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1001 classiques

7 janvier 2013

Au mois de janvier... : ISSN 2607-0006

 image_10_001___Copie* Exposition l'impressionnisme et la mode. Figure suggérant une toilette féminine proposée par la maison C. Wilmann-Mulhouse, printemps 1881

Janvier est le mois des bonnes résolutions et des projets : je vais me passer de l'un et de l'autre. Il suffit que je prenne pour une résolution pour qu'elle soit oubliée ou pas tenue... Donc, je vais me contenter de mon petit bilan du mois et juste souligner mon engouement pour Nord et sud de Gaskell, que ce soit avec le roman ou la mini-série. Et j'ai commencé Les confessions de Mr Harrison...

Quelques belles lectures communes s'annoncent notamment chez Adalana : elle propose la lecture De Grandes espérances -  déjà lu par titine - de Middlemarch, Guerre et Paix et Quelle époque ! Quelques idées de films chez Aifelle ( Renoir), Love actually chez Lou, Ivory chez Niki, des bilans cinématographiques chez Céline, tops et flops du cinéma 2012 chez Dasola, Fleur, ... 

Je suis toujours étonnée de voir que le Vaudeville a autant de succès : Dasola est allée voir une pièce de Feydeau. Céline fait une listes des musiques de l'année, Séverine l'éloge d'un classique anglais, Adeline Mowbray d'Amelia Opie, (lu aussi par Keisha) en littérature jeunesse, Waterloo necropolis semble un livre très tentant - présenté par Shelbylee et Mrs figg - et Romanza revient en cette époque hivernale vers les contes de noël de Dickens, et vers l'indémodable (La mort dans les nuages) A. Christie. Méloe nous parle de la revue dossier des sciences et de l'homme néandertalien et voici un lien vers un documentaire Arte sur les baleiniers, bonne introduction historique pour lire Moby Dick...

Et voici quelques challenges pour finir : Lou propose de prolonger les lectures de V. Woolf, Eimelle poursuit le challenge théâtre de Bladelor et un défi spatial est proposé chez le Cabinet des curiosités... Et pour éviter que mon billet ressemble à une liste rabelaisienne, je me contente de vous signaler la sortie de Drood qui est venu rejoindre ma PAL, ainsi que Bienvenue au club de Coe grâce à Lou que je remercie et le roman Fenêtre panoramique de R. Yates et Novecento de Baricco grâce à Titine , que je remercie aussi pour le beau marque-page shakespearien et la carte postale tout droit venue du Musée d'Orsay. Merci à Dialogue pour La foire aux vanités et audiolib pour Une place à prendre ! Bonne année livresque à vous tous !

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2 janvier 2013

Nord & sud de Brian Percival : ISSN 2607-0006

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Voici 3 bonnes raisons  - mais il en existe mille, croyez-moi - de découvrir la mini-série BBC Nord & Sud:

1) Les personnages sont admirablement interprétés par des acteurs remarquables, notamment Richard Armitage, un séduisant J. Thornton, qui incarne merveilleusement un homme dur mais juste, sensible mais pas mièvre. D'où la naissance du mouvement de la Thorntonmania... On remarquera aussi la prestation humoristique de la soeur de J. Thornton, une écervelée aimant dilapider la fortune de son frère qui travaille âprement... Quant à la mère, elle est effectivement comme le fait remarquer une des ouvrières le " dragon de la filature". En revanche, Mr Bell est beaucoup moins caustique que dans le roman... Mais ce qui est appréciable dans cette adaptation, c'est que jamais les caractères ne semblent manichéens et figés, excepté bien sûr les figures caricaturales... Par conséquent, pas de redondance comme dans le cinéma américain, les sentiments passent subtilement par des gestes et des regards et un jeu d'acteurs convaincant...

2) " I believe I have seen hell and it's white, it's snow-white" : Les qualités de la reconstitution sont immanquablement à la hauteur des autres séries BBC : que ce soit les usines, les mouvements de foules ou les décors extérieurs des rues de Milton, tout semble ressusciter le début de l’industrialisation de l'Angleterre. La série exploite les contrastes entre la verte campagne du Sud et la noire ville de Milton, entre l’exiguïté de la demeure des Hale au faste de la maison des cousins de Margaret, pour mieux les réunir à la fin de l'histoire...

