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1001 classiques

12 avril 2017

Asimov par Stampaprint : ISSN 2607-0006

Si vous aimez Les Robots ou si vous avez lu le cycle de Fondation, vous serez certainement ravis de découvrir cette biographie illustrée, réalisée par Stampaprint pour le 25eme anniversaire d'I. Asimov. Stampaprint avait aussi réalisé celle de Shakespeare.

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16 janvier 2017

Des garçons bien élevés de Parson : ISSN 2607-0006

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Voici un polar pas des plus originaux mais captivant... En effet, d'emblée, on identifie assez vite les criminels. Une jeune fille est tuée par plusieurs garçons. Plusieurs années plus tard, deux meurtres sont commis : un banquier et un SDF. Quel lien les lie-t-il ? Rapidement, une personne surnommée Bob le boucher semble revendiquer les meurtres. L'enquête est menée par le touchant Max Wolfe qui essaie d'élever seul sa fille tout en faisant face à de nombreux problèmes techniques : Bob le Boucher semble inatteignable derrière ses écrans et de nouvelles victimes potentielles évoluent dans les hautes sphères politiques ou financières.

Rien de bien neuf me diriez-vous. Pourtant, l'auteur arrive encore à nous surprendre grâce à quelques rebondissements savamment placés pour nous garder éveillés, notamment un à la dernière page... En outre, Parsons est un peu le Connelly anglais puisqu'il nous décrit minutieusement tous les rouages de la police, donnant un grand réalisme à son enquête. Il semble notamment fasciné par le Black museum, lieu où sont rassemblés toutes les armes et tous les souvenirs de meurtres anciens et qu'il exploite à plusieurs reprises dans le roman.

Tout aussi précisément, il détaille la vie d'une école prestigieuse Potter's Field. Pourtant, en abordant la vie des nantis, de ces génies que tout favorise, le romancier n'a pas fouillé l'aspect sociétal, s'attardant davantage sur les interactions de la police avec la presse ou le politique. En revanche, Parsons dans les garçons bien élevés a su doser vie privée de l'inspecteur et quête des indices. Un très bon roman policier qui donne envie de découvrir ses précédents romans !

Tony Parsons, Des garçons bien élevés, points, 424 p.

6 janvier 2017

Hunger Games de Suzanne Collins : ISSN 2607-0006

104551484_o"C'était les jeux du cirque, genre de spectacle qui ne me séduit pas le moins du monde. Rien de nouveau, rien de varié, rien qu'il ne suffise d'avoir regardé une seule fois. Aussi je m'étonne d'autant plus que tant de milliers de spectateurs raffolent sans cesse d'une manière aussi puérile, de voir des chevaux au galop, des coches dressés sur leurs chars". Ainsi Pline dénonçait les jeux du cirque au IIeme siècle, dans sa lettre IX, tout comme l'avait fait Juvénal dans ses satires en forgeant l'expression " panem et circentes" ( cité d'ailleurs dans le deuxième tome d'Hunger games, p. 261).

Reprenant cette idée, d'un pouvoir tyrannique qui s'appuie sur le divertissement, Suzanne Collins a modernisé ce concept : du pain et des jeux, oui, mais dans un monde post-apocalyptique. Les Hunger games rassemblent chaque année des jeunes gens de 12 districts, qui doivent s'entretuer sous les yeux des habitants de Panem. Pourtant, involontairement, Katniss va devenir plus qu'un pion dans leurs jeux...

Des longueurs et une héroïne stéréotypée, emportée dans un dilemme amoureux : voici ce qui peut être reproché à cette dystopie. Le choix d'un point de vue interne permet une plus grande empathie pour le personnage féminin principal mais les introspections de Katniss sont trop développées.

En revanche, les districts et le monde inventé par l'auteur auraient mérité de plus amples descriptions. Là où le roman devient vraiment intéressant, c'est dans l'omniprésence des médias : propagande, vote pour le meilleur candidat, la plus belle robe, publicité, surveillance constante... Snow est un nouveau Big Brother, ce qui lui permet de diriger les masses aveuglées : l'auteur a su bien représenter la surmédiatisation, le pouvoir des images... Une bonne dystopie jeunesse malgré des longueurs et des naïvetés...

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Au vu de son succès interplanétaire, Hunger games est devenue une oeuvre transmédiatique, transposée au cinéma par Francis Lawrence et maintenant, vous pouvez même l'écouter en audiolib avec la voix de Nelly Marot, qui a fait le doublage de la voix de l'héroïne Katniss Everdeen, qui a une voix, claire et vraiment agréable, comme vous pouvez le contaster dans cet extrait sur le site Audiolib.

