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1001 classiques
27 septembre 2010

Coco avant Chanel d'Anne Fontaine : ISSN 2607-0006

COCO avant CHANEL Trailer

"J'ai le dégoût très sûr",  dit celle qui deviendra une des icônes de la mode. Coco avant Chanel est un film biographique, retraçant les premières années de la vie de Gabrielle Chanel qui met l'accent sur la spectaculaire ascension d'une jeune fille orpheline et de condition modeste. Dès les premières images où apparaît le rapport entre le noir et le blanc, qui deviendra l'une des marques de fabrique de Chanel, on voit l'arrivée de celle-ci dans un orphelinat assez sinistre puis ses premiers pas en tant que médiocre chanteuse de cabaret populaire. Parallèlement à son travail de couturière, elle fait la rencontre de deux hommes dont l'un, Balsan, deviendra son protecteur, et l'autre, l'homme d'affaire anglais Capel, l'amour de sa vie... La "cocotte" se révolte contre son époque et décide peu à peu de faire fortune.

Toute la première moitié du film est d'une lenteur soporifique, avec de nombreuses longueurs sur des scènes anodines mais la scénariste a évité l'écueil du pathos : à l'image de la personnalité de la styliste, le film ne tourne jamais au mélodrame. Ce début manque de rythme et les dialogues sans consistance sont plein d'anachronismes assez navrant. Et puis d'un coup, le film bascule.

A partir du succès de Chanel, notre intérêt s'éveille peu à peu : le vrai caractère de Coco s'affirme. Moderne et provocatrice, elle porte les cheveux courts et des chemises d'hommes ; elle refuse de se marier. Différente et originale, elle "veux faire fortune" en créant des chapeaux. Refusant les places et les conventions de la condition féminine, dans ce début du XXeme siècle, aidée au début par Capel, la femme entretenue devient peu à peu une styliste reconnue, une femme d'affaire assez masculine dans son comportement, celle qui n'est pas encore devenue Coco Chanel crée un style anticonformiste et original : tenues de garçon, robes sobres influencées par les robes de religieuses ou les tenues d'orpheline... Ces robes montrent la volonté de Chanel de libérer la femme à travers les simplifications des tenues, l'utilisation du jersey... 

En outre, Coco avant Chanel est aussi un film d'époque : le travail sur les décors est remarquable, de même que les scènes en extérieur comme les plages de Deauville, fleuries de femmes habillées en blanc, ou la campagne entourant le château de Balsan. Vous ne connaissez pas la vie de Chanel ?  Alors regardez ce film pour découvrir le destin inouï  d'une forte personnalité emblématique du chic français, qui n'est pas entièrement une réussite mais qui mérite le coup d'oeil...

Coco avant Chanel, Anne Fontaine, 2009, avec Audrey Tautou, 110 min

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2 septembre 2010

Crimes à Oxford de Alex de La Iglesia : ISSN 2607-0006

The Oxford Murders' Trailer HD

Le crime parfait existe-il ? C'est à cette question que tentent de répondre deux apprentis détectives mathématiciens lorsqu'une vieille femme, amie de l'un et logeuse du second, est retrouvée assassinée. Elle a été étouffée mais par qui ? Pourquoi ? Jeune étudiant américain en mathématiques, Martin débarque à Oxford et espère entreprendre une thèse sous la direction de A. Seldom, éminent professeur, passionnée par les séries logiques. Lorsque une série de meurtres fait pleuvoir les cadavres autour de Seldom, les deux hommes prêtent main forte à la police surtout que les coupables sont légion. Qui est le criminel ?

Alex de la Iglesia a réussi avec Crimes à Oxford un bon film d'énigme confrontant deux personnages qui conçoivent le monde comme une message codé qu'on peut résoudre comme un problème scientifique. C'est aussi deux points de vue qui s'affrontent : l'un pense que la nature est d'essence mathématique et que derrière la réalité se cache la vérité. L'autre croit au hasard et aux hypothèses infinies. Une compétition naît entre ces deux hommes : qui du maître ou de l'élève trouvera la solution ? Le réalisateur nous promène agréablement dans Oxford, peuplé de personnages aux comportements étranges.

