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1001 classiques
5 mars 2019

Burning de Lee Chang-Dong : ISSN 2607-0006

BURNING (2018) Official US Trailer | Steven Yeun Movie

Adapté d'une nouvelle de Murakami, qui transpose un roman de Faulkner ( Barn burning), Burning  dévoile la vie de Jongsu, un jeune coursier qui souhaite devenir écrivain et qui admire Faulkner. Il tombe amoureux de Haemi, une jeune femme qui a été sa voisine dans l'enfance. Mais celle-ci part en Afrique et lui demande de venir nourrir son chat. Elle revient accompagnée d'un riche jeune homme, Ben, le Gatsby coréen. Peu après, Haemi disparaît. Ben prétend ne plus avoir de ses nouvelles. Qu'est devenue Haemi ?

Avec les influences littéraires citées, on s'attend évidemment à un flou entre la réalité et le rêve (Murakami) ou à un univers non perceptible entièrement (Faulkner). La première partie avant le départ de la jeune femme est ancrée dans le quotidien et on découvre progressivement la vie de Jongsu dans un monde rural, à la frontière de la corée du Nord. Il ne s'y passe pas grand chose. En revanche, après sa disparition, Jongsu suit Ben et peu à peu, on se met à douter des faits : le chat de Haemi existe-t-il ? Est-ce le même que celui de Ben ? Ce dernier brûle-t-il des serres pour s'amuser ? Des montages cut montrent Jongsu en train de dormir après certains évémements : ce que nous percevons, est-ce la réalité ?

Toute la première partie manque un peu de rythme, ce qui provoque l'ennui. Cependant, elle semble nécessaire pour comprendre la deuxième partie : le banal contraste avec une réalité qui se délite, dans un entre-deux où le film s'installe, symbolisé par de nombreux passages crépusculaires. Un film où le mystère reste entier et qu'on apprécie qu'une fois les dernières minutes visionnées... Dans le livret de 24 pages qui accompagne le DVD, on peut lire un article de François Bégaudeau et un entretien de Didier Péron (Libération) avec le réalisateur, qui laisse toute l'opacité du film.

Burning de Lee Chang-Dong, (2h28), Avec Yoo Ah-in, Steven Yeun, Yun Jong-seo, 2018.

Sur le web : Mandelbaum Jacques, "Burning", un trio brûlant dans une Corée de cendre", Le monde, mis en ligne le 28 août 2018. URL : https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/08/28/trio-brulant-dans-une-coree-de-cendres_5346863_3476.html

Le masque et la plume. 2018. "Les critiques du "Masque" enthousiasmés par "Burning" de Lee Chang-Dong". Animée par Jérome Garcia. Diffusée 7 septembre 2018.

Morice Jacques, “Burning” : c’était notre Palme d’or au dernier Festival de Cannes, Télérama, mis en ligne le 29 août 2018. URL : https://www.telerama.fr/cinema/burning-cetait-notre-palme-dor-au-dernier-festival-de-cannes,n5780944.php

Kaganski Serge, "Cannes 2018 : "Burning" de Lee Chang-dong, autre sérieux postulant à la Palme", Les Inrockuptibles, mis en ligne 17 mais 2018. URL : https://www.lesinrocks.com/2018/05/17/cinema/cannes-2018-burning-de-lee-chang-dong-autre-serieux-postulant-la-palme-111084154/

Débat sur "Burning", Le Cercle, présenté par Auguste Trapenard, 2018.

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25 mars 2019

Ave César ! des Cohen : ISSN 2607-0006

AVE CÉSAR Bande Annonce VF (2016)

Après la parodie de film d'espionnage dans Burn after reading, les frères Cohen s'attaquent au film noir et plus globalement aux films hollywoodiens des années 50 : Eddie Mannix dirige les studios Capitole à Los Angeles et gère les problèmes de la vie personnelle des stars, de choix de casting... et d'enlèvement d'acteurs.

"L'usine à rêve" : ces deux mots antonymiques subsument l'univers des films hollywoodiens. Ave César ! n'est pas une simple parodie mais les mises en abyme permettent de montrer comment sont tournés les films et on assiste donc aux tournages de péplums, de films avec scènes aquatiques, de westerns... Dans les années 50, concurrencés par la télévision, les studios doivent opter pour des films à gros budgets et que ce soit dans l'image des acteurs ou que soit celle des films, ils cherchent à renvoyer une vision époustouflante du monde cinématographique. Et ces pastiches sont de véritables réussites, avec un George Clooney qui cabotine à merveille !

"C'est une histoire sans fin car son histoire est écrite dans une lumière éternelle" :  Ave César ! n'est pas un simple exercice de style, bien que les séquences semblent parfois juxtaposées sans trop d'effort de raccord, mais propose une réflexion sur les finalités de cet art.  Lorsque la voix off commente le film que nous regardons, nous constatons qu'un parallèle est tissé entre la religion et le cinéma, redoublé par de nombreuses allusions à la foi. Le cinéma permet-il de se rapprocher du bien et de la vérité. S'apparente-t-il à une forme de religion ? La politique, dans son lien avec le cinéma, n'est pas négligée avec l'intervention d'un groupe de communistes et avec les valeurs occidentales véhiculées dans les diverses parodies. Un bon film des Cohen !

