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1001 classiques

9 mars 2018

Phantom thread d'Anderson : ISSN 2607-0006

LE FIL CACHÉ | Official French Trailer | Universal Pictures Canada

L'histoire d'Alma et de Reynolds Woodcock, c'est comme un conte de fée (cf. La lecon de cinéma de Anderson). Paul Thomas Anderson fait référence, par exemple, à The Tailor of Gloucester de Beatrix Potter. En effet, le riche et talentueux Reynolds Woodcock habille la bonne société de Londres, dans les années 50. Il rencontre, par hasard, une jeune serveuse et tombe immédiatement sous son charme : il lui donne une sublime robe et l'emmène dans son magnifique manoir. Mais les femmes ne restent jamais longtemps avec cet homme qui dédie sa vie entière à son travail de couturier. En outre, sa soeur Cyril régente sa vie et ne laisse personne perturber la vie répétitive, silencieuse et monotone du styliste. Mais c'est sans compter sur l'amour d'Alma qui ne va pas se cantonner au rôle qu'on veut lui faire jouer.

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La confection des habits, l'art (cf. La leçon de style des héros de Phantom thread) et la création tiennent une grande place dans le scénario : comme dans les documentaires de Loïc Prigent, on voit des défilés, le travail des couturières, Reynold en train de dessiner... Tissus, ateliers, robes soulignent le travail du créateur qui est extrêmement exigeant.  Les costumes sont absolument magnifiques.

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Mais l'amour qu'Alma porte au styliste va bouleverser son quotidien. La manière de jouer des acteurs vaut bien un oscar ! Le jeu sur les sons ( bruits des tartines, du thé servi !) et celui des regards soulignent les rapports de force des personnages et leur évolution. Le conte de fée se métamorphose en histoire vénéneuse : laissez-vous séduire par cette histoire, qui ne parle pas seulement de couture, qui est émouvante... Cependant, la manière de filmer est assez académique.

Phantom Thread d'Anserspn, 2018, (2h 11min) Avec Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps, Lesley Manville

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5 mars 2018

La petite communiste qui ne souriait jamais, Lola Lafon : ISSN 2607-0006

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La petite communiste qui ne sourait jamais est une périphrase qui désigne Nadia Comaneci. Lola Lafon s'empare de la vie de cette gymnaste roumaine pour nous décrire une destinée atypique, sous un régime dictatorial, tout en menant une réflexion sur l'enfance des enfants stars.

L'hybridité du genre est gênante dans la lecture. On a pris soin de marquer "roman" sur la couverture. La fictionnalisation de la vie de Nadia est multiple. Comment accéder à la vérité sur sa vie ? Nadia devient vite un symbole du gouvernement de Ceausescu, qui mythifie le personnage. Des zones d'ombres subsistent. A ces incertidudes s'ajoute le choix narratif fait par l'auteur :  Lola Lafon feint d'avoir des communications avec Nadia pour écrire le roman. Des passages en italiques rendent compte de leur dialogue inventé et d'autres passages sont le récit écrit par l'auteur. A chaque instant, on s'interroge sur le degré de véracité des propos.

 Outre la forme hybride, les phrases elle-mêmes sont parfois confuses. Elles sont longues et n'en précises pas toujours l'énonciateur, comme dans le passage suivant :  "Toutes ces tâches. Ingérées sagement, leurs incessantes exigences à satisfaire se dévident de son être traversé de pellicules et de flashs, une radioactivité mondiale. Ca tourne, chérie. L'ordre du mérite de la nation de l'héroïsme, tout s'effrite, yes sir, j'ai l'image de Comaneci qui pleure, son corps est un champ de batailles acharnés qu'ils mènent et disputent, tous, celui dont l'ombre est au-dessus de Béla, ce plus-que-Béla de la république socialiste de Roumanie qui n'est finalement qu'un autre Béla, tous ces managers, tous, ils reprennent ses gestes un à un, la positionnent de façon qu'elle soit plus efficace, souple, facile d'accès." ( p. 198). Tout paraît confus, sentiment renforcé par l'utilisation de courts chapitres qui passe d'un lieu à un autre...

