Mon crime d'Ozon parle bien d'un crime mais ce n'est pas véritablement une comédie policière : en effet, l'enquête est bâclée et permet à une jeune actrice, Madeleine Verdier, de devenir célèbre. Aidée de son amie et collocataire, une avocate, Madeleine plaide coupable. Elle aurait voulu défendre son honneur, dans ce Paris des années 30... alors qu'elle n'avait pas de rôle ni d'argent, la voici propulsée au devant de la scène !
Autour de ces deux actrices, gravitent une pléiade d'acteurs très connus, qui jouent tous d'une manière très théâtrale (Mon crime est l'adaptation d'une pièce de théâtre de Verneuil et Berr) : Luchini cabotine dans le rôle d'un magistrat incompétent et Laspales dans celui d'un policier tout aussi incompétent. Isabelle Huppert joue une ancienne vedette du muet et André Dussolier, le beau-père de Madeleine.
Mais pourquoi Mon crime, n'est pas un véritable film policier ? En réalité, Madeleine, qui est innocente, et l'avocate, Pauline Mauléon, défendent le droit des femmes, le droit de voter, leur courage dans cette société des années 30 : la reconstitution est très belle mais le discours très actuel, faisant écho aussi bien à #marsauféminin ou #metoo. Une comédie trépidante aussi amusante qu'engagée !
Mon crime, Ozon, avec Rebecca Mader, Nadia Tereszkiewicz, 1h43 , 2023,
vu par Dasola
Mon crime, Ozon