Ave César !, d'Ethan et Joel Cohen, 2016, Netflix, avec George Clooney, Scarlet Johansson, Josh Brodin

Sur le web : Dasola

Guichard Louis, Avé César, Télérama. URL : https://www.telerama.fr/cinema/films/ave-cesar,500609.php

11 mars 2019

Blade runner 2049 de Denis Villeneuve : ISSN 2607-0006

BLADE RUNNER 2049 Bande Annonce VF (Nouvelle // 2017)

Faire une suite à Blade runner ? Etait-ce utile ? La suite n'est qu'une pâle copie du film de Ridley Scott : un blade runner, l'officier K, est chargé de tuer des Nexus VIII, des androïdes de nouvelle génération qui se rebellent contre l'être l'humain. Lors d'une de ses missions, l'officier K découvre une malle enterrée avec des ossements. Cela l'amène à des découvertes qui vont intéresser la Wallace entreprise, qui fabrique les androïdes.

Visuellement impeccable avec une ambiance de fin de monde glaciale, où tout est minimaliste, comme les dialogues, Villeneuve developpe tant bien que mal ( et plutôt mal) une enquête où tous les événements tirent en longueur, sans nécessité : la révolte des "réplicants" est évoquée puis oubliée, de même que les projets de la Wallace entreprise dont on voit le directeur, à deux reprises, mais qui est bien vite délaissé. Alors que les enjeux du transhumanisme se font plus présents de nos jours, le film se contente de développer une atmosphère mélancolique.

Simple copie de Blade runner, on retrouve les scènes iconiques du film du réalisateur d'Alien le huitième passager, comme le repas dans un quartier populaire, la mort d'un androïde non pas en slip sous la pluie, mais en manteau dans la neige ( et évidemment sans dialogue métaphysique), l'oeil s'ouvrant initiant le film... Dans cet interminable long-métrage, on peut voir des acteurs jouant mal, ayant une ou deux expressions à leur disposition, voire aucune ( Jared Leto ou Harrison Ford). On cherche les enjeux mais il semblerait qu'il n'y en ait pas. Une suite commerciale ? Que de lenteur ! Que de vide !

Blade runner 2049 de Denis Villeneuve, avec Harrison Ford, Ryan Gosling, 2017, 2h44

Autres films : Premier contact, Incendie, Enemy, Prisoners

Sur le web : Dasola

Morice Jacques, Blade runner 2049, Télérama. URL : https://www.telerama.fr/cinema/films/blade-runner-2049,511409.php

No ciné. "Blade Runner 2049, réplicant sans répondant".

Débat sur "blade runner 2049", Le Cercle, présenté par Auguste Trapenard, 2018.

30 mai 2019

Aliens de James Cameron : ISSN 2607-0006

ALIENS - 1986 - Trailer Recut HD

A l'occasion du quarantième anniversaire d'Alien : le huitième passager de Ridley Scott, vous aurez peut-être envie de visionner les films de la saga du monstre lovecraftien. Deuxième opus d'une franchise de 6 films, Aliens est un survival réussi, réalisé à un moment où J. Cameron n'est pas encore un cinéaste reconnu. Dans les commentaires audio, il explique qu'on lui a proposé d'écrire trois scénarios en même temps, ce qu'il a accepté : il a donc écrit Aliens en même temps que Terminator.

Dans ce qui est devenu un classique de la science-fiction, nous retrouvons Ellen Repley dérivant dans l'espace et atterrissant sur une station orbitale. Lorsqu'elle explique à la Weyland que le vaisseau le Nostromo a été attaqué par un alien sur la planète LV-426, la compagnie refuse de la croire car elle a envoyé des colonisateurs sur cette planète qu'ils ont terraformé. Les contacts avec LV-426 ayant cessé, Burke, l'avocat de la Weyland, décide d'envoyer une équipe de marines. Ripley se joint à léquipe finalement. Mais il s'avère que le vrai combat qu'elle mène n'est pas contre les aliens...

L'ambiance est brumeuse, inquiétante ; l'action se déroulant dans une ville terraformée désaffectée. Comment créer cette atmosphère et ces monstres ? Le film a reçu 7 oscars dont l'oscar des meilleurs effets visuels. Aliens a été tourné à une époque où les effets spéciaux et les retouches numériques n'étaient pas encore performants. L'équipe du tournage a toutefois réussi à recréer une ambiance et un décor crédibles et qui n'ont pas pris une ride ! Certes, le Sulaco, le vaisseau spatial des marines, et certains engins ressemblent parfois à des maquettes, ce qu'ils sont réellement. Mais l'illusion est parfaite dans la majeure partie du film.