En revanche, la description du régime dans lequel vit Nadia est évoquée par touches et avec nuance : Lola Lafon qui a écrit ce livre en Roumanie (à Bucarest, précise-t-elle dans les remerciements) a transcrit la vision occidentale de ce pays mais aussi les sentiments des habitants. Elle ne cherche pas à idéaliser, ni à diaboliser le régime politique. Plusieurs anecdotes soulignent la dureté du régime. La securitate dresse des listes de mots interdits : " Ceux, en particulier, qui évoquaient la faim et le froid, et qui étaient considérés comme une allusion directe aux décrets de Ceausescu ; on n'avait pas le droit d'écrire : "il enfila un pull car il frissonnait "! Tout était lu et relu" (p. 218).

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Le destin des femmes sous l'ère Ceausescu semble particulièrement préoccuper l'auteur : la politique pro-nataliste instrumentalise les Roumaines. Tout particulièrement, c'est la starification du corps de l'enfant qui scandalise la narratrice. "L'enfance sacrifiée" et le rejet du corps de Nadia, lorsqu'elle commence à grandir, et son changement remarqué aux JO en Russie en 1980 font l'objet de nombreux passages du roman. On découvre donc la vie fascinante de Nadia Comaneci, mais déservie par une plume un peu brouillonne.

Lafon Lola, La petite communiste qui ne sourait jamais, Babel, 318 p.

Nadia Comaneci, La gymnaste et le dictateur, Pola Rapaport, documentaire, 2015, 50 min.

2 mars 2018

C'est le premier, je balance tout ( mars 2018) : ISSN 2607-0006

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1) Les chroniques venues d'ailleurs

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Aimez-vous l'art nouveau ? Tania nous emmène dans une exposition art nouveau, reconstitution des magasins Wolfers : des objets luxueux, de la joaillerie sont présentés dans meubles dessinés par Horta. Un ravissement absolu ! Ci-dessous une des photographies que vous pourrez admirer sur son site...

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2) MES LECTURES

Exceptées les enquêtes écrites par Runcie, mes lectures ont été des déceptions avec la trilogie Miss Peregrine et les enfants particuliers de Riggs, le roman de Beauvais et La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon dont je vous ferai bientôt un compte-rendu.

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4) LES FILMS

J'ai passé de très bons moments cinématographiques avec La forme de l'eau de G. del Toro, Taxi Téhéran de Panahi, Miss Sloane de Madden.

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MADEMOISELLE (Park Chan-wook, Thriller Érotique) - Bande Annonce / FilmsActu

J'ai aussi vu Mademoiselle de Park Chan Wook : ce film coréen se déroule dans les années 1930. Il est inspiré Du  bout des doigts de Sarah Waters. Sooke et un escroc veulent capter l'héritage d'une jeune japonaise, enfermée par son oncle dans une grande demeure. Sookee entre au service de cette dernière mais leur plan va être déjoué... Et ce n'est pas la seule surprise que réserve le scénario, particulièrement retors. L'esthétique du film est à couper le souffle. Cependant, j'ai trouvé que les scènes sexuelles auraient pu être davantage implicites car toutes les dernières scènes sont très crues...