3 ) Presque fidèle au roman de Gaskell ( biographie sur le site Larousse), l'intrigue contribue pour beaucoup dans le plaisir de voir cette adaptation : toute la première partie - mariage de la cousine et la vie à la campagne de Margaret - est évoquée rapidement pour plonger dans le vif du sujet en développant l'aspect social et l'intrigue amoureuse. Mais la lutte des classes et des préjugés se fait sur fond de tableau esthétique : Milton a beau être noirâtre, lorsqu'on découvre la manufacture, les ouvriers et les machines évoquent un ballet harmonieux enneigé de coton... On regrettera un moment d'égarement du scénariste qui tout au début du film met en scène mélodramatiquement et invraisemblablement un pugilat entre Thornton et un ouvrier et un baiser final qui n'était pas indispensable... Mais de nombreux rebondissements, une merveilleuse reconstitution et des personnages tout aussi intéressants transforment le beau roman de Gaskell en une fresque vivante et brillante qu'on n'est pas prêt d'oublier !

Nord & Sud, mini-série BBc, de Brian Percival, avec Richard Armitage. 3h, 2011

Vu par Romanza,

31 décembre 2012

Bonne année 2013 : ISSN 2607-0006

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Je souhaite qu'une petite fée tout droit sortie d'une féérie shakespearienne vienne réaliser tous vos voeux en 2013 !

Bonne année à tous !

30 décembre 2012

Le bruit et la fureur de Faulkner : ISSN 2607-0006

 

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"C'est une histoire, contée par un idiot, pleine de bruit..." : Faulkner fait partie des ces auteurs réputés difficiles, mais qu'en est-il ?  Comme les Faux-Monnayeurs de Gide ou Mrs Dalloways de V. Woolf - écrits tous les deux en 1925 -, W. Faulkner nous déconcerte par l'emploi continu du monologue intérieur. Mais, lecteurs, vous serez d'autant plus destabilisé qu'effectivement comme dans la définition métaphorique de la vie par Shakespeare, les pensées sont celles  d'un "idiot", Benjy. Ainsi découvre-t-on une série de sensations obscures, d'actions décousues telles que les conçoit Benjy qui ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe et nous non plus : peut-on dire pour autant que l'histoire du Bruit et de la fureur ne signifie rien ? Cependant, le narrateur change et c'est à travers la conscience d'un autre personnage qu'on comprend peu à peu les événements : les pensées de Jason ( troisième partie des quatre formant cette intrigue) permettent de ressaisir tous les fils de l'intrigue et de découvrir un drame familiale...

" et de fureur, qui ne signifie rien " ( Macbeth V, 5) : Bien que décontenancé, on finit donc par découvrir la déchéance d'une famille du Sud. Il y a bien de la "fureur"  dans ces personnages tous habités par leur faute intérieure qui s'expriment surtout dans le personnage haineux et sadique de Jason prenant plaisir à maltraiter sa soeur Caddie et sa nièce Quentin. L'expression narrative choisie est en parfaite adéquation avec la vision du monde de l'auteur qui nous retranscrit la décadence d'une certaine conception de l'homme du Sud, exploitant les noirs, puritains, attaché à des valeurs - notamment morale pour Jason, dynastique pour la mère - de l'honneur qui n'ont plus cours... Si ce livre destabilise par sa narration comme le délitement des pensées d'un des personnages ( le deuxième narrateur Quentin) en proie à la souffrance, ou le choix de même prénom pour des personnages différents, il donne une vision de l'homme en pleine crise des valeurs... nous faisant éprouver le même malaise que ses personnages... C'est un très beau livre même si la difficulté de lecture de la première partie - qui reste opaque une fois la lecture achevée - soustrait un peu le plaisir de la découverte de cette "sombre histoire de folie et de haine" ( Faulkner).

 Faulkner, Le bruit et la fureur, Folio, p. 372.

Lecture commune avec Céline. et participation pour le prix campus organisé par titine, cryssilda et Lou.

 

5 décembre 2012

Au mois de décembre... ISSN 2607-0006

N'étant pas très présente sur le blog, ces temps-ci, je viens tout de même faire une petite pause romanesque. Je voulais aussi vous parler d'un film enchanteur : Amadeus Mozart de Milos Forman, qui est une adaptation d'une pièce de Pouchkine, intitulée Mozart et Salieri. Un vieux compositeur sur le déclin - Salieri - raconte avec passion son désarroi face au génie de Mozart : on assiste dans un tourbillon de rires, de musique classique et de facéties à la vie géniale de ce compositeur inégalable. Les interruptions de Salieri brise un peu le rythme du film, mais quel spectacle ! Mozart apparaît aussi bien en enfant prodigue, sous la coupe de son père, qu'en génial inventeur... Un biopic élogieux et émouvant, à voir absolument !

