëlle Noant ( La femme révélée), Pierre Lemaître ( Miroir de nos peines) ou Franck Bouysse (Née d'aucune femme). Il y a également Vie de Gérard Fulmard de Jean Echenoz, L'homme qui savait la langue des serpents et Girl d'Edna O' Brien.

J'ai commencé à écouter Ici n'est plus ici de Tommy Orange et c'est vraiment une lecture dure mais passionnante pour en savoir davantage sur la culture des "indiens urbains", notamment les Cheyennes d'Oakland...

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© Annie Starkey Photography

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.prix-audiolib.fr

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2 février 2020

C'est le premier, je balance tout ( janvier 2020) : ISSN 2607-0006

c-est-le-1er-je-balance-tout-banniere-bicolore-marineLogo d'allez-vous faire lire

1) LES CHRONIQUES VENUES D'AILLEURS

31-BOR-previewAprès une pause en janvier, reprenons les bilans mensuels avec le dernier événement littéraire en date : le festival d'Angoulême 2020. Il a débuté le jeudi 30 janvier et a mis en exergue un média désormais porteur. Libération ou 20 minutes lui a consacré sa une ( ci-contre avec l'illustration de Pénélope Bagieu, qui a dessiné Cadavre exquis ou Culottées et qui sort actuellement Sacrées sorcières, adaptation d'un roman de Roald Dahl. On peut aussi y lire une interview d'Olivier Mimran où elle revient sur son parcours, son féministe et la parité artistique au festival d'Angoulême). Vous pouvez découvrir le palmarès du festival dans Bibliobs où j'ai pu découvrir avec ravissement que Le tigre des neiges d'Higashimura avait été primé !

3) MES LIVRES

Les-fiances-de-l-hiverAvec son quatrième tome, sorti en 2019, La passe-miroir de Christelle Dabos est certainement l'un des grands succès de cette décennie en matière de fantasy : et quel monde créé ! Une magnifique citacielle sert de décor à des intrigues familiales et politiques. comme cette romancière est imaginative ! Quel monde surprenant !

Et pourtant, le caractère des personnages et de leur caractérisation répétitive deviennent assez vite agaçants : une fois qu'on a compris qu'Ophélie était une timide jeune fille cachée derrière son écharpe et que son fiancé est immense et dédie tout son temps à son travail, on voit les personnages piétiner dans une histoire amoureuse dont on connaît d'avance le dénouement... J'ai abandonné au milieu du roman, mais si vous passez outre ce défaut vous pourrez certainement découvrir un très bel univers.

Dabos, La passe-miroir, Les fiancés de l'hiver, folio, Italie, Avril 2016, 593 p.

sur le web  : Lilly et ses livres, lectures sans frontière...

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liens-du-sang-1-ki-oon© by ÔSHIMI Shûzô

La joliesse de la couverture aquarellée Les liens du sang ( volume 1) annonce le thème principal de ce manga : la relation entre un fils Seiichi et sa mère Seiko. Le père travaille énormément et il est rarement présent dans son foyer. Il y a assez peu de paroles dans ce manga et beaucoup de gros plans sur les regards des personnages (planche 1). En effet, Seiichi assiste en spectateur au comportement déplacé de sa mère qui ne peut s'empêcher d'être omniprésente dans sa vie, l'empêchant de voir ses amis. Les actions banales, le quotidien, la vie d'un jeune collégien sont rendus oppressants et angoissants par de petits détails complètement anodins : le souvenir d'un chat mort, les remarques du cousin sur la mère protectrice... Malgré la qualité des dessins, je ne pense pas poursuivre ce seinen qui ne traite que de relations familiales malsaines.

134418Double page Les liens du sang © by ÔSHIMI Shûzô

Oshimi Shuzo, Les liens du sang, Kl-oon, ( 7 volumes, en cours).

Sur le web : Le nez dans les livres,

 

 

4) MES ACHATS

Quelques nouveaux achats sont venus agrandir ma PAL comme la série Mary Grave de Yamagi ( 4 volumes), celle de Demokratia de Motoro Masé ( 5 volumes) ou deux autres séries de SF ( Heart gear de Takaki et Reset de Tsutsui). J'ai acheté aussi un classique de la littérature de jeunesse Peter Pan de Barrie - l'ai-je déjà lu ? - et j'ai commencé la saga du Sorceleur car à moins d'habiter dans une grotte sans connexion, vous êtes peut-être déjà sorcelés ! Folio m'a envoyé deux romans : Le discours de Fabrice Caro et Le diamant gros comme le Ritz de Fitzgerald.