Mademoiselle, Park Chan Wook, 140 min, 2016

5) LES ACHATS

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26 février 2018

La forme de L'eau de Guillermo del Toro : ISSN 2607-0006

Bande Annonce la forme de l'eau (The Shape of Water) VF

Après Le labyrinthe de Pan et Crimson Peak, Guillermo del Toro met à nouveau en image une sombre histoire avec La forme de l'eau. On retrouve d'ailleurs une thématique del toroesque, celle des monstres (même si le vrai monstre n'est pas celui qu'on croit), déjà présente dans The strain ou Pacific Rim. Dans son dernier long métrage, on découvre donc la vie monotone et sans amour d'Elisa, qui est muette. Elle fréquente son voisin, un vieil homme, homosexuel, peintre talentueux, mais qui n'arrive pas professionnellement à s'adapter à la société en train de changer. Sa collègue de travail est une femme noire et elles doivent nettoyer un local gouvernemental, où un jour une créature est amenée. Elisa découvre qu'elle est capable de communiquer avec elle.

Dans les années soixante, se développe le rêve américain, incarné dans le film par Richard Strickland et sa jolie famille, vivant dans un joli pavillon, avec une jolie voiture. Elle est aussi représentée dans les dessins publicitaires du voisin Giles, à travers une famille blanche, aisée, et heureuse. Conséquemment, les noirs, les homosexuels, et les muets - et encore moins les créatures humanoïdes - n'ont pas de place dans cette société. D'ailleurs, G. del Toro dit avoir écrit cette romance car il ne supportait plus la xenophobie ambiante dans l'Amérique contemporaine ( cf. arte La forme de l'eau nommé aux oscars). C'est la partie la moins subtile du film : les personnages sont clairement stéréotypés. L'ambiguïté du Labyrinthe de Pan fait défaut à ce film.

En revanche, avec une télévision souvent présente à l'intérieur de notre écran, c'est tout le cinéma de l'époque qu'on regarde défiler : La forme de l'eau emprunte son esthétique  à des comédies musicales, une partie de l'intrigue ressemble à un film d'espionnage et une autre à un film fantastique ( inspiré de l'étrange créature du lac noir, un film des années 50). Surtout, avec ses teintes verdâtres comme l'eau et la créature, ses scènes noctures, son imaginaire personnel, Guillermo del Toro nous plonge dans son univers cinématographique reconnaissable, fantastique et onirique.

La forme de l'eau de Guillermo del Toro. Avec Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins (2 h 03), 2018
Sur le web :Niki,
Mandelbaum Jacques, "La forme de l'eau" : un monstre dans l'eau trouble américaine", Le Monde, mis en ligne le 20 février 2018. URL : https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/02/20/la-forme-de-l-eau-un-monstre-dans-l-eau-trouble-americaine_5259546_3476.html 
23 février 2018

Sidney Sambers et l'ombre de la mort, Les mystères de Grantchester de James Runcie : ISSN 2607-0006

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Sydney Sambers et l'ombre de la mort ressemble à un recueil de nouvelles, constitué de 6 enquêtes mais se déroulant dans une continuité chronologique. Dans le chapitre "l'ombre de la mort", une veuve vient annoncer à Sidney Chambers, qui est un écclésiaste, que son amant, qu'on vient d'enterrer, a été assassiné. Elle avait prévu de quitter la ville avec lui. Qui a pu tuer son amant ? Ami de l'inspecteur Keating, le chamoine de Grantchester va mener l'enquête. Dans le chapitre suivant, "Une affaire de confiance", une vieille femme meurt dans des circonstances suspectes. Aurait-elle été tuée par son médecin, qui souhaite épouser la fille de la vieille dame ? A nouveau, les talents du jeune pasteur vont être mis à l'épreuve. 

Un écclésiaste qui enquête vous paraît-il surprenant ? En fait, les gens se confient plus facilement au prêtre et ce dernier réfléchit davantage aux questions morales, ce qui lui permet de trouver les motivations des personnages. La dimension religieuse n'est pas absente mais ce n'est pas un prêche qu'on nous sert : on voit davantage la vie quotidienne d'un prêtre, ses préoccupations morales...

