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15 avril 2011

Sarah Bernhardt vue par les Nadar, Préface de Pierre Spinekoff : ISSN 2607-0006

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"En ce temps sans beauté, seule encore tu nous restes, / Sachant descendre, pâle, un grand escalier clair, / ceindre un bandeau, porter un lys, brandir un fer,/ Reine de l'attitude, princesse du geste", écrit Edmond Rostand, qui comme tant d'autres auteurs peintres, photographes, ont été fascinées par "La divine", l'une des personnalités les plus marquantes du tournant du XIXeme siècle. Dans l'album de photographies Sarah Bernhardt vue par les Nadar, elle n'apparaît pas autrement que dans toute sa splendeur.

C'est en 1844 que naît Sarah Bernhardt (biographie Larousse) qui va conquérir les planches de Paris. Dans sa biographie qu'elle a elle-même romancée, elle apparaît toujours comme une femme volontaire et mystérieuse, extraordinaire. Après une vocation de religieuse née dans le couvent de Granchamp, elle est prise de passion pour le théâtre, passion qui ne se démentira jamais. En 1862, débute à la comédie française. Elle vole de succès en succès : 1872, Ruy Blas, 1874, Phèdre. elle mène une vie faite de scandales mais son génie et son talent éclate dans les photos et sur scène. Véritable personnalité de son époque, elle fait de nombreuses tournées triomphale en Amérique, en Angleterre. Superstitieuse et fantasque, elle s'entoure d'objets macabres allant dormir dans un cercueil. Extravagante, elle a serti une tortue de pierres précieuses. Femme fatale mais aussi courageuse, - sa devise est "quand même"- elle transforme l'Odéon en hôpital en 1870 et joue devant les soldats en 1914. Elle s'entoure d'artistes et rend célèbre Mucha. Des artistes comme Rostand lui rende hommage dans des poèmes. Elle-même sculpte et écrit ( ses mémoires intitulés Ma double vie, Les mémoires d'une chaise.). Elle incarne aussi Dona sol ou phèdre en 1874.  En 1916, infirme, amputée d'une jambe, elle repart en tournée en Amérique. Jusqu'à 68 ans, elle se donne corps et âme à son art, jusqu'à l'épuisement.

Seule ou avec d'autres acteurs, Les Nadars photographient Sarah dans des mises en scène théâtrales de Macbeth ou Gismonda, photographies accompagnées de poèmes qui ont chanté les beautés de l'actrice. De grande qualité, les images montrent la comédienne, tour à tour, en Médée, Hamlet, Gismonda. Ce beau livre rend hommage à une femme majeure de la scène française et à deux photographes de génie.

 Sarah Bernhardt vue par les Nadar, introduction de Spivakoff.

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Commentaires
V
amoureuse de théâtre et comédienne à mes heures perdues, ça m'intéresse beaucoup^!
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M
@ dominique : moi aussi sa devise me plaît ! j'ai lu il y a longtemps "ma double vie" et aussi une bio, je crois mais je ne m'en souviens plus très bien... Je viens juste de m'en acheter une autre (bio) et je compte relire "la faustin des Goncourt qui est un portrait à clef de S. Bernhardt.<br /> <br /> @ Océane et claudia : je ne connais pas sa voix... Ca doit être une curiosité !
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C
C'est vrai que lorsque l'on entent de les voix de ces grands acteurs du passé, on est surpris de voir combien la diction a changé et paraît emphatique. <br /> Sans aller aussi loin, cela me fait le même effet quand je vois ou entend Maria Casarès de nos jours alors que je l'ai adorée quand j'étais jeune.
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O
Je l'ai entendu une fois, un vieil enregistrement de sa voix, c'est assez particuliers ! Et une diction loin de nos canons actuels !
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D
Un personnage tout a fait fascinant, je n'ai jamais rien lu sur elle et c'est un vide à combler je pense <br /> j'aime bien sa devise
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