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18 juin 2017

La cote 400/ La mystérieuse affaire de style de Sophie Divry : ISSN 2607-0006

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"La mystérieuse affaire de style" ! C'est ainsi qu'a joliment intitulé Sophie Divry son article, publié dans Le monde diplomatique et qui est un extrait de son essai Rouvrir le roman.  Pourquoi trouver son style ?, s'interroge-t-elle. C'est tout d'abord pour " traduire la singularité de sa vision et la volonté narcissique d'avoir un style reconnaissable". Ainsi fustige-t-elle, à travers la quête d'un écriture singulière, la vanité des écrivains. Elle y oppose aussi les auteurs qui ont " leur petite musique originale" et ceux qui s'efforcent d'avoir "une pluralité stylistique". Mais voici de la paraphrase, sans style, bien maladroite : vous pouvez lire plutôt son intéressant article ici, évoqué aussi par Christw dans son blog le marque-page.

 Le lendemain, examinant, contemplant et m'extasiant sur la table des nouveautés, dans ma librairie, mon oeil est attiré par le nom de Sophie Divry. Mais c'est justement l'auteur de l'article ! De quel titre s'agit-il ? Je ne saurais le dire. D'ailleurs, j'ai oublié le contenu de la quatrième de couverture. Je vais vite dans le rayon voir si d'autres livres de cet auteur sont encore en vente. Là, je découvre La cote 400, qui a dû plaire à une des libraires, au point que celle-ci a pris le temps d'y mettre son opinion, sur un carton bristol. Je survole la quatrième de couverture où le mot " bibliothécaire" m'incite à l'acquérir. Rarement, les livres sur les livres me déplaisent et me voici repartie avec l'objet du délit.

9782264055699

Le soir venu, j'ouvre le livre. Et je suis horrifiée. Je l'abandonne une première fois. Puis une deuxième, mais je veux comprendre. Comment l'auteur a pu commettre un pareil récit ! Une bibliothécaire monologue face à un pauvre hère, enfermé la veille dans le sous-sol de la bibliothèque ( plutôt invraisemblable, non ?). Ses opinions sont évoquées en suivant la classifiation de Dewey : la cote 900, l'histoire, lui permet de critiquer Napoléon. Mais quelle harpie ! Quel personnage antipathique ! Non seulement, elle méprise les magasiniers, soit-disant moins intelligents qu'elle, mais elle rend la vie pénible aux architectes sous prétexte qu'elle travaille dans un sombre sous-sol, fait du café trop fort pour ne pas être " rançonner par ses collègues", critique les " zombis" qui écoutent de la musique dans le bus au lieu de lire ! A quoi mène cet amer soliloque ? Je ne le saurais jamais car j'ai laissé ce haineux personnage dans son sous-sol et ce livre, dont le procédé est orginal, mais dont le contenu est décevant et désagréable.

Divry, La cote 400, collection 10/18, 95 p.

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Commentaires
L
Ta critique est plutôt originale. Je ne m'attendais pas à une telle "chute". Du coup, je vais passer mon tour pour cette lecture...
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N
La cote 400 m'a laissé un bien mauvais souvenir... Ayant lu et entendu deci-delà quelques bonnes critiques, je me suis dit que je n'avais rien compris !! Me voilà rassurée, je me sens moins seule...
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C
Il aurait peut-être mieux valu séparer les deux critiques, si je peux me permettre, mais c'est votre choix et il se respecte.<br /> <br /> A la lecture des commentaires unanimes sur les romans de SD, on a vite oublié l'essai que, c'est vrai, vous soulignez positivement.
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C
D'abord merci de relayer mes comptes-rendus de l'essai sur le style.<br /> <br /> Je découvre ici une descente en règle de Sophie Divry, c'est dommage, car cela peut détourner de cet excellent travail.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant aux romands de Divry, je crois avoir déjà dit que je n'y suis pas allé voir, sinon quelques pages ("Quand le diable sortit de la salle de bain" qui reçoit une critique plutôt bonne, me semble-t-il), mais je n'ai pas accroché, surtout pour une question de temps, je l'avoue. <br /> <br /> "La cote 400" ne doit-il pas se lire au second degré ? Les personnages très désagréables sont souvent l'expression d'une intention dissimulée de l'auteur. Mais je n'ai pas lu, donc pas d'avis.
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V
j'avais moyennement aimé Quand le diable... alors je ne vais pas me gêner de passer outrageusement celui-ci ! :)
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