L'autre atout de ce film est son héroïne : avant Katniss, Captain Marvel ou Wonder woman, Sigourney Weaver incarne parfaitement Repley, cette femme courageuse, confrontée à la compagnie et à un général incompétent. L'autre personnage important est une petite fille, qui est très convaincante dans son rôle alors que ce n'est pas une comédienne professionnelle et qu'elle n'a pas voulu faire une carrière dans le cinéma. Et les aliens ? Quel suspense ! Comme Spielberg dans Jurassic park, J. Cameron sait maintenir le suspense en ne faisant apparaître les aliens que tardivement et en les dévoilant progressivement ! Les personnages sont peu développés, l'action primant sur la psychologie, mais Aliens reste un classique de la SF à découvrir.

Aliens de James Cameron, avec Sigourney Weaver, 137 min, 1986.

Alien, le huitième passager, de Ridley Scott, 1979, Harry Dean Stanton (Brett), Jones the cat.

Alien (1979) Trailer

Sur le web : "Aliens, le retour : six choses à savoir sur l'Alien de James Cameron", Première, mis en ligne le 26 mai. URL : http://www.premiere.fr/Tele/Aliens-le-retour-six-choses-a-savoir-sur-l-Alien-de-James-Cameron

Audureau William et Pierre Stéphanie, "Quand le premier "Alien" était comparé à des nanars de zérie Z", Le monde, publié le 27 mai 2019. URL : https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/27/alien-le-huitieme-passager-un-film-considere-comme-kitsch-a-sa-sortie_5468118_4408996.html?fbclid=IwAR3klw16onTdNI6_ZTxKN5j7ZBbyReKCpCISytVaw37dP4TsqCusvzM-Ock

Les chemins de la philosophie. 2018. "Philopsophie d'Alien : 1979 la naissance d'un monstre" (1/4). Animée par Adèle Van Reeth. Diffusée le 1 janvier 2018.

Les chemins de la philosophie. 2018. Philopsophie d'Alien : 1986 la guerre de l'homme contre l'homme (2/4). Animée par Adèle Van Reeth. Diffusée le 2 janvier 2018.

Les chemins de la philosophie. 2018. "Philopsophie d'Alien : 1992 comment tuer le mal en nous" (3/4). Animée par Adèle Van Reeth. Diffusée le 3 janvier 2018.

Les chemins de la philosophie. 2018. "Philopsophie d'Alien : 1997 une résurrection bien gore" (4/4). Animée par Adèle Van Reeth. Diffusée le 4 janvier 2018.

 

17 juin 2019

Que dios nos perdone/ El reino de Rodrigo Sorogoyen : ISSN 2607-0006

QUE DIOS NOS PERDONE Bande Annonce (Policier, Thriller - 2017)

EL REINO Bande Annonce (2019) Policier

Que Dios nos perdone et El reino appartiennent à deux genres différents mais ils montrent les préoccupation de son réalisateur Sorogoyen. Un duo d'inspecteurs, en apparence assez traditionnel, avec un flic méticuleux, Luis, et un autre impulsif et violent, Javier, arrivent à lier plusieurs affaires de viol de femmes âgées. En période de troubles - pendant les émeutes à Madrid, l'été 2011 - la brigrade est particulièrement en difficulté, notamment à cause de la méfiance des gens envers les policiers corrompus et de la méticulosité de l'assassin. Au sein même de la brigade, les policiers sont loin d'être unis, créant des tensions propres à faire échouer leurs recherches.

Quant à El reino, on suit pas à pas un politicien Manuel Lopez-Vidal dont on ignore tout, notamment son parti et ses réelles fonctions. Assez vite, un des membres du parti est arrêté pour corruption mais c'est lui qui va être poussé vers la sortie. Supportant mal cette mise à l'écart, il décide de dévoiler une affaire qui implique la participation de personnages haut placés de tout milieux, presse, politique, entreprises... Mais chacune de ses tentatives échoue.

Si Que dios nos perdone ne présente pas de qualités visuelles particulières, ayant plutôt l'apparence d'un épisode policier de qualité comme on en trouve des douzaines à la télévision, en revanche, El reino utilise de nombreux plans séquences : on suit, au-dessus de l'épaule du personnage principal, l'engrenage politique, créant ainsi une tension incroyable et donnant un aspect documentaire. On éprouve une complète empathie pour cet homme corrompu que nous suivons à travers sa chute.

Cependant, là où le réalisateur réussit à hisser ses films vers une réflexion plus complexe, c'est dans la mise en scène de l'ambiguité des mécanismes humains : dans Que dios nos perdone, le policier qui paraît rigoureux et intègre, Luis, révèle une autre face de sa personnalité qui se manifeste progressivement à travers sa propre relation aux femmes et au meurtrier, illustrant parfaitement la citation souvent évoquée de Nietzsche : "Celui qui combat des monstres doit prendre garde à ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme, l’abîme regarde aussi en toi." La même problématique apparaît dans El reino : le héros a -t-il raison de se venger ? Veut-il dénoncer la corruption dans de louables intentions comme il l'affirme face à une journaliste ? Finalement qu'importe le genre, Sorogoyen universalise son propos en refusant tout manichéisme.