En outre, les enquêtes s'ancrent clairement dans l'après-guerre ( évoquée par Sidney, qui a participé à la seconde Guerre Mondiale) : "L'incessante escalade internationale en matière d'armes atomiques était telle que, pour la première fois, l'humanité possédait les moyens de sa propre extermination. [...] Et pourtant, ici, tout le monde parlait de tapis.". On se plaît à suivre ces enquêtes qui mêlent humour, moeurs, psychologie, intrigue sentimentale et policière. De nombreuses références littéraires et artistiques - Sidney enseigne la théologie et cite des poèmes - viennent rehausser les enquêtes. Elles ont été adaptées pour la télévision et méritent d'être lues.

Runcie James, Sidney Sambers et l'ombre de la mort, Les mystères de Grantchester, Acte sud, 356 p.

Avis de Lewerentz

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19 février 2018

Taxi Téhéran de J. Panahi : ISSN 2607-0006

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Le réalisateur n'a plus le droit de filmer, ni de quitter son pays. Qu'à cela ne tienne : il met trois caméras dans sa voiture et s'improvise chauffeur de taxi, ce qui lui permet de filmer les rues de Téhéran, les passagers de son taxi.

On peut donc assister à différentes conversations : les deux premiers passagers évoquent la condamnation à mort des voleurs. Doit-on punir pour l'exemple ? Est-ce que cela sert à quelque chose ? A l'inverse, un ami de Panahi vient expliquer qu'il n'a pas dénoncé un voleur car il a reconnu cette personne qui vit dans une pauvreté extrême. Il n'y a pas de vérités assénées mais différents points de vue, un dialogue qui s'instaure entre les personnages et les différentes séquences du films.

Au-delà du quotidien iranien et du questionnement moral de la vie de ses habitants, Panahi met en abyme son film : un jeune étudiant s'interroge sur son futur film. Quelle idée doit-il prendre comme point de départ ? Puis, la nièce de Panahi monte dans la voiture et explique qu'elle doit filmer un cout-métrage : toutes les règles qu'elle énonce sont bafouées par le réalisateur ( il faut dire que selon sa maîtresse, un héros ne doit pas porter de cravate. Et celui qui en porte, est-il forcément mauvais ? ). La forme ingénieuse du docu-fiction force l'admiration mais montre aussi l'insoumission du réalisateur.

Panahi, Taxi Téhéran, 2015, 79 min,

17 février 2018

Miss péregrine et les enfants particuliers de Ranson Riggs : ISSN 2607-0006

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 Quelle merveille ce premier opus ! Non seulement le livre est un bel objet comportant des photographies et une présentation soignée mais l'histoire est enchanteresse. Jacob aime écouter les histoires fabuleuses de son grand-père Abraham, qui mettent en scène un orphelinat dirigé par Miss Peregrine où évoluent des enfants particuliers : l'une a une bouche derrière la tête, l'autre a des abeilles dans l'estomac, comme sur les photographies qu'il montre à Jacob (ci-dessous). Peu à peu, Jacob s'éloigne de ce grand-père qu'il juge fantasque. Pourtant, ce dernier meurt, tué par un monstre appelé " Creux". Abraham a eu le temps de lui murmurer quelques paroles : il doit aller sur l'île des enfants particuliers. Ce premier tome est riche en découvertes, en histoires extraordinaires, en rencontres anormales. On pénètre dans un monde fabuleux et dans un univers étonnant, aidé par des illustrations permettant l'immersion dans l'insolite ( il a été adapté par Tim Burton, en 2016)

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Mais le deuxième opus a été plus décevant : à la fin du tome 1, les creux et les estres ( formes évoluées de creux) ont attaqué Miss Peregrine, qui a été enlevée. Bloqué dans l'Angleterre plongée dans la seconde guerre mondiale ( oui, car il ausi question de voyage temporel), en plus, de toutes les particularités de tous les particuliers), Jacob doit aller sauver miss Peregrine avec l'aide des enfants particuliers, notamment Emma, qu'il aime. Ils doivent affronter de nombreux dangers. Mais point trop n'en faut ! Que de longueurs ! Que d'anecdotes importunes ! Suivant "la loi du crescendo" ( expression de J.Y. Tadié, une péripétie par chapitre dans les romans d'aventures), on assiste avec incrédulité à une succession d'événements complètement inutiles à la narration, présentées comme miraculeuses tant elles sont peu crédibles ( les enfants survivent à un naufrage, à des attaques de creux, de sous-marins etc...) même si finalement, tout est justifié in fine.