Suzanne Collins, Hunger Games, 11h40, Audiolib.

Partenariat Audiolib.

Suzanne Collins, Hunger games, Pocket Jeunesse, 411 p.

Suzanne Collins, Hunger games, la révolte, Pocket Jeunesse, 428 p.

Suzanne Collins, Hunger games, l'embrasement, Pocket Jeunesse, 456 p.

1 janvier 2017

Bonne année 2017 : ISSN 2607-0006

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Je vous souhaite une année 2017 aussi folle que celle du docteur !

27 décembre 2016

Histoires de fantômes de Dickens : ISSN 2607-0006

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Quoi de mieux pour passer de bonnes fêtes de fin d'année que la compagnie de Dickens ? Depuis A christmas Carol, la tradition anglaise allie histoire de fantômes et période de Noël. D'ailleurs la couverture reprend une illustration du fantôme de Marley par John Leech. Ainsi pouvait-on lire dans All the year round, journal auquel collaboraient Gaskell ou Collins, "Fantômes de noël", qui est une suite d'anecdotes comportant des spectres ou "La maison hantée"

Mais toutes ces histoires ne sont pas liées à cette période. Pourquoi y a-t-il autant de fantômes dans les nouvelles de Dickens ? La vogue du roman gothique de la fin du XVIIIeme siècle et du spiritisme dans les années 1850, inspirent nombres de ces histoires. D'autres, comme "Confession trouvée dans une prison", raconte la dernière journée d'un meurtrier : une autre influence se fait sentir dans ces "histoires", celle du roman policier. Dans "Confession trouvée dans une prison", le narrateur tue un enfant pour capter son héritage et il l'enterre dans son jardin. Mais le crime ne restera pas impuni. Il est aussi question de meurtre et de revenants dans "La chambre de la mariée" et "Le procès pour meurtre". "Le portrait de la belle inconnue" thématise le motif du tableau qui vampirise la vie d'une femme. Cette nouvelle plus développée que les autres rivalise, en suspense et en mystère, avec Le portrait ovale de Poe.

" On n'en finirait pas d'évoquer ces vieux manoirs, avec leurs couloirs envahis d'échos, leurs sinistres appartements d'honneur, et leurs ailes hantées condamnés depuis des années, tous ces lieux où nous pouvons déambuler avec des frissons de plaisir et rencontrer d'innombrables fantômes - même si, conviendrait-il de noter, ceux-ci se ramènent en fait à quelques grands types ou grandes catégories ; car les fantômes manquent d'originalité, et "hantent" des sentiers" battus." (p. 56, "Fantômes de noël"). Et c'est bien là le problème de ces nouvelles : à part la nouvelle "La chambre de la mariée" qui met en scène deux personnages comiques rappelant les caricatures enlevées de Dickens auquels s'ajoutent une intrigue à tiroir, les autres nouvelles sont des pastiches qui rassemblent des anecdotes autour d'esprits, trop courtes pour qu'on arrive à s'y intéresser. Toutefois, "Confessions trouvée dans une prison", "La chambre de la mariée" et "Le portrait de la belle inconnue" développent des atmosphères aussi sombres et mystérieuses que l'univers de Poe...

Dickens, Des histoires de fantômes, folio, 314 p.

L'avis de Lewerentz

Dickens, Un chant de noel, livre de poche, 182 p.

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16 décembre 2016

Le cercle des plumes assassines de J. J. Murphy : ISSN 2607-0006

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Connaissez-vous Dorothy Parker ? Elle a travaillé pour Vanity fair, ainsi que Robert Benchley, autre protagoniste de l'histoire. A leur côté, on trouve Woolcott, Kauffman, Moss Hart... qui se réunissaient à l'Hotel Algonquin avec toute l'intelligensia new-yorkaise. Ces personnes réelles vont être rassemblées en dépit de la chronologie réelle pour une enquête. Dans les plumes assassines, les convives de la Table Ronde sont confrontés au meutre de Leland Mayflower, critique de théâtre du Knickerbocker News, tué par un stylo plume dans le coeur, ce qui fera dire à notre héroïne : " il a pris l'écriture trop à coeur" (p. 29). 

Certes, l'intrigue est bien menée, dans de brefs chapitres où s'accumulent de nombreux rebondissements évoquant la Prohibition, la vie artistique new-yorkaise. Quel est le mobile du crime ? la police croit à la culpabilité de William Faulkner - rien moins que ça - débarquant de son sud natal et que Dorothy prend sous son aile. Elle décide pour le disculper de partir à la chasse aux indices et se retrouve nez à nez avec un tueur à gage, un mafieux...