Que dios nos perdone, Rodgrigo Sorogoyen, 2h05, avec Antonio de la Torre, Roberto Alamo, Javier Pereira

El reino, Rodgrigo Sorogoyen, 2019, (2h 11min) avec Antonio de la Torre, Monica Lopez, Josep Maria Pou

Sur le web : Sotinel Thomas, ""Que dios nos perdone" :  serial killer de série", Le monde, mis en ligne le 09 août 2017. URL : https://www.lemonde.fr/cinema/article/2017/08/09/que-dios-nos-perdone-serial-killer-de-serie_5170288_3476.html

Le masque et la plume. 2019. "El reino de Rodrigo Sorogoyen". Animée par Jérôme Garcin. Diffusée le 21 avril 2019.

No ciné, El reino, immersion totale

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18 mai 2019

The Dead don't die de Jarmusch : ISSN 2607-0006

THE DEAD DON'T DIE - Official Trailer [HD] - In Theaters June 14

Une comédie avec des morts-vivants en ouverture du festival de Cannes ? Voici ce qui paraît étonnant, moins si l'on sait que c'est Jarmusch le réalisateur. Sur la lente musique country de The Dead don't die de Sturgilll Simpson, nonchalamment, deux policiers ( Cliff Robertson et Ronnie Peterson) d'une petite ville américaine assistent à des événements étranges dus à un dérèglement climatique. On déambule dans Centerville en compagnie d'un groupe de jeunes, d'un ermite, d'un fermier ou d'une légiste-samourai.

L'apocalypse de J. Jarmusch est décalé, ironique et même méta. C'est d'ailleurs l'aspect qui fonctionne le moins bien dans ce film mélancolique. Ronnie Peterson a déjà lu le script et sait que cela va mal se terminer. Cliff Robertson connaît la chanson de Dead don't die. Normal, c'est la musique du film... Ces réponses surgissent de manière importune dans le scénario. En revanche, les nombreuses citations de films telles que La nuit des morts-vivants de Romero ou Psychose de Hitchcock contribuent à créer une atmosphère poétique et politique.

L'humour pince-sans-rire, parfois noir, engendre un univers désenchanté où sont critiqués désastre écologique, consummérisme, les hispters... comme dans d'autres comédies zombiesques, Shaun of the dead de Wright ou Dernier train pour Busan de Yeon Sang Ho. Prenant à rebours l'ordre du cycle de la vie - les zombies ont l'air plus vivant que les vivants eux-mêmes - ou les codes cinématographiques (pas de cataclysmes apocalyptiques mais de nombreux plans fixes, ni d'hystérie de masse dans cette fin du monde jarmuschienne flegmatique) - le réalisateur promène le spectateur dans une plaisante balade crépusculaire.

The Dead don't die de Jarmusch, 2019, 1h40 avec Bill Murray, Adam Driver,

Sur le web : Guedj Philippe, "The dead don't die" : il vaut quoi le film d'ouverture de Cannes ?", Le point, mis en ligne le 14 mai. URL :https://www.lepoint.fr/pop-culture/cinema/the-dead-don-t-die-il-vaut-quoi-le-film-d-ouverture-de-cannes-14-05-2019-2312605_2923.php

"The Dead don't die", le film de zombies de Jim Jarmusch, est-il aussi raté qu'on le dit ?, L'obs, mis en ligne le 16 mai 2019, pendant le festival de Cannes. URL : https://www.nouvelobs.com/clash-culture/20190516.OBS13016/the-dead-don-t-die-le-film-de-zombies-de-jim-jarmusch-est-il-aussi-rate-qu-on-le-dit.html

Foubert Frédéric, "Cannes 2019 : The Dead don't die, à mourir d'ennui", Première, mis en ligne le 15.05.  URL : http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Cannes-2019-The-Dead-don-t-die-a-mourir-d-ennui

26 février 2018

La forme de L'eau de Guillermo del Toro : ISSN 2607-0006

Bande Annonce la forme de l'eau (The Shape of Water) VF

Après Le labyrinthe de Pan et Crimson Peak, Guillermo del Toro met à nouveau en image une sombre histoire avec La forme de l'eau. On retrouve d'ailleurs une thématique del toroesque, celle des monstres (même si le vrai monstre n'est pas celui qu'on croit), déjà présente dans The strain ou Pacific Rim. Dans son dernier long métrage, on découvre donc la vie monotone et sans amour d'Elisa, qui est muette. Elle fréquente son voisin, un vieil homme, homosexuel, peintre talentueux, mais qui n'arrive pas professionnellement à s'adapter à la société en train de changer. Sa collègue de travail est une femme noire et elles doivent nettoyer un local gouvernemental, où un jour une créature est amenée. Elisa découvre qu'elle est capable de communiquer avec elle.

Dans les années soixante, se développe le rêve américain, incarné dans le film par Richard Strickland et sa jolie famille, vivant dans un joli pavillon, avec une jolie voiture. Elle est aussi représentée dans les dessins publicitaires du voisin Giles, à travers une famille blanche, aisée, et heureuse. Conséquemment, les noirs, les homosexuels, et les muets - et encore moins les créatures humanoïdes - n'ont pas de place dans cette société. D'ailleurs, G. del Toro dit avoir écrit cette romance car il ne supportait plus la xenophobie ambiante dans l'Amérique contemporaine ( cf. arte La forme de l'eau nommé aux oscars). C'est la partie la moins subtile du film : les personnages sont clairement stéréotypés. L'ambiguïté du Labyrinthe de Pan fait défaut à ce film.