La saison des oragesLe-discoursLe-diamant-gros-comme-le-Ritz

marry-grave-1-kana

Peter Pandemokratia 2

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1 janvier 2020

Bonne année 2020 !

Belle et douce année 2020 !

Illustration de Benjamin Lacombe

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31 décembre 2019

C'est le premier, je balance tout ( meilleurs voeux 2020) : ISSN 2607-0006

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TOP : FILMS

Comme l'année dernière, j'ai dressé un palmares de 4 fims qui m'ont plu cette année : Dieu existe, son nom est Petruyna de Mitevska, At eternity's gate de Shnabel, The dead don't die de Jarmusch, Asako de Hamagushi.

DIEU EXISTE SON NOM EST PETRUNYA (2019) HD Streaming VOSTFR HD1080

ASAKO I&II Bande Annonce (2019) Romance

THE DEAD DON'T DIE - Official Trailer [HD] - In Theaters June 14

AT ETERNITY'S GATE Trailer NEW (2018) - Willem Dafoe Vincent van Gogh Movie

TOP : LIVRES

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Le maître et margueriteFridaproduct_9782070380527_195x320

Le mur invisibledownload-741BPzoLNwDL

Forcément, parmi ma sélection de découvertes marquantes, figure Balzac dont les LC continuent et reprendront le 22 février 2020 avec La vendetta. Un autre auteur classique doit être cité, c'est Boulgakov avec Le maître et Marguerite auquel s'ajoutent deux classiques de science-fiction : La servante écarlate de M. Atwood et Le mur invisible de Haushofer. Parmi les auteurs contemporains, j'ai fait une belle découverte en lisant Que font les rennes après Noël ? de Rosenthal ( C'est la rubrique un peu foutraque, où il y a différents genres, sans classement, des romanciers qui n'ont rien à voir avec l'année 2019 et des oublis certains... J'ai mis un peu au hasard des souvenirs de lectures... et je pourrais aussi citer La note américaine de Grann mais il faut bien un moment que j'arrête ce catalogue homérique).

125583617Mes lectures d'auteurs coréens m'ont beaucoup plu aussi avec Les 7 yeux de chats de Choi Jae-Hoon, ou La mémoire assassine de Kim Youg-Ha.

J'étais hilare en découvrant le bédéiste Fabrice Caro avec son humour décalé ( Zai Zai Zai Zai) et ravie d'avoir lu les albums de Benjamin Lacombe, notamment Frida.

Dédale © Takachimi

Enfin, je citerai 4 univers de mangakas absolument fabuleux ( et un coup de ♥ pour Dédale de Takachimi) : Nihei ( Blame, Biomega et Aposimz), Gotouge (Démon slayer), et Oikawa ( Grendel).

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« Grendel ». © MAKO OIKAWA /Demon slayer © 2019 by Koyoharu Gotouge / BLAME ! © Tsutomu Nihei

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https://www.e-reader-forum.de/sonstiges/cafe/5594-interessante-oder-lustige-fundstuecke/?postID=239429&highlight=25s3j3c#post239429

Meilleurs voeux à tous et bonnes lectures !

30 décembre 2019

C'est le premier, je balance tout (décembre 2019) : ISSN 2607-0006

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1) MES FILMS

DRAGONS 3 : LE MONDE CACHÉ Bande Annonce Finale en Français ! (Dessin Animé, 2019)

Au début de cette année 2019, sortait le dernier volet de la trilogie Dragons. Ce film d'animation allait-il être à la hauteur des deux premiers opus ? Nos deux héros, Harold et Krokmou continuent d'évoluer : le mignon dragon découvre l'amour en voyant une furie éclair et Harold tente d'être un chef viking pour les villageois de Beurk. Devenus trop nombreux depuis que les dragons cohabitent avec les humains, les vikings doivent changer d'île et tentent de trouver, comme le père d'Harold, le monde caché des dragons. En effet, le méchant Grimmel essaie de tuer le furie nocture.

On nous invite à un voyage initiatique où Harold et son dragon doivent trouver leur place dans le monde et faire leur preuve. C'est mignon, niais et disneylandisé et plein de bons sentiments. Les personnages sont caricaturaux et outranciers. Mais l'animation est fabuleuse et certaines séquences sont absolument magnifiques notamment lorsqu'on découvre enfin le fameux monde caché. Et comment résister aux prouesses techniques et à celles de Krokmou pour séduire la furie éclair ?

Dragons 3. Le monde caché, de Dean Deblois, 1h34.