Pour mieux rendre compte de l'ambiance qu'il régnait dans le "cercle vicieux", J.J. Murphy a émaillé son texte de jeux de mots : mais quel humour ! Quel dialogue ! Quelle verve ! Ainsi peut-on lire de Robert Benchley, qui a volé un carnet dans un restaurant, qu'il a commis "un menu larcin" de Church, qui a une jambe de bois, qu'il perd pied dans cette enquête : " Enfin Benchley prit la parole :

- Apparemment, notre ami estropié est bien perplexe.

- En effet.

Puis, incapable de résister :

- On peut même dire qu'il perd pied.

- Nouveau silence. Puis :

- Vous croyez que Tony Soma est encore ouvert à cette heure ?, fit Benchley. Après tous ces cadavres, je boirais bien quelque chose, moi.

- Allons-y conclut-elle. Du moment qu'on ne finit pas ivres morts."( p. 212)

 Murphy J.J., Le cercle des plumes assassines, folio, 421 p.

Partenariat folio.

9 décembre 2016

Un roman russe d'Emmanuel carrère : ISSN 2607-0006

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A partir d'un reportage sur un Hongrois, un soldat disparu de la Seconde Guerre Mondiale, enrôlé par les Allemands, c'est tout un passé secret de l'auteur qui ressurgit. Comme dans L'adversaire, s'entrecroise un travail journalistique et autobiographique. Alors que l'auteur avoue qu'il ne " ne supporte plus d'être prisonnier de ce scénario morne et immuable, quel que soit le point de départ de [se] retrouver à tisser une histoire de folie, de gel, d'enfermement, à dessiner le plan du piège qui doit [l]e broyer.", c'est, hélas, à une histoire de folie et d'horreur qu'il nous convie.

Tout d'abord, il y a ce reportage à Kotelnitch, où on découvre toute une population vivant dans une pauvreté révoltante. Cette ville servira d'ailleurs d'arrière-fond à un fait divers des plus horribles. Ensuite, l'auteur raconte sa relation avec Sophie, une jeune femme qu'il aime mais qu'il repousse à cause de son niveau social. Histoire d'amour ? Plutôt une histoire de trahison, de haine, de jalousie. Enfin, en surimpression, s'ajoute l'histoire du grand-père géorgien de l'auteur : collaborateur, peut-être fou, disparu, il hante sa mère et l'écrivain.

Au coeur du roman, se trouve un texte ( est-il cité mot à mot ?) dédié à la femme aimée, publiée dans Le Monde, où comme dans la Modification de Butor, il s'adresse directement à son interlocutrice pour l'inciter à avoir un orgasme. J'ai sauté ces pages : comme le demande quelques pages plus tard, une journaliste anonyme, jusqu'où peut-on donner en pature ses proches ? La partie concernant le reportage est tout à fait instructif mais celle concernant l'auteur m'a mise mal à l'aise. Comment peut-on révéler des détails si intimes ? Cette partie autobiographique était-elle nécessaire ? Un livre dérangeant qui continue à tisser les leitmotives de l'auteur, à savoir le monstrueux et la folie...

Carrère, Un roman russe, 399 p. Folio

Mes billets sur La moustache et L'adversaire et, Bravoure

3 décembre 2016

Une année studieuse d'Anne Wiazemsky : ISSN 2607-0006

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Anne Wiazemsky raconte sa rencontre avec Godard. Qu'allait-elle révéler sur le cinéaste de la Nouvelle vague ? Comme les autobiographies d'Annie Ernaux, allait-elle dévoiler un aspect sociétal des années 1960 ? Non, rien de tout ça ! Anne dissèque ses sentiments et d'une manière factuelle égrène, grâce à son journal, qu'elle cite parfois, les faits d'une manière morne et ennuyeuse.

Anne passe son bac, Anne revoit Godard, Anne apprend à philosopher, Anne est amie avec Antoine Gallimard etc... Le tout est narré dans une prose sans recherche, fade. Petite fille de Mauriac, on voit de loin cette illustre figure. A part, évoquer les séances de cinéma qu'elle est allée voir, ses trajets grisâtres jusqu'à Nanterre, la romancière n'arrive pas à nous toucher avec l'histoire de ses petits dîners avec Godard ou d'autres célébrités, ses hésitations devant une vie commune avec le cinéaste...

Comme je m'ennuyais fermement, le récit étant essentiellement événementiel et superficiel, j'ai abandonné ce livre une soixantaine de pages avant la fin...

