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1001 classiques
20 mars 2011

Les sorcières de Salem d'Arthur Miller : ISSN 2607-0006

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Les sorcières de Salem : La fille du révérend Parris, Betty, ne peut plus bouger : sorcellerie ? Plusieurs jeunes filles, dont Mary, Abigaïl,... qui vont constituer le jury présidé par Hawthorne, sont prises de visions et accusent plusieurs femmes d'accointance avec le diable : parmi elles, se trouvent Elizabeth Proctor, dont le mari fut l'amant d'Abigaïl. quatorze femmes sont arrêtées et condamnées à la pendaison. Puis trente neuf. Au fur et à mesure que la vérité se fait jour, l'imagination, la folie collective, l'hystérie du jury composé des jeunes filles grandissent. De simples poupées, deviennent des objets vaudou, les vieilles dames venant mendier deviennent des sorcières et la lecture de romans devient diabolique. "Elle ne savait pas ses commandements, c'est une preuve accablante ! les juges l'ont dit", s'exclame Mary servante des Proctor. Le puritanisme, la peur de la pendaison, la superstition aveuglent chacun alors que la sorcellerie semble présente partout : John Proctor voulant sauver sa femme et se riant de toutes ses superstitions va bientôt être accusé. Cependant, derrière la chasse aux sorcières se révèlent des histoires de vengeance et de jalousie, des mobiles pécuniaires et de la rancoeur...

En trois actes, Arthur Miller, avec une écriture dépouillée mais efficace, crée  une tension qui ne  cesse de croître. Drame de la jalousie et de l'honneur, tous les sentiments exacerbés se succèdent sous la plume de l'auteur : dénonciation, cupidité, aveuglement : Arthur Miller scrute l'âme humaine. Où est la vérité ? Sorcellerie ou fanatisme ? Tandis que les arrestations pleuvent, les masques tombent aussi... Ce tristement célèbre épisode de l'histoire américaine fait écho à la chasse aux communistes sous McCarthy. A chaque époque, la justice semble se dissoudre sous les attaques d'une certaine Amérique puritaine, sous la bassesse et l'hypocrisie. Une pièce remarquable !

La Chasse aux sorcières (1996) - Bande-annonce officielle VF

La chasse aux sorcières : "Je hais l'hypocrisie", dit Abigail qui incarne avec force un amour passionnel mais destructeur. Dans ce film d'époque, dont l'atmosphère de suspicion est très bien rendue, l'iniquité du procès est renforcée par le dénouement : les méchants ne sont pas toujours punis alors que les innocents n'éhappent pas à la mort... Ce film visuellement très classique est porté par des acteurs magnifiquement possédés, notamment Winona Ryder, non par le diable, mais par leur rôle.

Miller, Les sorcières de Salem, Robert Laffont, Pavillon poche, 239 p.

La chasse aux sorcières, adapté par N. Hytner, Winona Ryder, Daniel Day Lewis, 1996 , 1h51.

 L'avis de Lou !

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Commentaires
A
C'est la première pièce que je lis de Miller et c'est une belle découverte. Son style est épuré mais agréable à lire, chose rare pour un texte engagé.<br /> <br /> Chapeau M. Miller ! ;)
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M
@ Alicia : C'est la seule pièce de cet auteur que je connais mais j'ai vraiment apprécié son style épuré !
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A
Ah je ne savais pas que cette pièce très célèbre était de Miller (qui a été marié avec Marilyn :P).<br /> Il faudrait que je me penche sur son oeuvre!
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M
@ Sabbio : Quelle chance ! Je comprends tout à fait ton envie de faire un exposé ! Je regrette de n'avoir pas développé davantage mon billet, mais finalement, Lou y remédie dans son billet !<br /> <br /> @ Mango : N'hésite pas à la relire ! Un vrai moment de plaisir de lecture ! quant au DVD, je l'ai beaucoup apprécié.
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M
Tu me donnes envie de relire cette pièce qui m'avait tant impressionnée et pourquoi ne pas enchaîner avec le film si je le trouve en DVD!
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