Sur le web : Cauhapé Véronique, "Dragons 3 : dernier envol époustouflant pour les vikings et leurs dragons", Le monde, mis en ligne le 6 février. URL : https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/02/06/dragons-3-dernier-envol-epoustouflant-pour-les-vikings-et-leurs-dragons_5419818_3246.html

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Dragons 3. Le monde caché © Universal pictures

2) MES LIVRES

J'ai lu plusieurs mangas historiques ce mois-ci : Le tigre des neiges de Higashimura, Kingdom de Yasuhisa, Bounder d'Oyama et Peleliu de Takeda. Vous ne connaissez pas encore la BD de Bagieu, Culottées ? C'est le moment de la lire car elle sort en format poche chez Folio. Si vous aimez ou si vous ne connaissez pas encore Laurent Binet, vous pouvez lire Civilizations : c'est un excellent roman qui mêle histoire et fiction. Verte de Desplechin et Ce que savait la nuit d'Indridason, Où les roses ne meurent jamais de Stalesen sont des séries à découvrir dans des genres bien différents... Je n'ai pas publié mon billet sur La vendetta - encore une excellente nouvelle de Balzac - donc il est reporté au 22 février, après une pause en janvier...

ce que savait la nuitPeleliu125559485_o

bounderkingdom-1-meianBagieu

le tigre des neigesCivilizationsverte

3) MES ACHATS

time-shadows-1-kanaCette fois-ci, j'ai fait plusieurs achats autour de mangas policiers : Museum de Tomoe, Strange fruit d'Asada, Time Shadows de Tanaka. J'avais déjà dans ma PAL Le Bateau de Thésée d'Higashimoto et Le mystère de Taisho de Kei Tome.

A cela s'ajoute quelques classiques tels que La traversée de Paris de Marcel Aymé ou une autobiographie plus récente Neverland de T. de Fombelle.

Pour Noël, j'ai eu des nombreux livres : Les volumes 2, 3 et 4 de Peleliu, Le vice-consul de Duras et Harry Potter, le prisonnier d'Azkaban de J.K. Rowling...

peleliu-4-vegapeleliu-2-vegaHarry-Potter-et-le-prisonnier-d-Azkaban

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29 décembre 2019

Où les roses ne meurent jamais de Gunnar Staalesen : ISSN 2607-0006

où les roses ne meurent jamais

Si vous ouvrez un roman policier où un inspecteur boit sans mesure, sombre dans le désarroi à cause de la mort d'un proche, rencontre des problèmes innombrables, c'est que vous lisez un polar nordique : " Une espèce de tristesse tomba entre nous. Nous semblions avoir admis que la vie n'était peut-être pas ainsi, en fin de compte : une scène où l'on avait toujours besoin d'un souffleur fidèle pour aller d'une aile à l'autre tranquillement, sans risquer d'être victime d'un concert de sifflets dans la salle ou d'un massacre en bonne et due forme dans la presse le lendemain" (p. 273). Mais la particularité du personnage de Gunnar Staalesen est d'être un privé : narrateur à la première personne, on suit son enquête comme dans un hard boiled. Le détective privé commence par évoquer un braquage qui semble sans lien avec les recherches qui vont suivre. Cependant, on comprendra in fine les rapports qu'il entretient avec l'enquête principale.

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Bergen © Getty

Lors d'un braquage, un homme vivant anciennement dans une "communauté d'habitation de Solstolen" décède accidentellement. Un accident ? Existe-t-il un lien avec la disparition d'une fillette de 3 ans dans cette petite communauté ? Comme la date de prescription approche, la mère de la fillette fait appel à Varg Veum pour savoir ce qu'il lui est arrivé. Va-t-il retrouver l'enfant alors que les efforts de la police ont été vains ?

"Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark", dit l'un des personnages, où plutôt à Bergen. Effectivement, les investigations faites autour de ce drame vieux de 25 ans, amène Varg Veum à déterrer de nombreux secrets enfouis, tout en restant alcoolisé et désabusé : "Je me sentais comme un chat en quête de souris dans un entrepôt frigorique dont toutes les portes étaient fermées depuis des lustres. Sans trop d'illusions, autrement dit" (p. 66). Tout en menant ses investigations, notre privé rencontre des femmes fatales, des tueurs à gage... mais comme il a travaillé dans le service de la protection de l'enfance, tout un pan de l'enquête concerne les traumatismes de jeunes enfants, leurs répercutions sur la vie d'adulte...

Quinzième opus, Où les roses ne meurent jamais se révèle être un bon polar nordique, avec son personnage attachant et ses comparaisons sans pareil, montrant obliquement les changements de la société norvégienne - notamment les changements architecturaux - et ses dérives.

Staalesen Gunnar, Où les roses ne meurent jamais, Folio, Barcelone, novembre 2019.

Partenariat Folio

Autres romans : L'enfant qui criait au loup

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