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11 février 2012

La mort au fil des siècles de Trabitzsch : ISSN 2607-0006

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Ce n'est pas une fresque macabre ou un goût du voyeurisme qui ont poussé ces réalisteurs à nous raconter la "mort au fils des siècles", de la mort héroïque de l'Antiquité à la mort réconciliée du XXeme siècle, en passant par la mort intinime ou la mort terrifiante. C'est plutôt une interrogation sur la représentation architecturale et le changement de rapport à la mort qui est mis en scène. Quelles sont les relations avec nos morts ?

Pourquoi enterre-t-on les morts alors que l'antiquité, dans l'amour de l'image, construisait de colossaux monuments ? Rome ne reconnaissait que les vainqueurs et l'Antiquité païenne donnait un statut divin aux généraux glorieux. Contrairement au Moyen Age christiannisé où l'on craint et peint les enfers, la période baroque théâtralise la mort dans des memento mori extraordinairement ostentatoires : le squelette doré du Bernin - sur le monument funéraire de Urbain VIII -  en est un exemple. Le documentaire s'attarde aussi sur le cimetière du père Lachaise dont on nous donne une histoire générale : Napoléon a voulu chasser les cimetières hors de la ville. Il en fait de véritables nécropoles - comme à Barcelone ou à Vienne - à l'atmosphère poétique et mélancolique où sont enterrés nombres de célébrités de Balzac à Wilde. Cela rappelle une nouvelles de Maupassant, "Les tombales" - nouvelle originale où une jeune femme fait les cimetières comme on fait les trottoirs - où le narrateur déclare : "J'aime beaucoup les cimetières, moi, ça me repose et me mélancolise" et " j'aime aussi les cimetières, parce que ce sont des villes, prodigieusements habitées".

Dommage d'ailleurs qu'il n'y ait aucune référence littéraire : la mort a aussi beaucoup inspiré les auteurs, que ce soit la mort perçue comme une vie chez les Romantiques ou la mort baroque de Verlaine ou celle plus grotesque de Bauleraire ou la fameuse "faucheuse" hugolienne :

"J'ai vu passer dans mon rêve
- Tel l'ouragan sur la grève, -
D'une main tenant un glaive
Et de l'autre un sablier,
Ce cavalier  des ballades d'Allemagne [...] ", "Cauchemar", Verlaine.

Cependant le documentaire donne force d'informations culturelles - fresques, sarcophages, sculpture - avec beaucoup d'images à l'appui. Découvrez, ces lieux intimes, personnels, mais faisant partie aussi du partrimoine...

La mort au fil des siècles, documentaire de M. Trabitzsch et Mina Mair

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Commentaires
M
Ca ne prend pas d'accent. Les grossièretés ne sont pas obligatoires non plus, ni les répétitions. Je ne suis pas infaillible mais vous l'êtes certainement pour faire de telles remarques !
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D
Merde, les fautes ! Cà cite Maupassant et çà vous sème des fautes de grammaire idiotes ?
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M
@ Lou : non ça ne m'étonne pas du tout ! Mais dans le reportage, c'est moins l'histire de la mort que l'histoire de la mort représentée dans les arts... Napoléon est juste cité ! En revanche, il montre bien le cimetière de Barcelone... que j'ai aperçu de loin mais pas visité...
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L
Je vais essayer de le voir, ce que tu dis m'intéresse, notamment concernant Napoléon... j'ai aussi un livre en attente chez moi sur l'histoire de la mort, ceci dit me connaissant rien ne t'étonne plus:)
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M
@ Eequab : Ce n'est pas du tout morbide car ça tend vers une analyse des arts. Très intéressant.<br /> <br /> <br /> <br /> @ Niki : Il n'en parlait pas :-) mais il abordait différent pays et en plus, ils ont aussi parlé des cimetières historiques : c'est très ciblé mais très riche. Je préfère ça, quand les documentaires développent quelques points en particulier plutôt que de tout survoler...<br /> <br /> <br /> <br /> @ Yueyin : tu n'es pas la seule... J'en connais beaucoup... La preuve aussi le succès du cimetière du père Lachaise. Evidemment, j'ai fait un tour aussi...
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