En revanche, avec une télévision souvent présente à l'intérieur de notre écran, c'est tout le cinéma de l'époque qu'on regarde défiler : La forme de l'eau emprunte son esthétique  à des comédies musicales, une partie de l'intrigue ressemble à un film d'espionnage et une autre à un film fantastique ( inspiré de l'étrange créature du lac noir, un film des années 50). Surtout, avec ses teintes verdâtres comme l'eau et la créature, ses scènes noctures, son imaginaire personnel, Guillermo del Toro nous plonge dans son univers cinématographique reconnaissable, fantastique et onirique.

La forme de l'eau de Guillermo del Toro. Avec Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins (2 h 03), 2018
Sur le web :Niki,
Mandelbaum Jacques, "La forme de l'eau" : un monstre dans l'eau trouble américaine", Le Monde, mis en ligne le 20 février 2018. URL : https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/02/20/la-forme-de-l-eau-un-monstre-dans-l-eau-trouble-americaine_5259546_3476.html 
12 février 2019

Wonder Woman de Patty Jenkins : ISSN 2607-0006

WONDER WOMAN Nouvelle Bande Annonce VF film 2017

Première héroïne icônique du DC universe, Wonder Woman est réalisé par la première réalisatrice de blockbusters adaptés de comics, Patty Jenkins. Ce long-métrage (voire très long) raconte les origines de Diana, sur l'île idyllique des Amazones. Avec l'arrivée de soldats de la Première Guerre Mondiale, Diana va être confrontée à la noirceur des hommes. Comme la plupart des films de super-héros, le message est simpliste : Diana veut protéger le monde grâce à un message d'amour, à sa foi dans l'humanité et dans l'amitié. 

Le film souffre de quelques longueurs, notamment dans l'exposition et dans les batailles finales très numériques et très dispensables. On n'échappe pas, non plus, à la sempiternelle histoire amoureuse et aux personnages manichéens, notamment dans le choix des méchants.

Le film a-t-il un autre enjeu que le grand divertissement offert par le DCU ou Marvel ? Si on ne peut pas qualifier l'héroïne de féministe car elle ne revendique aucun droit pour les femmes, Jérémie Maire rappelle dans son article " Wonder Woman, icône féminisme de 75 ans, devient ambassadrice de l'ONU" que le créateur de Wonder Woman, Marston, a été influencé par les suffragettes : "Promouvoir au sein de la jeunesse un modèle de féminité forte, libre et courageuse, pour lutter contre les idées que les femmes sont inférieures aux hommes et pour inspirer aux jeunes filles la confiance en elles et la réussite dans les sports, les activités et les métiers monopolisés par les hommes". Ainsi, dans l'univers très masculin des super-héros, celui du contexte de l'histoire de 14-18, ou de notre société patriarcale, de montrer une femme intrépide, forte, courageuse et plus déterminée que les hommes, dans des séquences montrées au ralenti pour mieux la mettre en valeur, n'est pas complètement vain.

Wonder Woman de Patty Jenkins, 2h21, avec Gal Gadot, Connie Nielsen, Robin Wright.

Sur le web : Mury Cécile, " Wonder Woman" en icône humaniste et féministe, ça change de l'objet sexuel", Télérama, mis en ligne le 7 juin 2017. URL : https://www.telerama.fr/cinema/wonder-woman-cette-desirable-icone-humaniste,159224.php

8 juillet 2019

Lifeboat de Hitchcock : ISSN 2607-0006

LIFEBOAT (Trailer)

Comme Rébecca, Les oiseaux ou L'inconnu du Nord-Express, Lifeboat est aussi une adaptation littéraire, celle d'une nouvelle de Steinbeck. Les ingrédients traditionnels des longs métrages hitchcockiens sont rassemblés comme des innovations techniques ( comme dans La corde ou Fenêtre sur cour), du suspense, de l'ironie, les faux-semblants, un caméo... Pourtant Hitchcock réussit un tour de force en dramatisant une situation qui peut sembler sans relief : un lieu unique et neuf acteurs ! Lifeboat s'ouvre sur le naufrage d'un navire britannique provoqué par un sous-marin allemand, lui-même torpillé. Huits rescapés de nationalités diverses et de classes sociales différentes tentent de survivre sur un canot de sauvetage en attendant les secours. Lorsqu'un Allemand se prétendant simple matelot est secouru, les naufragés sont confrontés à un dilemme : peuvent-ils faire confiance à cet homme ? Cet ennemi de guerre, doit-il être sauvé ? Qui doit diriger le bateau ?

