Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
1001 classiques
7 juillet 2017

Le mystère d'Avebury de Goddard : ISSN 2607-0006

mysteres-avebury

En 1981, à Avebury, David Umber est le malheureux témoin de l'enlèvement d'une petite fille et du meurtre de sa soeur, les enfants des Hall. Il venait rencontrer, dans ce lieu historique, un universitaire, qui devait lui donner des renseignements sur Junius : ce dernier est un polémiste anonyme du XVIIIeme siècle. L'affaire semble close, lorsqu'un tueur en série reconnaît, dix ans plus tard, avoir tué la jeune enfant des Hall. Mais Sharp, l'enquêteur en charge de l'affaire, à la retraite, a reçu une lettre anonyme, qui relance l'affaire. 

"Parce que ça veut dire que nous pouvons oublier les experts scientifiques à la noix. Je n'ai jamais fait confiance aux blouses blanches de toute façon [...]. Alors que le temps ? C'est autre chose. Il révèle des structures, des motifs. Ce que les gens touchés par l'enlèvement de Tamsin Hall et le meurtre de Miranda Hall ont fait pendant toutes ces années, voilà les éléments que nous allons passer au crible", déclare Charp. L'ancien inspecteur et David vont donc rencontrer tous les témoins de l'affaire.

Il y a donc une énigme littéraire, à l'intérieur d'une énigme policière. Qui est Junius ? Quel est son lien avec l'enlèvement de Tamsin Hall ? David tente de résoudre cette affaire mais les embûches sont sans nombre. Autant l'énigme autour de Junuis est enthousiasmante et réelle, autant l'excès de rebondissements rend invraisemblable l'histoire : les lieux, les personnages, les secrets se multiplient. En outre, le personnage principal est maladroit, naîf et désorienté. On dirait un pantin balloté par un écrivain en proie à une imagination débordante. L'aspect jeu de piste avec les rendez-vous manqués devient un procédé lassant.

Cependant, Robert Goddard arrive à maintenir le suspense jusqu'à la fin, mais en complexifiant à l'outrance l'intrigue, qui aurait mérité d'un peu plus de vraisemblance. Sous ses airs de simple quête de vérité, on perçoit aussi une vision assez sordide de l'humanité, où tout se monnaie, où les hommes sont sans scrupule et sans honneur.  Les mystères d'Avebury reste toutefois un bon page-turner...

Goddard, Le mystère d'Avebury, Les éditions sonatine, 394 p.

Billet de Lewerentz ici.

Publicité
Commentaires
D
j'en ai lu deux de cet auteur, dont" Heather Mallender a disparu" est sûrement le meilleur; j'ai oublié le titre de l'autre. Comme tu le dis l'intrigue est valable, mais on peut déplorer quelque longueurs. Celui que tu chroniques semble bon.
Répondre
D
Bonjour Maggie, à emprunter en bibliothèque un jour. Je note. Bonne après-midi.
Répondre
M
Encore une tentation, trop c'est trop ! je vais être obligée de partir en vacances ;-)
Répondre
V
J'avoue que je n'ai pas été gênée par un manque de vraisemblance. J'ai aimé cette lecture.
Répondre
S
je sens qu'il va me falloir me décider à le lire :)<br /> <br /> pour l'instant je tente de vider ma pal (je sais ce n'est pas original - à propos HS = la lettre part demain :D )
Répondre
Publicité
1001 classiques
Newsletter
62 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 501 638
Publicité