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1001 classiques
8 juillet 2012

Miss Mackenzie d' Antony Trollope : ISSN 2607-0006

 

anthony-trollope-miss-mackenzie

Dans sa préface, Jacques Roubaud raconte qu'il lisait "une ration trollopienne" tous les matins... Mais comment as-t-il pu ne lire qu'un chapitre par jour ? Une fois ouvert, on n'a plus envie de refermer un roman de Trollope : les nombreuses apostrophes aux lecteurs et les interventions du narrateur incessantes nous invitent au contraire à poursuivre la lecture de cette prose si romanesque et en même temps si subtilement ironique. Dans Miss Mackenzie, on découvre une héroïne confrontée à un monde qu'elle n'a jamais connue, confinée jusqu'à-là à un rôle d'infirmière auprès de son frère malade. Lorsqu'elle devient une héritière richement dotée, elle attire aussitôt de nombreux prétendants : que fera Margaret Mackenzie ?

"La brebis n'était pas assez moutonnière pour l'écouter" : chacun sait qu'une femme sous l'époque victorienne était peu de chose, exceptée lorsqu'elles avaient de l'argent... A chaque page, on sent combien cette société est guidée par l'argent et le souci de la hiérarchie sociale. Mais l'héroïne échappe justement au stéréotype de l'oie blanche naïve, tout en restant généreuse, faible parfois mais toujours honnête. Le destin de Margaret est semé d’embûche et de quantité de personnages hauts en couleur comme la haïssable Mrs Mackenzie, mère de sir John, ou d'un clergyman plutôt sorti des enfers que d'une église...

" Voyons, ma tante, vous n'allez pas me dire que vous croiriez ce que dit miss Dumpus. D'après miss Dumpus, une jeune fille de plus de quatorze ans ne devrait jamais rire tout haut. Comment peut-on changer sa façon de rire le jour où on a quatorze ans ? Et pourquoi ne pas dire qu'un homme est beau s'il est beau ?". Bien entendu, en bon victorien, A. Trollope ne se contente pas de brosser des portraits mais décrit les mécanismes de cette société en ironisant sur les bienséances et surtout il dresse une inoubliable peinture des Stumfoldiens, (pour qui jouer aux cartes, c'est être dépravé) petite société mesquine, imbue d'elle-même, hypocrite... En vraie Trollopienne, je compte bien lire d'autres romans de cet auteur dont la prose est un ravissement...

 Trollope, Miss Mackenzie, Le livre de poche, 509 p.

Lecture de Titine ici, billet de Céline, d'Adalana, YS, dasola...

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Commentaires
E
Je garde un merveilleux souvenir de ce roman. Je l'ai trouvé si fin dans ses peintures psychologiques !<br /> <br /> J'ai moins apprécié Rachel Ray par contre ...
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M
@ Lilly ; il se lit très rapidement... L'écriture de trollope est une très belle surprise et j'espère pouvoir m'y replonger bientôt...<br /> <br /> <br /> <br /> @ Lou : es-tu contente de ton reader... J'hésite encore et puis pour l'instant, ça ne fiat pas partie de mes priorités... Livre + reader, maintenant tu n'as plus d'excuses pour ne aps lire ce roman + la nouvelle !
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L
C'est assez honteux mais je ne connais toujours pas cet auteur, mis à part une nouvelle même pas finie, d'ailleurs maintenant que j'ai un reader je vais me la télécharger pour avoir la fin :) J'ai celui-ci dans ma PAL depuis quelques années, offert pour un swap, ce qui m'avait enchantée mais je n'ai pas pris le temps de faire une pause pour Miss Mackenzie... je vois que j'ai vraiment intérêt à m'y plonger !
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L
Dans ma bibliothèque... reste à trouver le temps...
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M
@ Titine : tu fais aprtie des personnes qui m'ont donné envie de lire ce roman...<br /> <br /> <br /> <br /> @ Eiluned : comment il est encore dans ta pal ? Sors le vite et tu as bien raison de l'emporter avec toi!!!!!
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