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1001 classiques
22 août 2009

Le cadavre de Bluegate Fields d'Anne Perry : ISSN 2607-0006

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A la fin du XIXeme siècle, dans les égouts de Londres, on découvre le corps d'un jeune homme de bonne famille, de seize ans, complètement nu. Pourquoi a-t-il été assassiné ? Que faisait-il dans ce quartier mal famé ? Qui avait un mobile pour vouloir sa mort ? Tout semble indiquer que l'auteur du meurtre est le précepteur du garçon, Mr Jérome. Celui-ci clame son innocence mais il est condamné à mort.

A l'époque victorienne, les rapports de classes régissent la société. L'inspecteur Pitt a de grandes difficultés à mener l'enquête, dans un milieu aristocratique où il est malséant de parler d'assassinat. Heureusement, Charlotte, née dans la haute société, femme de l'inspecteur, franche et volontaire, décide de venir en aide à son mari. Faisant jouer ses relations, elle arrivera à bousculer ce monde conventionnel et à démasquer le vrai coupable.

Ce roman policier historique dépeint très bien l'époque victorienne, avec beaucoup d'humour. De nombreux sujets plus graves transparaissent au détour de l'enquête : la pauvreté, la prostitution et la place des femmes... Les dialogues sont enlevés, les personnages attachants et le suspense est présent jusqu'aux dernières pages. Comme j'apprécie l'ambiance victorienne de ce roman policier et l'ironie mordante des personnages, je vais m'empresser de découvrir les autres opus de cette série...

 Anne Perry, Le cadavre de Bluegate Fields, 10/18, 382 p.

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25 juillet 2009

Poirot joue le jeu d'Agatha Christie : ISSN 2607-0006

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Lorsqu'un  faux crime se transforme en véritable meurtre, seul Hercule Poirot, le célèbre criminologiste, peut démasquer l'assassin !

" - J'ai été chargée de préparer un crime, déclara Mrs Oliver à Hercule Poirot.
Celui-ci la dévisagea avec stupeur, elle reprit d'un ton rassurant :
- Oh ! pas un vrai. On donne une kermesse  ici demain et, comme nouveauté, on a pensé à une course à l'assassin.
- Et c'est afin que je vous aide à organiser ce jeu que vous m'avez appelé ?
- Non. Je suis peut-être sotte, mais si un véritable crime était commis, je n'en serai pas surprise. Et c'est pour cela que j'ai besoin de vous.
"

A Nassecombe, sir George Stubbs et sa ravissante et sotte épouse Hattie organisent une kermesse dans leur grande propriété, aidés de Mrs Folliats, l'ancienne propriétaire de Nasse. Ils font appel à Mrs Oliver, célèbre écrivain de romans policiers pour préparer une course à l'assassin. Celle-ci pressent des intentions mauvaises derrière ce jeu et fait appel à Hercule Poirot pour empêcher un meurtre... Ses craintes sont fondées : un premier mort est trouvé...

Agatha Christie ( biographie ici) caractérise toujours rapidement ses personnages car l'intrigue prime sur la profondeur psychologique des protagonistes. En effet, dans Poirot joue le jeu, l'intrigue est particulièrement bien menée. Le lecteur est habilement mis sur de fausses pistes et à aucun moment on ne peut se douter de l'identité du meurtrier. Hercule Poirot est lui-même mis en déroute. Les suspects sont multiples et les crimes se succèdent... Ecrit avec brio, cette nouvelle enquête de Poirot est passionnante et la figure de l'écrivain, à travers Mrs Oliver, est dépeinte avec beaucoup d'humour. On ne se lasse pas des romans d'A. Christie.

11 juillet 2009

L'homme aux lèvres de saphir, Hervé Le Corre : ISSN 2607-0006

Quelques mots sur l'auteur : Ce roman policier est le cinquième de H. Le Corre, écrivain né en Gironde, qui enseigne actuellement dans un collège bordelais. Il a déjà publié quatre romans dans la série noire ( La douleur des morts, Du sable dans la bouche, Les effarés, Copyright).

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Quatrième de couverture : « Paris, 1870. Une série de meurtres sauvages semble obéir à une logique implacable et mystérieuse qui stupéfie la police, fort dépourvue face à ces crimes d'un genre nouveau. Le meurtrier, lui, se veut « artiste » : il fait de la poésie concrète, il rend hommage à celui qu'il considère comme le plus grand écrivain. Du XIXe siècle, Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, dont il prétend promouvoir le génie méconnu.

Dans le labyrinthe d'une ville grouillante de vie et de misère, entre l'espoir de lendemains meilleurs et la violence d'un régime à bout de souffle, un ouvrier révolutionnaire, un inspecteur de la sûreté, et deux femmes que la vie n'a pas épargnées vont croiser la trajectoire démente de l'assassin. Nul ne sortira indemne de cette redoutable rencontre »

L'auteur nous lance sur les traces d'un meurtrier aussi cruel, sanguinaire que raffiné. Il s'inscrit dans la lignée des héros décadents des auteurs fin-de-siècle. Ce tueur évolue dans les bas-fonds de Paris qui sont fidèlement  reconstitués. Avec la verve d'un Zola, Hervé Le Corre ressuscite le Paris de la fin du XIXe siècle, à travers l'argot du peuple, les descriptions de sa misère et le grondement de la révolte de la Commune.

Ce livre est passionnant de part son intrigue policière et littéraire, véritable hommage à I. Ducasse* : finalement, assez tôt dans le roman, on apprend le nom de l'assassin. Ce n'est donc pas le suspense qui est mis en avant mais la mise en scène des poèmes effroyables d'I. Ducasse, dont le pseudonyme est le comte de Lautréamont.

L'histoire est rehaussée par une écriture fleurie et crue, qui donne envie de lire le dernier roman policier de Le Corre, Les coeurs déchiquetés...

Le Corre, L'homme aux lèvres de saphir, Rivage/noir, 502p.

* biographie sur le site Larousse.

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