Amadeus Mozart, Milos Forman, 153 min, 1984.

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Voici le nouveau visage de l'héroïne d'Emilie Bronte : bientôt paraîtra sur nos écrans, Les Hauts de Hurlevent d'Arnold Andrea avec Kaya Scodelario et James owson, 2013, 2h. Titine nous parle du dernier Tim Burton, Frankenweenie.

Et voici, rapidement, à trait de plume, quelques brèves bloguesques : alors que le challenge Halloween 2012 est clôturé en beauté chez Lou, Noel s'annonce déjà avec Lou qui sème des cadeaux livresques ici et en liaison avec son challenge campus. Vous aimez Jane Austen et son roman Emma ? Shelbylee nous livre tout sur le livre et ses adaptations. Pour rester dans une note anglaise, Alicia nous parle de Meurtres au manoir de Willa Marsh que j'affectionne beaucoup. Un livre qui me fait envie est la foire aux vanités de Thakeray, lu par Romanza. Quant aux amoureuses de Shakespeare, vous pouvez vous inscrire pour une Lc chez claudia. La biographie de Shakespeare par Bryson est désormais chez Keisha, n'hésitez à le réclamer... Parmi les nouveautés, Chryssilda a aimé Une place à prendre de JK Rowling.

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Quelques livres sont venus rejoindre ma PAL monstrueuse : merci titine pour Mr Harrison de Gaskell ! J'ai acquis La trace du serpent de Braddon, Les contes de noël de Dickens et après avoir aimé Nos voisins d'en-dessous et Promenons-nous dans les bois de Bryson,j'ai acheté Une histoire de tout ou presque tout. Pour finir, je convoite furieusement Les revenants de Kasischke et Les mystères de Winterthurn de JOC... Bonne lecture à tous !

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4 décembre 2012

Jeune et innocent, Hitchcock

JEUNE ET INNOCENT - Bande-annonce

Jeune et Innocent fait partie des  films de jeunesse de Hitchcock irradiant de jovialité et de légèreté, bien que le thème du coupable innocent soit toujours présent. En effet, Robert Tisbull est vu par deux jeunes filles en train de s'éloigner, en courant, d'une victime, une actrice qu'il connaissait de surcroit. Il a beau affirmer qu'il allait chercher de l'aide, personne ne le croit car la morte a laissé à ce jeune nouvelliste un leg assez conséquent et qu'elle a été en outre étranglée par la ceinture de son pardessus qu'on lui avait volé... Tout va donc au plus mal pour notre jeune héros et pourtant son avocat est des plus heureux de le défendre car il y a longtemps qu'il n'a pas eu d'affaires aussi intéressantes bien que perdu d'avance... Et même accusé d'un meurtre, pourquoi désespérer un jour aussi beau, comme se le demande Robert ?

Echappant aux policiers dans le tribunal où l'on l'amenait pour être jugé, joyeusement il se met en quête de son par-dessus pour prouver que c'est la personne qui l'a volé qui est le véritable coupable. Heureusement que dans sa fuite romantique, rocambolesque et positivement burlesque, la fille du commissaire lui apporte son secours, ce qui ne va pas sans certaines scènes cocasses, comme leur irruption impromptu à l'anniversaire d'une petite fille. Et comment ne pas se faire repérer lorsqu'on est accompagné de la fille d'un commissaire connue de tous... et dont le père a les moyens de la retrouver quelle que soit le lieu où elle se trouve ? De surcroit, le duo va être secondé par un clochard qui va provoquer des péripéties romanesques et fantaisistes. Comme pour Mais qui a tué Harry, Hitchcock signe là un film policier réjouissant dont la géniale fin et des plus surprenantes !

Jeune et innocent, Hitchcock, 1937, avec Nova Pilbeam, Derrick de Marney, Percy Marmont, Edward Rigby, 88 min.

Autres films : Psychose, La corde, Une femme disparaît, La loi du silence, Mais qui a tué Harry ?, chantage,

Participation au challenge Hitchcock organisé par Titine. son billet ici.