Ce thriller ludique est d'ailleurs très bien servi par le jeu d'acteurs remarquables comme Elijah Wood ou John Hurt. Leur obsession des maths les empêche de voir la vérité et leur raisonnement logique les amènent à arrêter un faux coupable ! L'amour des maths arrive même à interrompre son amour fou pour une infirmière. Sorte de cluedo filmique et grandeur nature - avec un clin d'oeil malicieux du professeur Seldom qui se sert de ce jeu pour exposer ses théories - ce film tire ses qualités de l'intrigue pleine de rebondissements qui ne manque ni de rythme, ni d'humour. Coups de théâtre et question du hasard se combinent pour entraîner le spectateur dans une quête haletante. Un film à énigme tout à fait divertissant !

Crimes à Oxford, 2008, Alex de la Iglesia, avec John hurt et Elijah Wood.

25 août 2010

La vie des autres de Donnersmarck : ISSN 2607-0006

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Créé dans les années 50, la Stasi est un organisme au service de l'Etat, la République Démocratique Allemande, chargé de surveiller les citoyens et de se renseigner sur toutes leurs activités sociales. Redoutable et redoutée par les Berlinois, les agissements de ce ministère de la sécurité d'Etat sont dénoncés dans cet admirable film qui parle d'un thème politique difficile tout en le traitant avec beaucoup de finesse. Les effets sont minimalistes et le rythme assez lent et pourtant, on ne peut s'empêcher de suivre chacun des gestes des trois protagonistes principaux. 

A Berlin Est, en 1984, Gerd Wiesler, un officier intransigeant de la Stasi, magistralement incarné par Ulrich Muhe, est amené à surveiller un dramaturge, Georg Dreyman, dont la femme est convoitée par un gros ponte libidineux de l'état, le ministre de la culture. Par amour pour son mari qui a découvert cette liaison, Christia Maria refuse un jour les avances du ministre, ce dernier décide alors de l'arrêter... La trame principale se double de l'histoire de la vie de Gerd, qui est un solitaire ne vivant que pour son travail. A travers ce couple d'artistes, Il va découvrir l'amour, l'art et la vie tout simplement. Lui si droit, si professionnel se passionne peu à peu pour la littérature, est ému par "la vie des autres" au point de voler un livre de Brecht à Georg et commence à douter de la légitimité de sa mission.

Cette fiction, qui aborde une réalité historique, développe ainsi les thèmes de la torture psychologique, de la censure et de la résistance des artistes, sous un régime contrôlant le moindre gestes de ses habitants, lorsqu'ils ne sont pas broyés par le système. Dominé par la couleur grise, sur fond de guerre froide, le réalisateur restitue admirablement l'atmosphère et les décors de la RDA dans les années 80. Mais plus qu'un film sur la censure ou la politique, La vie des autres aborde aussi les thèmes de la trahison, de l'amour, du courage, de la résistance et de l'art. Donnersmarck construit une intrigue où violence et sentiments s'allient pour en faire un  film subtil, captivant et bouleversant.

La vie des autres de Donnersmarck, 2007, avec Martina Gedeck, Ulrich Muhe, Sebastian Koch et Ulrich Tukur.

24 juin 2010

Jane de Julian Jarrold : ISSN 2607-0006

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L'une des plus connues des romancières anglaises a eu sa vie adaptée au cinéma par Julian Jarrold en 2007. Cette romancière est Jane Austen. Jeune fille malicieuse, Jane Austen a une soeur fraîchement fiancée et va elle-même tomber amoureuse d'un jeune homme qui mène  une vie débauchée et désargentée. Comme dans ses romans apparaît la problématique de l'amour, du mariage et de l'argent : raison ou sentiment ? Passion ou argent ? Son coeur va-t-il être attiré par le pâle et maladroit et riche Wisley, si gauche que Jane le surnomme ironiquement "le pétillant neveu" ou le fougueux et caustique mais impécunieux Lefroy ? Les personnages ressemblent à ceux des romans de Jane Austen, Lefroy ayant une troublante ressemblance avec Darcy. Elle-même et sa mère notamment ont des points communs avec les Bennet. Beaucoup de scènes évoquent Orgueil et préjugés, dont on voit la genèse ou  Raison et sentiments. Si le film ne contient pas vraiment de surprises majeures, l'ambiance des bals, des robes d'époque, la campagne anglaise sont très plaisantes. Les scènes sont piquantes, les dialogues ne manquent pas d'humour ni de fraîcheur.