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Quant au tome 3, il comporte toujours trop d'aventures, il est trop verbeux et exhibe un peu trop ses sources. Après d'innombrables péripéties, Jacob et Emma arrivent enfin dans le lieu où miss Peregrine est retenue prisonnière. Elle se situe dans le coeur de Londres, du XXeme siècle, dans un lieu de désolation comme le Mordor ( " parce qu'on n'entre pas si facilement en Mordor", dit Jacob, p. 182). si vous avez déjà lu Tolkien, sachez que le voyage vers le Mordor est long et ennuyeux ! Jacob possède une des particularités de Harry Potter et il est aussi question de vol des âmes comme dans Le royaume du Nord de Pullman ( je n'en dis pas plus pour ceux qui sont tentés par les trois volumes, mais j'ai retenu d'autres points de similitudes...).

L'écoute est toujours aussi agréable, portée par la voix de Benjamin Jungers ( sauf pour la voix d'Addison, choix bizarre, que vous pouvez entendre ci-dessous dans l'extrait) mais pour ce type de livre où l'iconographie est importante, le livre me paraît un meilleur choix. Justement, c'est cette dimension visuelle et la richesse de la langue qui sont attrayantes et compensent un peu les facilités narratives. " Ca veut dire que les contes ont un sens caché ?", demande un des enfants particuliers dans le deuxième volume (p. 81) : on peine à trouver celui de cette trilogie...

Ransom Riggs, Miss Peregrine et les enfants particuliers, Le livre de poche, 436 p.

Ransom Riggs, Miss Peregrine et les enfants particuliers, " Hollow city", Le livre de poche, 505 p.

"La bibliothèque des âmes", Miss Peregrine et les enfants particuliers, audiolib, 11h41, lu par Benjamin Jungers

Partenariat Audiolib. Vous pouvez écouter un extrait ici.

12 février 2018

Songe à la douceur de Beauvais : ISSN 2607-0006

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Après un premier abandon des petites reines qui avait connu me semble-t-il un joli succès, j'ai voulu tenter de lire un autre roman de cet auteur, qui est très médiatisé, avec Songe à la douceur. Malheureusement, j'ai aussi abandonné ce deuxième roman. Pourtant, l'écoute permet généralement de rendre plus facile la découverte de texte car on se laisse entraîner par une voix. Ce n'est d'ailleurs pas la voix très agréable de Rachel Arditi, qui m'a dérangée, mais l'histoire aussi bien que le style m'ont d'emblée agacée. J'ai finalement abandonné nos anti-héros...

 Eugène traine son mal être jusqu'à la banlieue où vit Tatiana. Elle tombe aussitôt amoureuse. Mais lorsque le roman débute, on apprend qu'ils se retrouvent après quelques années de séparation et Eugène semble à nouveau sous le charme de Tatiana. Cette histoire d'amour est inspirée d'Eugène Onéguine de Pouchkine et de Taïchkovski. L'hypotexte est écrit en vers mais celui de C. Beauvais est en vers libres. J'ai trouvé l'humour du texte appuyé, à l'instar d'un autre auteur J. M. Erre dont j'ai abandonné la lecture pour les mêmes raisons : un comique trop visible et surrabondant. Les qualités d'écriture sont noyées dans des remarques caricaturales :

Beauvais 001Voici toutefois le billet d'un autre auditrice qui a aimé écouter cette histoire et elle se pose à raison la question de l'humour : parenthèse de caractère.

