Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
1001 classiques
24 avril 2011

Mary Reilley de Frears : ISSN 2607-0006

75299_20130730113922543

Il semblerait que dans l'imaginaire ou la réalité, l'ère victorienne si austère ait enfanté de nombreux monstres. Adapté d'un livre de Valérie Martin, Mary Reilly revisite le mythe du docteur Jekyll et Mister Hyde, en inventant de nouveaux protagonistes à l'histoire de Stevenson et une histoire romanesque entre le docteur Jekyll et une domestique. Comme le titre éponyme du film l'indique, le personnage principal de ce film est Mary Reilly, une servante au service du docteur. Elle suscite son intérêt par sa douceur et sa bonté, contrastant avec une enfance des plus noires et des plus sombres.

Mary Reilly joue clairement sur le thème de la dualité : les séquences sont savamment orchestrées entre des intérieurs beaux, luxueux et lumineux où se meut Mary tandis que les extérieurs sont emplis de brouillard, de grisaille et le laboratoire de Jekyll est poussiéreux et sombre. La dimension sanglante, proche parfois du grand guignolesque, ajoute une touche de terreur dans des visions parfois cauchemardesques. Cette dualité apparaît évidemment dans la lutte entre le bien et le mal que livre le docteur Jekyll, avec lui-même faisant échos aux idées baudelairiennes de l'aspiration entre le ciel et l'enfer et que la "vraie beauté est dans la corruption" : " je suis la plaie et le couteau", dit le docteur Jekyll, citant ainsi un des poèmes de la douleur et du dédoublement des fleurs du mal.

Si le film de Fleming met l'accent sur les métamorphoses et la face noire de Hyde, ici Jekyll incarne la dualité de l'homme. "Je ne pense pas que ça existe des actes sans conséquences", affirme Mary Reilly, s'efforçant de respecter les convenances et la place qui lui revient. Film américain, il est très britannique par la place donnée à la vie des domestiques, avec un butler typique. Ce film souffre parfois du grand-guignolesque et d'un Hyde pas très convaincant. Une oeuvre originale mais pas inoubliable....

Mary Reilley, Stephen Frears, (1996) avec Julia Roberts, Malkovitch

Challenge back to the past, organisé avec Lou (option tea cup), et son avis.

Mary Reilly - Trailer

Publicité
Commentaires
S
Je ne sais pas s'ils vont faire beaucoup d'autres représentations en France ou s'il va exister une version filmée.... Mais en tout cas si c'est le cas, n'hésite pas. Et franchement, même si c'est en anglais, c'est très compréhensible!
Répondre
M
@ Séverine : merci ! Quel courage de monter cette pièce complexe ! Ca m'aurait plu de le voir (en anglais, moins sûr!)
Répondre
S
Je viens de trouver ce lien qui en parle :<br /> http://theatre.anglais.free.fr/download/jekyll.pdf
Répondre
S
Oui l'histoire relaté l'histoire du docteur et de son double (non pas celle de Mary Reilly). C'était avec "Le théâtre en anglais". Très intéressant en effet, et malgré le fait que ce soit en anglais, j'ai bien réussi à tout suivre ;)
Répondre
M
@ séverine : au théâtre ? ca devait être intéressant !!!! J'ai trouvé l'histoire assez surprenante ! J'espère que le film te plaira !
Répondre
Publicité
1001 classiques
Newsletter
62 abonnés
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 506 767
Publicité
Publicité