Ce film donne une belle image de Jane Austen écrivant, lisant, indépendante et passionnée. Bien que de facture très classique, ce biopic retrace avec vivacité le destin de la romancière tout en rendant hommage à la femme et à ses romans. Académique certes, fabulation autour de la mystérieuse vie de Jane Austen, dont on connaît peu de choses, cette biographie fantaisiste n'en est pas moins un hommage à un écrivain majeur de la littérature britannique.

Avis de Lou, Titine..

7 juin 2010

Un ange à ma table de Jane Campion : ISSN 2607-0006

AN ANGEL AT MY TABLE TRAILER

L'univers de Jane Campion est vraiment très singulier. La femme et son émancipation semblent être l'une des constantes de son oeuvre. Avant Fanny Brawne de Brigth Star et Ada de La leçon de piano, elle s'est attachée à montrer la vie de Janet Frame, une romancière néo-zélandaise. Elle raconte, en trois temps - "To the Island", "An Angel at my table", "The envoy from the miror" -  la vie atypique de cet écrivain timide et sensible. Née dans une famille nombreuse et pauvre, elle développe très tôt le goût de la littérature et devient institutrice. Choquée par le décès de deux de ses soeurs par noyade, diagnostiquée schizophrène, elle sera internée pendant 8 ans dans un hôpital psychiatrique, avant d'appendre par hasard qu'elle n'est pas malade. Elle ne cessera jamais d'écrire et son oeuvre sera couronnée de plusieurs récompenses.

La caméra de Jane Campion suit cette femme au destin malheureux mais atypique : elle nous permet de découvrir le regard étrange que cette femme pose sur le monde. La perfection formelle est présente à travers les magnifiques paysages, une belle bande-son, les couleurs harmonieuses et les extraits de poèmes de Janet Frame. Avec sensibilité, la réalisatrice nous dévoile l'univers d'une femme malmenée par le monde mais qui trouve un refuge dans l'écriture. Un ange à ma table reste un magnifique film, entre violence et beauté, qui rend hommage à une femme au destin difficile : sa solitude est émouvante et son passage dans un asile psychiatrique effrayant... Jane Campion arrive à nous faire entendre la voix intérieure de cette romancière solitaire et comprendre sa sensibilité même si ce film m'a beaucoup moins émue que le sensualisme mis en oeuvre dans La leçon de piano ou que la perfection formelle du destin fatal de Fanny Brawne... 

Autre film : Brigth star

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25 mai 2010

Into the wild adapté par Sean Penn : ISSN 2607-0006

SEAN PENN PENS INTO THE WILD

Chris MCandless a renoncé à tout, une fois son diplôme en poche, à un avenir tout tracé à Havard, à une tranquillité bourgeoise, à une vie de confort. Il arpente la terre en fuyant cette société "empoisonnée". "Voyageur esthète", après deux ans sur les routes et de multiples rencontres, il arrive dans l'immensité de l'Alaska, en 1992, il découvre une nature hostile mais sublime. C'est un retour à la nature dans ce qu'elle a de plus beau, de plus sauvage, le grand nord comme dans les roman de Jack London.

Le film oppose, par des retours en arrière, son ancienne vie conventionnelle, avec la remise de diplôme notamment, à sa vie solitaire dans l'immensité de la nature, sans loi. Symboliquement, c'est la société consumériste américaine qu'il fustige, en refusant une voiture neuve alors qu'il en possède déjà une en bon état, puis en l'abandonnant sans regret et en brûlant ses derniers dollars. Il note d'ailleurs que "l'argent et le pouvoir sont une illusion". Dans cette quête idéale de liberté absolue, c'est le matérialiste  de toute une société qui est condamné. S'appuyant sur des extraits du journal intime de Chris et  des citations de ses auteurs préférés, Sean Penn retrace un émouvant portrait et un magnifique road movie, en filmant une nature époustouflante de beauté. Sean Penn a magistralement adapté le roman de Krakauer, retraçant la vie réelle et tragique de Chris MacCandless... Cependant, la fin du film semble bien lisse par rapport aux questions posées par le roman de Krakauer qui est beaucoup plus polémique : quel lien entretiennent les américains avec la nature ? Quels sont les réelles motivations de Chris ? A-t-il été négligent ? ... Un film à voir pour sa beauté tragique...