Partenariat Audiolib.

Songe à la douceur, Beauvais, 4h40, écoutez un extrait ici.

9 février 2018

Miss Sloane de Madden : ISSN 2607-0006

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Dans Miss Sloane, J. Madden s'éloigne des reconstitutions historiques ( Shakespeare in love, que je n'avais pas particulièrement aimé et Indian Palace) pour se pencher sur la politique contemporaine américaine, notamment le fonctionnement des lobbies.

On assiste donc au procès d'une lobbyiste implacable et froide incarnée admirablement par J. Chastain. Elle doit combattre ceux qui soutiennent le port d'armes et doit convaincre 16 sénateurs de voter pour la loi Heaton-Harris, qui limiterait le port d'armes. Rien de classique dans le procès : on n'assiste pas de manière linéaire au déroulement des audiences, mais des retours en arrière expliquent, montrent la démarche de E. Sloane. On est partagé entre ses convictions nobles et ses méthodes douteuses et illégales.

"On m'a engagée pour gagner", dit Elizabeth Sloane. Au-delà du fonctionnement des lobbies, ce film porte aussi sur une question morale. Les moyens sont-ils tous bons pour arriver à ses fins ? Doit-on comme Machiavel prôner un pragmatisme politique ? De bombreux rebondissements viennent nous tenir en haleine et relancer le débat d'idées. La prestation de l'actrice principale est remarquable, en femme déterminée, manipulatrice et inflexible. Certes, ce film repose sur de nombreux dialogues, scènes de réunions mais il entrouvre une porte sur les corruptions politiques, judiciaires et les pratiques du lobbying.

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Miss Sloane, de John Madden, avec Jessica Chastain, 2016, 2h07.

autre film : Shakespeare in love

MISS SLOANE Bande Annonce (Jessica Chastain - Thriller, 2017)

3 février 2018

C'est le premier, je balance tout ( février 2018) : ISSN 2607-0006

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1) Les chroniques venues d'ailleurs

Hamnøy –the Oldest and Most Picturesque Fishing Village in Lofoten, Norway

Savez-vous que Margotte a lancé un challenge nordique ( présentation ici) ? Il prend fin en août 2018 mais ne vous privez pas de littérature venue du Nord pour autant. Ce week-end, elle organisait un RAT et on devait soutenir les blogueuses.  C'est chose faite même si je n'ai pas pu y participer. Emma présente d'ailleurs L'heure trouble de Théorin. Je suis inscrite à ce challenge et j'ai fait quelques achats en vue de cette participation...

2) Les achats

Depuis que j'ai lu Le poisson Scorpion et L'usage du monde de Nicolas Bouvier, je commence à prendre goût à la littérature de voyage. A défaut d'arpenter des pays réels, je voyage donc grâce à ces auteurs. D'autres auteurs vont m'emmener loin comme Koyoshi ( Maiko, Journal d'une apprentie geisha) et Jaaskelainen avec Lumikko.

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3) Les livres et films

Ce mois-ci n'a pas été riche en lecture mais en visionnage de films. J'ai tout de même découvert un auteur : La fille du fermier d'Harrison. Vous aimez le cinéma coréen ? Regardez The strangers. Je vous conseille aussi Nocturnal animals de Tom Ford et Premier contact de Denis Villeneuve, deux réalisateurs que j'affectionne. Dans le Marvel cinématic universe, je conseille Thor.

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4) Les flops

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Parmi les films qui m'ont ennuyé, il y a Thor , le monde des ténèbres, Les animaux fantastiques, qui sont insipides ( bien que visuellement réussis) et Deadpool : je n'ai pas regardé ce long métrage jusqu'à la fin car une débauche de violence et de vulgarité m'ont déplu.

Deadpool, de Tim Miller, 1h43 avec Ryan Reynolds

Bonnes lectures pour mars...

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