Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
1001 classiques
15 avril 2019

Leave no trace de Debra Granik : ISSN 2607-0006

Bande annonce - Leave no trace (2018)

Peut-on vivre en dehors de la société ? Comment faire face à un traumatisme de guerre ? La société de consommation ne comporte-t-elle que des points négatifs ? Voici quelques questionnements que Debra Granik aborde dans  Leave No Trace.

Ce long métrage retrace la vie d'un père, Tom, et de sa fille, Will, qui vivent dans un parc naturel, dans l'Oregon, en consommant le moins possible et en tirant leurs ressources de la forêt. Lorsqu'ils sont repérés, on cherche à les réinsérer dans une sylviculture. La jeune adolescente s'adapte rapidement et lie facilement connaissance alors que son père refuse de s'intégrer, d'installer un téléphone et d'utiliser les commodités proposées. Au bout de quelques temps, le père décide de repartir... Blessé après une chute dans la forêt, le père est à nouveau contraint à l'immobilité dans une zone forestière, où vivent quelques marginaux dans des mobil-homes. Sa fille le suivra-t-elle dans cette fuite de la civilisation ?

Comme le film commence in medias res et qu'il y a peu de dialogues, on ne comprend que progressivement que le père est un ancien vétéran et qu'il ne peut pas supporter le bruit des hélicoptères, qui lui rappelle certainement la guerre. Laquelle ? Nous n'en saurons rien. Beaucoup d'éléments restent dans l'ombre et on ne sait pas ce qu'est devenu la mère de Will.

Des gros plans de la nature permettent de voir la beauté des paysages, et parfois son inclémence avec la froidure, le manque de nourriture... Sans beaucoup de paroles, ni de bande-son, ce qui surprend assez, la réalisatrice Debra Granik arrive à suggérer les liens familiaux forts entre le père et la fille et la psychologie des personnages, notamment le dilemme de la jeune fille, partagée entre son amour pour son père et son refus de fuir les autres. Un très beau film, tout en délicatesse, sur les blessures psychologiques provoquées par la guerre, le refus de la consommation de masse, les liens familiaux, le regard porté sur l'adolescence...

Leave No Trace de Debra Granik, avec Thomasin Harcourt McKenzie, Ben Foster, 1h49, 2018.

Sur le web : Sotinel Thomas, "Leave no trace" : le père, la fille et l'esprit des bois", Le Monde, mis en ligne le 19 septembre 2018. URL : https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/09/19/leave-no-trace-le-pere-la-fille-et-l-esprit-des-bois_5357118_3476.html

Publicité
Commentaires
D
Bonsoir Maggie, j'ai loupé ce film quand il est sorti. Je le verrai peut-être un jour en DVD. Le sujet me fait penser à un autre film dont je ne me rappelle le titre : un père qui vit isolé avec ses deux fils. Bonne soirée. PS: j'ai constaté avec tristesse que tu t'étais désinscrite de mon blog. J'espère que tu n'est pas fâchée.
Répondre
E
Un sujet qui me plaît bien, assez dans l'air du temps je trouve... Le sujet me fait penser à Captain Fantastic (mais le traitement doit être tout différent).
Répondre
S
inconnu au bataillon pour moi, ce qui en principe ne signifie pas grand chose :lol: :lol:<br /> <br /> je note, au cas où il passerait chez nous
Répondre
M
Je ne me suis pas décidée pour ce film, le thème m'intéresse mais il me met mal à l'aise aussi, je crains le huis clos.
Répondre
E
Très beau film et très belle relation père-fille.
Répondre
Publicité
1001 classiques
Newsletter
62 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 501 850
Publicité