L'avis de Titine

Challenge lunettes noires sur plage blanche de Happy Few.

15 mai 2010

-A single man de Tom Ford : ISSN 2607-0006

 A SINGLE MAN - Bande Annonce Officielle (VF) - Tom Ford / Colin Firth / Julianne Moore

"Il y a de la beauté même dans les pires choses".

L'oeil de "photographe" ou du couturier Tom Ford, qui a travaillé pour YSL ou Gucci, filme la journée d'un professeur d'université, dans les années 1960, à Los Angeles. Après la mort de son compagnon, dans un accident de voiture, George Facolner ne supporte plus la vie et traine son désespoir même dans la soirée de son amie Charley, amoureuse de lui.

L'esthétique est irréprochable : élégance et beauté des acteurs (en particulier du talentueux Colin Firth, dont l'interprétation est splendide), décor magnifique et luxueux. La perfection des êtres, la sophistication des acteurs, le raffinement des couleurs sont proche des publicités ou d'images de modes sur papier glacé. Ajoutez à la beauté des images, des touches d'humour, des ralentis esthétiques et des dialogues rares et ambigus.

Mais  A single man n'est pas qu'une succession de belles images, ni l'histoire d'un deuil impossible, ni un film sur l'homosexualité. C'est la solitude des êtres qui semblent relier tous ces personnages. "On naît seul et on mort seul", dit un des étudiants à George. Solitude aussi de l'exubérante Charley (remarquablement interprétée par Julianne Moore), qui depuis son divorce et le départ de son fils, vit seule désœuvrée dans une riche demeure. Solitude de George face à la détresse et au vide qu'a laissé le mort. La perfection de l'image ne fait pas oublier la poignante tristesse des personnages même si ce film n'est pas désespéré car il y a  "de la beauté même dans les pires choses". De la beauté formelle  des séquences naît l'émotion. Un très beau film porté par une belle musique...

Adapté du roman de Christopher Isherwood. Avis de Lou, Cécile

14 mai 2010

Bienvenue Gattaca d'Andrew Niccol : ISSN 2607-0006

BIENVENUE A GATTACA - bande-annonce (vost)

Film d'anticipation, Bienvenue à Gattaca est l'adaptation du Meilleur des mondes de Aldous Huxley. D'emblée plongé dans un monde aseptisé, dans un décor froid et blanc-bleuté, le spectateur découvre Vincent Anton (Ethan Hawke), l'un des personnages majeurs du film : mais qui est-il ? Personnage énigmatique, il est présenté comme un usurpateur. Un retour en arrière nous permet de connaître sa vie passée : dans une société, qui a choisi l'eugénisme, Vincent appartient à une sous-classe en naissant de manière naturelle. Son frère, lui, est le produit de la génétique. Vincent n'a qu'un rêve, celui de devenir astronaute : pour réaliser son rêve, il va devenir un  pirate génétique et usurper l'identité d'un autre, celui de Jérome Monrow.

A Gattaca, dans le centre spatial, un meurtre horrible est commis. Commence parallèlement à la nouvelle vie de Vincent, une enquête. Qui a tué le directeur de la mission ? Ce ne peut être que l'oeuvre d'un inférieur, puisqu'un de ses cils a été retrouvé sur les lieux, celui de Vincent. Ce dernier va-t-il échapper à la surveillance policière ? Pourra-t-il réaliser son rêve qui est d'aller dans l'espace ?

Bienvenue à Gattaca est un excellent film d'anticipation : en rien didactique, il repose sur des symboles et dénonce ce monde utopique qui rejette les hommes conçus de manière naturelle. La question de la bioéthique n'est pas le seul problème au coeur du film, il est aussi question d'une lutte entre deux frères, d'un amour impossible, et d'une enquête policière. Même s'il y a peu d'actions, ce film est palpitant. On tremble pour Vincent : va-t-il être démasqué ? Cette société, qui a fait de "la discrimination, une science", n'est pas une utopie puisqu'elle montre un envers du décor peu reluisant. Jérôme Monrow porte la perfection comme un fardeau. L'homme peut-il changer ce que la nature a créé ? La tension dramatique présente tout au long du film rend agréable ce film où Jude Law (Jérôme Monrow) est remarquable.

