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1001 classiques
20 mars 2011

Le jardin du diable d'Atkins : ISSN 2607-0006

 

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S'il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark de Hamlet, l'Amérique de la Prohibition n'est guère plus reluisante. C'est ce que découvre à ses dépends le détective privé de l'agence Pinkerton, Samuel Hammett, qui deviendra l'écrivain Dashiell, l'auteur de la Moisson rouge et de La clé de verre.  Lors d'une fête orgiaque, présidée par un acteur comique du cinéma muet, Roscoe Arbuckle, une jeune femme, vaguement actrice, meurt. Aurait-elle été violentée par Roscoe ivre ? A-t-il tué cette femme ? Qui est réellement la jeune fille qui l'accompagnait ? Suit le procès du célèbre acteur parallèlement à l'enquête de Samuel. Aidée d'un agent de la Prohibition, il mène une enquête à San Fransisco tout en côtoyant les milieux cinématographiques, les milieux de la presse... ce qui lui permettra de découvrir une scandaleuse vérité...

Le jardin du diable est un livre à l'écriture cinématographique, découpée en courts chapitres ressemblant à des séquences filmiques, suivant plusieurs personnages de l'histoire simultanément. La lenteur de l'enquête, la lourdeur de l'écriture* rendent pénible l'immersion dans cette enquête véritable des années 1921. Mais petit à petit Atkins a su développer une histoire riche sur la peinture d'un milieu, ressusciter l'atmosphère délétère de l'époque, celui des starlettes, des arnaqueurs, des bootleggers... "ces gens sont des cannibales, ils vous dévoreraient jusqu'aux os" ,dit à Roscoe son avocat. Cette métaphore est bien l'expression d'un milieu sans pitié, sans morale où les bootleggers et les nantis font la loi. Au-delà du tableau de la corruption par l'argent, Atkins a su montrer la naissance d'un écrivain : il abandonne les histoires de fragiles vieilles dames pourchassant des criminels pour la vérité d'une Amérique corrompue. Les moeurs dépravées de l'époque inspireront à Sam Hammett la matière brute de ses futurs romans... Un bon sujet, mais l'écriture d'Atkins est empreinte de lourdeur et fastidieuse à lire...

 Atkins, Le jardin du diable, Les éditions du Masque, 462 p.

* Exemple de métaphore improbable : "quand elle se tourna vers elle, Maude remarqua une touffe de poils de bonne taille entre ses cuisses blanches, comme un caniche français étranglée" ?

Merci BOB pour ce partenariat ainsi que les éditions du masque.

voici le billet extrêmement complet de Wens.

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Commentaires
M
@ Claudia : j'avoue que l'intrigue est intéressante ainsi que le contexte mais l'écriture est vraiment pénible...<br /> <br /> @ Choupynette : ce n'est pas grave...
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C
je passe allègrement mon tour... ;)))
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C
Wens m'a parlé de ce livre mais je n'ai pas trop eu envie de le lire. Les comparaisons sont, en effet, bien lourdes!
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M
@ Ys : Le thème et l'époque me plaisent beaucoup mais l'écriture et le nombre de personnages et de changement m'ont un peu décontenancé : c'est foisonnant... Surtout, les dialogues sont fastidieux à lire. Bref, je n'ai pas trop apprécié l'écriture...<br /> <br /> @ Océane : ahhhhhhhh ! mon exemple ne te décourage pas ! en fait, une autre m'a marquée : " le balcon s'effondra comme un lutteur fatigué" : je trouve cette comparaison très laide ! L'écriture m'a vraiment empêchée d'apprécier le livre...
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O
J'aime bien les métaphores improbables et l'époque de la prohibition, donc ça me tente !
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