Wiazemsky, Une année studieuse, folio, 279 p.

26 novembre 2016

Meurtre aux poissons rouges de Camilleri : ISSN 2607-0006

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Après Gangemi ( La revanche du petit juge) ou Vicchi ( Le commissaire Bordelli), j'ai eu envie de connaître un autre célèbre auteur de romans policiers italiens. J'ai donc jeté mon dévolu sur Camilleri. J'ai abandonné La première enquête de Montalbano à cause de la traduction : dès la première ligne, on peut lire " les deux hommes se tenaient alabrités" ? Puis, "enfin le circulaire survint, les deux hommes grimpèrent, il repartit" ( Un bus ? on comprend le sens mais je n'ai jamais vu " circulaire" employé dans ce sens là). Outre des erreurs grammaticales, je n'ai pas pu continuer ma lecture tant des phrases incompréhensibles m'irritaient : "Tu veux voir qu'il s'était pris quelques degrés de fièvre? " ?

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Reposant donc le livre, j'en ai saisi un deuxième (pas publié dans la même collection), écrit à deux mains. Et quel plaisir ! Quelle originalité ! Une collègue de Montalbano, personnage récurrent des romans de Camilleri, l'inspecteur Grazia Negro lui écrit pour lui demander son aide dans une affaire des plus étranges qu'on cherche à étouffer : un homme est retrouvé axphysié, chez lui, près de lui des énigmatiques poissons rouges et une chaussure en moins. Un roman policier épistolaire ! On découvre jointe à la lettre les déposition des témoins, procès-verbaux, rapport du légiste, des photographies...

La réponse de Salvo Montalbano ne tarde pas et réserve bien des surprises, de même que la suite de l'enquête, qui est des plus rocambolesques mais reste vraisemblable ! Grazia, menacée de mort, fait passer ses messages dans des tortellini et Salvo utilise des messages cryptés. Le tout ne manque pas d'humour avec notamment le personnage étourdi et distrait de Catarella ou le séducteur Mimi Augello. Une enquête pleine de rebondissements et dont le suspense est maintenu grâce à une intrigue qui se met en place comme un puzzle... Un enquête originale, étourdissante et drôle...

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Camilleri, La première enquête de Montalbano, fleuve noir, 340 p.

Camilleri et Lucarelli, Meurtre aux poissons rouges, 152 p.

19 novembre 2016

Une femme/ la la honte d'Annie Ernaux : ISSN 2607-0006

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Comme dans La place, Une femme et La honte sont des récits autobiographiques. Dans Une femme, Annie Ernaux raconte la vie de sa mère, notamment sa maladie et sa mort. Encore un récit de soi français ? Encore une romancière qui s'épanche ? Non, ces deux courts récits ne sont pas un énième récit égocentrique, mais elle montre comment sa mère, issue d'un monde ouvrier a cherché à sortir de cette classe, en devenant commerçante. On découvre ses paroles, ses expressions, ses problèmes, ses liens avec sa fille.

Comme dans La place et contrairement à Rousseau qui se compare à Chérubin ou à un personnage picaresque, elle utilise volontairement "une écriture plate" sans fioriture. Outre, l'analyse anthropologique de la vie d'une femme dans la première moitié du XXeme siècle, la romancière mène une réflexion sur son écriture : pourquoi écrire ? Comment exprimer ses sentiments envers sa mère ? "Ce que j'espère écrire de plus juste se situe sans doute à la jointure du familial et du social, du mythe et de l'histoire[...] mais je souhaite rester, d'une certaine façon, au-dessous de la littérature". Annie Ernaux arrive avec beaucoup de justesse à nous décrire une relation complexe et touchante et l'étude sociale de la vie d'une femme du début du XXeme siècle, en Normandie.

Dans La honte, les mêmes caractéristiques d'écriture sont présentes que dans les deux romans précités : à cela s'ajoute de longues parenthèses, des réflexions sur l'écriture et sa fonction, et les récits de l'année 1952. Ce n'est plus toute une vie qu'on suit mais à partir d'un événement douloureux, l'auteur égrène les souvenirs et sa vie à cette époque. A partir des objets trouvés, elle évoque des épisodes familiaux comme un voyage à Lourdes ou la religion de sa mère... Les mots en italique ressuscitent toute une époque et un milieu. Annie Ernaux est bien "cette archiviste" dont elle parle dans Une femme : elle sait rendre vivante des époques entières. Un style à découvrir !

Annie Ernaux, Une femme, folio, 106 p.

Annie Ernaux, La honte, Folio, 142 p.

Annie Ernaux, La place,  folio, 114 p.

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