Malgré le décor unique, "le maître du suspense" arrive à nous tenir en haleine grâce aux drames psychologiques. C'est le calme plat, une mer d'huile mais la tension monte : mensonges, dissensions, meurtres, tempêtes ponctuent ce huis-clos étouffant. Ont-ils eu raison de faire confiance à l'Allemand ? Ce dernier sauve un des passagers en l'amputant d'une jambe mais il cache de nombreux secrets sur son identité. La matérialiste et superficielle Mrs Porter va-t-elle tomber dans les bras de l'ouvrier ?  Les protagonistes ne cessent d'avouer leurs petits secrets, leurs bassesses...

Présenté en 1944, Lifeboat a une portée éminemment politique. Le fait de vouloir voter à la majorité "comme dans [leur] pays", de réussir à s'unir dans l'adversité, de s'entraider lorsqu'ils n'ont plus de ressources - vous verrez à quoi peut servir un bracelet de diamants lors d'un naufrage - sont des actions métaphoriques des pays en période de guerre.

En bonus, le commentaire audio du docteur Drew Casper est une mine d'informations sur la réalisation, le choix des acteurs, des cadrages et les influences de Hitchcock : Lifeboat présente l'alliance originale de l'expressionnisme allemand et du réalisme soviétique. Drew Casper aborde aussi la fabrication des décors, les caprices de stars, et la réception du film à l'époque, la censure, et rappelle aussi la coloration "romantique" des films du réalisateur des oiseaux. La variété des cadres, l'habileté dans la construction des caractères, l'universalité du message politique font que ce film n'a pas pris une ride.

Lifeboat, Hitchcock, 1944, 1h36, avec Tallulah Bankhead, William Bendix, Walter Slezak

Vsionnage commun avec Les blablas de Tachan. Prochain VC d'Hitchcock le 25. 07 : nous parlerons du Procès Paradine.

Autres films : L'inconnu du Nord-Espress, Psychose, La corde, Une femme disparaît, La loi du silence, Mais qui a tué Harry ?, chantage, Les 39 marches,, Jeune et innocent, meurtre, le grand alibi, Une femme disparaît

28 juillet 2022

La nuit du 12 de Dominik Moll : ISSN 2607-0006

La nuit du 12 de Dominik Moll commence par l'immolation d'une jeune femme, qui rentrait chez elle après une soirée passée avec des amies. Qui est le coupable ? Quel est le mobile ? Yohan, policier de la PJ de Grenoble, enquête méticuleusement et interroge les nombreux suspects, les ex de la jeune fille, Clara. 3 ans plus tard, l'enquête n'est toujours pas résolue malgré l'aide d'une juge qui relance l'affaire et d'une nouvelle co-équipière, dans l'équipe de Yohan, particulièrement perspicace...

La nuit du 12 n'est pas un thriller convenu : inspiré de faits réels et d'appuyant sur le livre 18.03, Une année à la PJ de Pauline Guéna, ce fait divers donne à voir de manière presque documentaire une investigation, le quotidien de la PJ et même leur problème de photocopieuse... Contrairement aux polars traditionnels, 20 pour cent des affaires criminelles ne sont pas résolues dans la réalité... Le réalisateur a réussi aussi à montrer comment cette affaire hante notre jeune capitaine.

"C'est quelque chose qui cloche entre les hommes et les femmes", déclare Yohan à la juge. Ce n'est pas une enquête conventionnelle parce qu'une réflexion sur les féminicides sous-tend cette histoire. Plusieurs portraits d'hommes et de femmes se succèdent autour de la question des rapports hommes-femmes dans les homicides mais aussi dans la PJ et la société plus globalement... coup de ♥ pour ce film réaliste, glaçant et émouvant !

La nuit du 12, Dominik Moll, 1h54, avec Bastien Bouillon, Bouli Lanners 

28 décembre 2022

glass onion : une histoire à couteaux tirés de Rian Johnson : ISSN 2607-0006

Après A couteaux tirés, Rian Johnson a réalisé une suite aux aventures du désormais célèbre Benoit Blanc : Glass onion : une histoire à couteaux tirés.

Alors que Blanc est depuis une semaine dans son bain à cause de la pandémie de Covid qui l'a jeté dans le désespoir, il est invité sur une île, par un milliardaire, Miles Bron. Ce dernier a réuni pour cette fête Birdie, une ancienne top model, le gouverneur du connecticut, Claire, un brillant scientifique qui travaille pour Alpha, Lionel, Cassandra, la co-fondatrice d'Alpha et Duke, un influenceur sexiste. Toutes ces célébrités doivent résoudre un crime orchestré par Miles, écrit par une romancière célèbre. Malheureusement, Blanc résoud l'énigme avant même qu'elle ne commence. A ce moment, débute une série de meurtres... Blanc saura-t-il trouver les mobiles et les coupables de toutes ces morts ?

A nouveau, le réalisateur fait de nombreuses références au cluedo, avec une évidente dimension ludique dans ce jeu criminel, grandeur nature où l'on doit rechercher l'arme du crime, le mobile et le coupable, et a soigné la mise en scène avec des splits-screens, des cadrages qui cachent certains éléments importants de l'enquête...