28 novembre 2012

Tous ensemble mais sans plus de G. Flipo : ISSN 2607-0006

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Monsieur Flipo,

Merci ! Merci pour ce petit livre voyageur Tous ensemble mais sans plus. Voici un certain temps que j'ai lu vos nouvelles qui provoquent sourires, perplexité, ou surprises. J'ai retrouvé un certain esprit maupassantien dans l'ironie du sort à l'oeuvre dans Changement de look, où une pauvre secrétaire se retrouve à choisir un train de vie radicalement différent par un " relooking" qui se révèle funeste. Le poids des apparences et des préjugés sont aussi présents dans " Tous ensemble mais sans plus". Mais c'est surtout "Les choses du marais" qui m'ont frappé : quelle justesse de ton dans la descriptions des malentendus et des non-dits par cette métaphorisation par les marais ! La variété des sujets, mais toujours traités avec vivacité, m'ont donné envie d'ouvrir vos précédents romans...

Mon choix s'est porté sur Le commissaire n'aime point les vers : j'ai jubilé devant cette intrigue littéraire, qui tourne autour d'un sonnet de Baudelaire. Bien que le quotidien ne soit pas évacué - voire le prosaïsme avec les régimes du commissaire Viviane Lancier ou des problèmes d'haleine qui se révéleront mortifères -, on se retrouve dans une intrigue hautement romanesque et fantaisiste avec ce clochard sosie de Victor Hugo, des médiums, des meurtres qui s’enchaînent.... L'humour s'ajoutant à des quiproquos m'ont amenée d'une traite jusqu'au dénouement ! M'étant bien amusée avec ce roman, je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin et j'espère bientôt lire une nouvelle aventure du fameux commissaire !

C'est donc avec beaucoup de gratitude que je vous remercie pour cette bouffée de fantaisie littéraire en ces froides soirées hivernales. Maggie.

Flipo, Le commissaire n'aime point les vers, Folio, 301 p.

Flipo, Tous ensemble mais sans plus, Anne Carrière.

 

27 novembre 2012

Home de Toni Morrison : ISSN 2607-0006

 

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"Le monde est un égout sans fond" (Musset).

Toni Morrison déroule sous nos yeux, avec subtilité, le monde brutal et mélancolique des années 50 où plusieurs destins s'entrecroisent : l'auteur nous montre sans grandes phrases, ni misérabilisme la difficile vie de plusieurs protagonistes, celle de Frank, revenu de Corée avec des souvenirs d'épouvante, celle de sa soeur Cee, mourante pour avoir servi de cobaye à un médecin sans scrupules... Et puis il y a ceux qui vivent en pensant à l'argent comme Lénore, ou pour réaliser leur rêve d'indépendance comme Lily... Il y a des lâches comme Principal, des hommes généreux comme le pasteur ou des femmes courageuses comme les vieilles femmes de Lotus. Tout un monde prend vie, avec ses personnages confrontés à leurs démons, à la ségrégation, au quotidien, à la vie...

La plus belle idée est mise dans la bouche d'un petit garçon qui, bien que doué dans toutes les matières, souhaite devenir un "homme" lorsqu'il sera grand... "Ne compte que sur toi-même.[...] tu es libre", déclare une vieille femme à Cee. Home est un véritable hymne à la liberté et à l'humanité. En refermant ce court roman, on se souvient avec émotion d'un champ de coton en fleurs roses et de chevaux. " Ils étaient tellement beaux. Tellement brutaux. Et ils se sont dressés comme des hommes"... Ne tardez pas à découvrir la prose de Toni Morrison, qui avec un court récit abordant la folie et le courage humain, la guerre et la ségrégation, nous émeut profondément...

Morrison, Home, Christian Bourgois, 152 p.

Lecture dans le cadre du match littéraire de la rentrée organisé par Priceminister.

11 novembre 2012

Littérature et cinéma 4, Halloween : ISSN 2607-0006

Amityville - Bande annonce VF

Comment passer une journée d'Halloween sans regarder un remake de La maison du diable ? Mais Amytiville n'est pas un film complètement convaincant : trop de surenchère dans l'horreur et de clichés gâtent l'ambiance du film : musique assourdissante, débauche d’hémoglobine, images syncopées, apparition. Bref, si on sursaute, on se demande toujours pourquoi le héros va dans des endroits sombres, comme une cave, lorsque des événements fâcheux se produisent. Ce qui cause en revanche une grande frayeur, c'est de savoir que ce film est inspiré d'un fait divers, comme allo ciné l'indique.

