Littérature et cinéma 4, Halloween : ISSN 2607-0006
Amityville - Bande annonce VF
Comment passer une journée d'Halloween sans regarder un remake de La maison du diable ? Mais Amytiville n'est pas un film complètement convaincant : trop de surenchère dans l'horreur et de clichés gâtent l'ambiance du film : musique assourdissante, débauche d’hémoglobine, images syncopées, apparition. Bref, si on sursaute, on se demande toujours pourquoi le héros va dans des endroits sombres, comme une cave, lorsque des événements fâcheux se produisent. Ce qui cause en revanche une grande frayeur, c'est de savoir que ce film est inspiré d'un fait divers, comme allo ciné l'indique.
Amytille,Andrew Douglas, avec Ryan Reynolds, Mélina George, 2005, 1h29
Fantôme à vendre n'est pas du tout un film horrifique : Il est question d'un jeune homme Murdoch Glourie qui préfère courtiser des jeunes filles au lieu d'aller bouter hors d’Écosse les Anglais ou de défendre l'honneur de son père face au clan ennemi, les MacLaggan. Son vieux père, porté sur le whisky évidemment, le maudit et lorsque Murdoch meurt, il vient hanter le château des Glourie tant qu'il n'aura pas lavé l'honneur de la famille. Deux cents ans plus tard, son descendant, Donald complètement désargenté, décide de vendre le château. C'est un riche américain qui l’acquiert... avec le fantôme en prime. Démontant pierre à pierre le château, il l'emmène en Floride. Evidemment, le mécontentement du fantôme ne tarde pas à se manifester mais la ressemblance entre Murdoch et Donald provoquent de nombreux quiproquos. Ce film avec un fantôme galant est donc plus sympathique et humoristique qu'effrayant. Le début est lent, les clichés sur les écossais sont nombreux mais on se laisse tout de même prendre à cette joyeuse comédie, bien que dans le même genre, l'aventure de Mme Muir soit beaucoup plus réjouissant.
René Clair, fantôme à vendre, 1935.
La Chute de la Maison Usher - bande-annonce VO
C'est avec quelques a priori que j'ai commencé à visionner ce film, ma précédente expérience L'attaque des crabes géants de Corman, m'ayant laissé de marbre : un vrai navet comme j'en ai rarement vu ! Corman a adapté de nombreuses nouvelles de Poe. Cette adaptation n'est pas un chef d'oeuvre au regard de la nouvelle. Le scénariste a complètement changé l'histoire : Philip Withrop vient voir sa fiancé Madeline, dont le frère semble des plus étranges, presque pris de folie. Mais justement, est-il fou ? Est-ce Philip qui le devient ? Quelques très belles scènes à l'atmosphère humides et sombres sont mêlées à d'autres plus kitchs. Pourquoi avoir changé l'histoire de Poe, si belle dans sa traduction baudelairienne ? La seule réussite de Corman est de créer un réel climat fantastique où il est difficile de discerner les limites de la folie et de la réalité.
La chute de la maison Usher, Corman, avec Vincent Price, 1960.
Participation au challenge Halloween de Hilde et Lou