Cependant, comme dans le premier film de la saga, il n'a pas oublié une dimension plus sociétale, critiquant l'arrivisme de ces riches amis capables de se parjurer pour gagner de l'argent, montrant leur cynisme et leur hypocrisie. Le cabotinage des acteurs exhibent d'autant mieux leur prétention et leur imbecilité... Encore un whodunit aux dialogues savoureux (même si parfois le film est trop lourdement et longuement explicite) !

Glass onion : une histoire à couteaux tirés, Rian Johnson  avec Daniel craig, Edward Northon; 2022, 139 min

autre film du réalisateur : A couteaux tirés

15 juin 2023

Spider-Man across a Spider-Verse :

Quelle animation intense et démente ! Spider-Man across a Spider Verse raconte l'histoire d'une Spider-Women, Gwen, dont le meilleur ami, Peter meurt. Le père de Gwen croit que Spider-Women est responsable de la mort de Peter. Lorsque son père découvre la vérité, il veut l'arrêter. Cette dernière préfère partir dans un autre univers parallèle.

Pendant ce temps, Miles Morales, Spider-Man de son univers, est aux prises avec La tache, un ennemi qui arrive à traverser la matière, mais aussi avec ses parents qui s'inquiètent pour son avenir. L'ennemi de Spider-Man arrive finalement à traverser les diverses dimensions... Gwen, venue arrêter La Tache, n'a pas réussi à le capturer. Elle revoit Miles et avec lui, elle repart dans le Spider-Verse : on rencontre un spider lego, une spider women enceinte, un spider anticapitaliste etc...

Ce long-métrage aborde les rapport des adolescents avec les parents, que ce soit Gwen ou Miles. Comment leur dire la vérité ? Ils sont partagés entre vie quotidienne et leur héroïsme. Surtout, on comprend que le destin de chaque Spider-Man dans le Spider-Verse s'écrit de la même manière. Mais Miles refuse ce fatalisme. Arrivera-t-il dans le troisième opus à échapper au destin tout tracé qu'on lui prédit ?

Dynamique, diversifié, imaginatif, l'animation varie sans cesse. Les Spider-Verses sont extraordinaires mais le long-métrage aurait pu être plus court et le scénario moins décousu.

15 juin 2023

Au revoir là-haut d'Albert Dupontel : ISSN 2607-0006

En adaptant le goncourt 2013, Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, Albert Dupontel prend le risque de brasser beaucoup de sujets en deux petites heures.

Albert, un pauvre homme ayant perdu métier et femme après la guerre, revient avec un ami qui lui a sauvé la vie, Edouart Péricourt. ce dernier est un artiste de génie mais il est revenu défiguré par un obus. Il porte des masques fantasques qu'il fabrique lui-même. Pour se venger des dégâts que la guerre a causé dans leur vie, il décide de monter une anarque aux monuments aux morts... que va financer son riche père...

Irrévérencieux ce film dénonce le carriérisme de Pradelle, un infâme militaire qui a sacrifié la vie des soldats pour monter en grade. Ce dernier s'enrichit d'ailleurs en enterrant les morts de la Première Guerre dans le plus complet irrespect. On perçoit aussi l'indifférence des gens face aux invalides de guerre et le racisme envers les tirailleurs sénégalais. A cela s'ajoute les rapports conflictuels de Péricourt fils et père...

Dupontel réussit à croiser les destins de tous ces personnages dans une mise en scène burlesque, parfois tragique ou comique. Les reconstitutions des tranchées ou du Paris des années 20 est parfaite et l'ensemble, à la fois beau, cynique et comique, mérite vraiment d'être visionnné !

Dupontel, Au revoir là-haut, 1h 57, 2017, avec Laurent Lafitte, Albert Dupontel...

22 juin 2023

utopia de Dennis Kelly saison 1 : ISSN 2607-0006

Un complot visant à répandre une épidémie, des vaccins dont les effets sont encore méconnus, des problèmes de surpopulation et de production alimentaire : cela fait écho à notre récente actualité mais la série Utopia de Dennis Kelly, titre complètement ironique, créé en 2013 est une dystopie visionnaire.

Dans une esthétique pop, voire de comic-book, 5 anti-héros font devoir contrer les plans de savants particulièrement fous et géniaux. Comment enrayer la surpopulation ? Un savant décide de mettre au point un vaccin qui stérilise 95 pour cent de l'humanité. Wilson, Grant, Jessica Hyde, Becky et Ian partent à la recherche d'une bande dessinée, le deuxième tome d'Utopia contenant un secret que s'arrache la CIA, l'Etat britannique et Rabbit, un autre savant fou. Vont-ils retrouver l'identité de rabbit ? Arriveront-ils à sauver l'humanité ?

Avec son alternance de cadrages très géométriques aux couleurs saturées; de magnifiques demeures et champs de fleurs, et de scènes très tarantinesques avec une hécatombe et des litres d'hémoglobines, Dennis Kelly a su créer une série posant de nombreuses questions éthiques et de nombreux retournements de situations en installant une ambiance paranoïaque : on ne sait jamais qui est va aider qui et qui sera le traitre ! Une excellente dystopie malgré sa violence !

