Kim Jiyoung, née en 1982 de Cho Nam-Joo : ISSN 2607-0006
"Par exemple : pourquoi débutait-on par les garçons pour attribuer le numéro des élèves ? Le fait qu'un garçon soit numéro un, le fait que l'on débute par les garçons, le fait que les garçons soient devant les filles, demeurait tout simplement évident, naturel". Cette constatation, faite par Kim Jiyoung, n'est que le début des injustices que subissent les filles dans la société coréenne.
Dans ce roman peu romanesque mais proche de l'essai, Cho Nam-Joo prend comme personnage principal une fille qui supporte toutes les injustices, tous les préjugés envers les femmes. Elle est en quelque sorte un exemplum de toute une génération. D'abord considérée comme une fille non désirée - il vaut mieux avoir un fils -, elle est harcelée en classe par un garçon, puis elle va connaître les privations qui favorisent son frère et enfin la dure loi du travail qui privilégie les hommes, qui ne prennent pas de congé parental.
Parfois, on nous décrit Jiyoung pleurer devant autant d'iniquités mais l'autrice s'appuie bien souvent sur des statistiques pour dénoncer le statut des femmes dans cette société (et dans beaucoup d'autres d'ailleurs). Le ton est souvent distant et factuel. La romancière semble énoncer des situations types et en montrer les conséquences. On voit donc la pression sociale qui s'accumule sur les femmes aussi bien dans le cadre salarial ou familial... Certes, la place de la femme a beaucoup évolué mais la conclusion montre que, même en enfonçant des portes ouvertes, les mentalité changent lentement...
Cho Nam-Joo, Kim Jiyoung, née en 1982, 10/18, France.
Lu par Lilly
Participation au challenge coréen de Céline