Amytille,Andrew Douglas, avec Ryan Reynolds, Mélina George,  2005, 1h29

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Fantôme à vendre n'est pas du tout un film horrifique : Il est question d'un jeune homme Murdoch Glourie qui préfère courtiser des jeunes filles au lieu d'aller bouter hors d’Écosse les Anglais ou de défendre l'honneur de son père face au clan ennemi, les MacLaggan. Son vieux père, porté sur le whisky évidemment, le maudit et lorsque Murdoch meurt, il vient hanter le château des Glourie tant qu'il n'aura pas lavé l'honneur de la famille. Deux cents ans plus tard, son descendant, Donald complètement désargenté, décide de vendre le château. C'est un riche américain qui l’acquiert... avec le fantôme en prime. Démontant pierre à pierre le château, il l'emmène en Floride. Evidemment, le mécontentement du fantôme ne tarde pas à se manifester mais la ressemblance entre Murdoch et Donald provoquent de nombreux quiproquos. Ce film avec un fantôme galant est donc plus sympathique et humoristique qu'effrayant. Le début est lent, les clichés sur les écossais sont nombreux mais on se laisse tout de même prendre à cette joyeuse comédie, bien que dans le même genre, l'aventure de Mme Muir soit beaucoup plus réjouissant.

René Clair, fantôme à vendre, 1935.

La Chute de la Maison Usher - bande-annonce VO

C'est avec quelques a priori que j'ai commencé à visionner ce film, ma précédente expérience L'attaque des crabes géants de Corman, m'ayant laissé de marbre : un vrai navet comme j'en ai rarement vu ! Corman a adapté de nombreuses nouvelles de Poe. Cette adaptation n'est pas un chef d'oeuvre au regard de la nouvelle. Le scénariste a complètement changé l'histoire : Philip Withrop vient voir sa fiancé Madeline, dont le frère semble des plus étranges, presque pris de folie. Mais justement, est-il fou ? Est-ce Philip qui le devient ? Quelques très belles scènes à l'atmosphère humides et sombres sont mêlées à d'autres plus kitchs. Pourquoi avoir changé l'histoire de Poe, si belle dans sa traduction baudelairienne ? La seule réussite de Corman est de créer un réel climat fantastique où il est difficile de discerner les limites de la folie et de la réalité.

La chute de la maison Usher, Corman, avec Vincent Price, 1960. 

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Participation au challenge Halloween de Hilde et Lou

9 novembre 2012

Nord et Sud de Gaskell : ISSN 2607-0006

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Nord et Sud de Gaskell, quel roman ! On ressort complètement étourdi de la lecture d'un tel livre : et pourtant le début du roman semble très lent et très austeenien avec une héroïne dont on souligne l'orgueil et les préjugés. Venant d'un petite ville du sud de l'Angleterre et n'ayant connu qu'une campagne idyllique et la vie d'une fille d'un pasteur désargenté, Margaret Hale découvre avec stupéfaction la vie industrielle du Nord. C'est cette découverte qui métamorphose l'héroïne : on passe donc d'un univers champêtre à un décor et à des thématiques presque zoliens : l'auteur décrit tout en nuance et en finesse des personnages de tous milieux sociaux et de caractères très différents.

On y découvre donc une famille indigente dont la fille meurt d'avoir travaillé dans des usines, dont le père, syndicaliste farouche défenseur des ouvriers, reviendra sur ses idées de mépris des patrons. Margaret évolue aussi : elle incarne la femme victorienne audacieuse, courageuse... mais aussi amoureuse. De nombreux problèmes familiaux l'obligent à révéler son courage. Lorsqu'elle rencontre Thornton, riche industriel, elle n'a que mépris pour cet homme dont les préoccupations lui semblent injustes et bassement matériels. Et pourtant, tout patron qu'il est, Thornton est un homme sensible et progressiste. Comme ces personnages nous paraissent vivants et vrais !

"On dirait le cercle dans lequel tournoient à jamais les victimes des passions terrestres" (p. 617): Tissant tour à tour l'intrigue amoureuse à une intrigue sociale, avec une touche de romanesque victorien (meurtre involontaire, frère exilé à cause d'une mutinerie...), Gaskell peint avec art les confrontations entre différents milieux en égratignant au passage la vie oisive et stupide de la riche aristocratie incarnée par la cousine de Margaret, les Shaws. L'écriture de la romancière porte aussi les traces d'une grande culture à travers les exergues et de savoureux titres de chapitres, les références littéraires et d'un humour discret notamment dans les dernières répliques mais aussi en la personne de Mr Bell, un universitaire d'Oxford... Si vous n'avez pas encore lu ce roman, n'attendez pas pour le commencer...

Gaskell, Nord et Sud, Points, 673 p.

Lu par Titine,par Choupynette , Cryssilda .... Lecture commune avec Shelbylee.

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