Utopia, Dennis Kelly, 6 épisodes de 60 min, saison 1

1 septembre 2023

Don't look up d'Adam McKay : ISSN 2607-0006

Que feriez-vous si la fin du monde était annoncée comme dans Don't look up d'Adam McKay ? Quand une doctorante (Jennifer Lawrence) et un docteur (Leonardo di Caprio) en astronomie annonce qu''une comète va bientôt détruire la terre, la présidente des Etas-Unis décide de ne rien faire ! Une petite sauterie est bien plus importante que des données scientifiques ! Nos deux chercheurs vont alors alerter les médias et la presse mais ils ne sont pas pris au sérieux. On s'intéresse davantage à leur image médiatique et on les tourne en dérision.

Cette comédie dramatique montre à quel point les enjeux écologiques sont niés et fait aussi la satire des milieux journalistiques à travers la désinformation de la population. Don't look up est aussi la critique du capitalisme effréné : le directeur d'une grande entreprise technologique décide d'empêcher la destruction de la comète qui contient des métaux précieux. Quels choix vont faire les autorités ?

Avec un humour caustique et une très belle réalisation, Adam McKay fait le portrait d'une Amérique futile et cupide qui profite aux nantis... Une comédie dramatique très réussie sur des dangers écologiques qui concernent notre monde contemporain !

24 novembre 2023

Coraline de Selik : ISSN 2607-0006

Adaptation d'un roman de Neil Gaiman, Coraline est un film d'apprentissage en stop motion de Selik, le réalisateur de L'étrange noël de Monsieur Jack. Ce n'est donc pas étonnant que l'on retrouve son esthétique macabre et son humour noir.

Coraline emménage dans une grande et vieille maison. Ses parents très occupés délaissent leur fille, qui s'ennuie et explore les alentours. Elle rencontre un excentrique voisin qui élève des souris qui délivrent des messages à la petite fille et deux vieilles comédiennes tout aussi étranges. Lorsque "Pas-de-bol", un jeune voisin lui offre une poupée qui lui ressemble, la petite Coraline découvre une petite porte donnant accès à un monde merveilleux.

On peut penser à Alice au pays des merveilles atterrissant dans un monde plein de non sens, avec la présence d'un chat qui l'aide dans sa quête, mais aussi à d'autres contes comme Pinocchio ou Le magicien d'Oz. La petite fille apprendra d'horribles secrets en franchissant la petite porte. Avec dynamisme, on voit la petite fille, en manque d'affection, se métamorphoser en héroïne courageuse affrontant une affreuse adversaire. Un très bon film de dark fantasy !

20 juillet 2023

Les algues vertes de Pierre Jolivet : ISSN 2607-0006

Les algues vertes de Pierre Jolivet retrace le combat d'Ines Léraud, une journaliste qui s'installe en Bretagne et veut dénoncer le scandale des algues vertes. Malgé trois morts et une quarantaine de bêtes mortes près de ces algues toxiques, tout le monde refuse de parler...

La journaliste est parfois écoutée mais elle doit mener un combat difficile contre les dirigeants de l'agroalimentaire qui veulent rester compétitifs et refusent de reconnaître les conséquences de la production de masse. Ines ne baisse pas les bras et pousse les familles des victimes à témoigner et à aller en procès pour faire reconnaître la dangerosité de ces algues vertes.

La mise en scène est très classique mais le réalisateur a su filmer la Bretagne et ses habitants sans les noircir, en filmant des paysages magnifiques et en montrant les raisons qui poussent les élus, les paysans et les syndicats à agir de la sorte. Ce film engagé montre les difficultés rencontrées par la journaliste et ses démarches comme un documentaire. Un film classique mais efficace !

Jolivet Pierre, Les algues vertes, 2023, avec Céline Salinette

22 avril 2015

De la mode : Jean-Paul Gaultier travaille... Loic Prigent : ISSN 2607-0006

18 juillet 2012

Vacances... : ISSN 2607-0006

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 Je pars en vacances... avec E. Gaskell, V. Woolf et Rousseau...

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24 décembre 2011

Merry chrismas !

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C'est par le biais de ces anges de Julia Margaret Cameron que je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année, une bonne année 2012 !

Une pensée et des remerciements affectueux à Niki qui m'a offert Les Borgia de Bellonci...

23 janvier 2016

Goodbye Billy, Les rats de poussière de Whale : ISSN 2607-0006

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L'avis positif d'Adalana

21 novembre 2015

Une histoire de fou de Guédiguian : ISSN 2607-0006

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Billet d'Alex 6

21 juillet 2016

Au mois de juillet 2016... : ISSN 2607-0006

costa-dorada9Petite pause... Profitez bien de l'été vous aussi... Et bonnes lectures estivales...

1 janvier 2020

Bonne année 2020 !

Belle et douce année 2020 !

Illustration de Benjamin Lacombe

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1 août 2021

Pause estivale août 2021: ISSN 2607-0006

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L'anniversaire © Pierre Mornet

@pierremornetillustrateur

Blog en pause. Bonnes lectures à tous !

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