17 avril 2010

The Host de Bong Joon-Ho : ISSN 2607-0006

The Host (2006) bande annonce

Voici un film d'horreur coréen qui se révèle être un film "réjouissant" et très riche. En 2006, un monstre surgit du fleuve pollué, le Han, et enlève la fille chérie de la famille Park : Huyn-seo survit et tente d'échapper à tout prix au monstre. Quant à son père, simple d'esprit, il renverse des montagnes pour sauver son unique enfant et lutte contre l'état, les scientifiques et la police... La famille Park, va-t-elle arriver à retrouver Huyn-Seo. Celle-ci pourra-t-elle survivre longtemps dans les égouts où l'a emmenée le monstre ?

The Host est plus qu'un film de monstre et des problèmes socio-politiques transparaissent dans de nombreuses situations, comme la manière dont l'état de panique de la ville est prise en compte par l'Etat, la question de la désinformation, et l'intervention des Américains.  La dénonciation aussi de la pollution est un des problèmes sous-jacents, représentée dans les premières images avec le déversement de produits toxiques dans le fleuve.

Ce film prend une dimension comique, burlesque, grâce aux personnages : la famille Park se rassemble pour sauver la fillette, mais ce sont des anti-héros : maladroit, le père ne pense qu'à dormir et à manger. Quant à son frère, il a fait des études mais est alcoolique. La soeur, plus mature, a aussi ses faiblesses. On retiendra des scènes mémorables : le père veut sauver sa fille, lorsque la bête fait sa première apparition, mais après une chute, il s'aperçoit qu'il est en train de sauver l'enfant d'un autre. Tout le pathos est désamorcé : le grand-père de la famille Park veut revaloriser son fils aîné en racontant sa jeunesse pathétique, en montrant à ses frères qu'il a été mal éduqué, abandonné à lui-même : ses enfants en profitent pour dormir pendant son récit.  Les chutes et les maladresses des personnages se multiplient donnant une dimension grotesque à cette histoire de kidnapping.

Un film donc, qui mélange les genres, extravagant à l'image du monstre hybride, mélange de plusieurs créatures : the host tient autant d'Alien que du monstre du Loch Ness... Cette production hybride, délirante, novatrice, pas du tout horrifique même si parfois on sursaute, nous fait passer un agréable moment de détente...

26 mars 2010

Orgueil et préjugés adapté par Andrew Davies : ISSN 2607-0006

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On ne peut que louer et adorer la version BBC d'Orgueil et préjugés, qui reproduit parfaitement le livre d'Austen ( biographie ici). Les cinq filles Bennet sont en âge de se marier. Voici de quoi laisser libre cours à l'imagination romanesque et ironique de Jane Austen. D'abord déçue par une Lizzy un peu trop souriante et effacée, j'ai été rapidement entraînée par l'ironie des dialogues et par la description caustique de la haute société : lorsque Darcy et son ami Bingley, présentés comme des riches partis, arrivent dans un bal, chacun s'exclame sur leur belle prestance mais une femme demande : "serait-il aussi  beau s'il était moins riche ?"
Surtout la première rencontre entre Mrs Bennet et Darcy est tout à fait amusante : elle lui demande s'il veut danser avec Elizabeth et jacasse tant que lorsqu'elle relève la tête, Darcy a déjà fui devant cette femme bruyante et babillarde ! Forcément, elle en conçoit beaucoup de préjugés contre cet homme orgueilleux.

La reconstitution est remarquable : les intérieurs, l'élégance des bals sont très esthétiques. Véritablement fidèle dans la peinture des personnages, lorsque l'on voit le flagorneur Collins ou les gloussantes soeurs Bennet, on ne peut que s'écrier : Ah ! c'est exactement le personnage créé par Jane Austen ! Et que dire de Darcy ? Beau, suffisant, arrogant puis passionné et amoureux. Colin Firth incarne superbement Darcy.
C'est le livre fait film ! Une véritable merveille ! Une somptueuse reconstitution de la société du XIXeme britannique à voir, absolument !

Autre adaptation : Wrigth, Orgueil et préjugés

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