L'origine du monde de Sébastien Marnier
Des gros plans sur des carnivores empaillés sont omniprésents dans le dernier film de Sébastien Marnier, l'origine du mal. Qui est la proie ? Qui se fera manger ?
Une femme, Stéphane, travaillant dans une usine de mise en conserve de poissons, décide de reprendre contact avec son père, Serge. Son amante, en prison pour avoir tué sa maîtresse, est violente et jalouse. Elle mène une vie difficile entre son travail et le manque d'argent. Lorsqu'elle rend visite à son père, elle découvre une famille peu accueillante vivant dans un immense et luxueux domaine : le père se révèle être un homme violent, bien que diminué physiquement, et sa femme tente d'oublier le départ de son fils ainsi que son ennui en achetant mille objets. Quant à sa fille George, elle déteste aussi Serge. Tous semblent cacher de sombres secrets.
Stéphane apparaît comme une femme fragile, vivant dans la précarité. Sera-t-elle la victime de ce père qui tente de la manipuler en lui demandant de témoigner dans un procès l'opposant à sa fille George et à sa femme ? George arrivera-t-elle à l'éloigner de son père et de son héritage ?
Quelques rebondissements et une mise en scène très travaillée font défiler rapidement les deux heures du film : la nature humaine et le faux-semblant sont explorés par des split-screen et les gros plans sur les prédateurs... Un très bon thriller !
L'origine du mal, Sébastien Marnier, 2h, 2022, avec Laure Calamy, Jacque Weber, Suzanne Clément, Doria Tillier, Dominique blanc
Sur le web : analyse du cinéma de Durendal, billet de Dasola