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1001 classiques
28 mai 2022

Noise de Tetsuya Tsutsui : ISSN 2607-0006

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© Tetsuya Tsutsui / Ki-oon

Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour protéger votre famille ? Que feriez-vous pour préserver votre tranquillité ? C'est ce qu'illustre le thriller rural Noise de Tetsuya Tsuitsui.

 Keita Izumi, un agriculteur réussit à faire revivre son petit village moribond grâce à la culture  d'une nouvelle figue. La presse s'empresse de venir filmer ce miracle agricole. Quant à Keita, il espère construire de nouvelles infrastuctures, notamment une école car sa femme et sa fille ont décidé de partir pour la ville. Un jour, un homme vient rôder autour des cultures de notre agriculteur. Ce dernier et son meilleur ami doutent de l'honnêté de cet homme qui veut travailler comme journaliser. Au même moment, un inspecteur recherche un criminel, son père adoptif ayant disparu... Progressivement, la situation va dégénérer.

En trois tomes, on est complètement thrillé ! L'enquête va-t-elle permettre de retrouver le criminel ? Dans le bourg de Shishikari, un nouveau policier arrive en poste. Saura-t-il prendre les choses en main et rétablir la vérité ? L'enquête policière va révéler les magouilles politiques de l'adjoint du maire.

Evidemment, ce manga policier en trois tomes repose sur le suspense et l'attente de la résolution de l'enquête mais il pose aussi de

8762_pnombreuses questions éthiques : les villageois vont-ils fermer les yeux sur des événements cirminels pour préserver leur paix ? Comment réagir face un criminel ? Beaucoup de gros plans sur les visages montrent les sentiments qui habitent les personnages qui doutent de leurs actes. Un excellent thriller !

Tetsuya Tsutsui, Noise (série en trois tomes), Ki-oon.

© Tetsuya Tsutsui / Ki-oon

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25 mai 2022

Thirst de Park Chan- Wook : ISSN 2607-0006

Voici la présentation de Thirst de Park Chan-Wook sur Arte VOD : "Un jeune prêtre coréen succombe en Afrique à un nouveau virus mortel. Une transfusion sanguine d'origine inconnue le ramène soudain à la vie. De retour dans son pays, il subit d'étranges mutations physiques et psychologiques : le prêtre est devenu vampire... Une adaptation folle de Thérèse Raquin de Zola par le réalisateur de Old boy!"

Une adaptation "folle" ? Mais c'est un euphémisme ! Effectivement, on reconnaît tous les éléments principaux du roman de Zola avec les soirées ennuyeuses chez les Raquin, le triste mariage enre Thérèse et son ami d'enfance, l'adultère, la scène de la pêche... le mari qui revient hanter les amants... Cependant, tout est absolument farfelu ! Les cadrages et les couleurs sont aussi d'une grande inventivité !

Quant à l'histoire vampirique, elle donne une dimension grotesque, sensuelle et macabre à l'histoire tragique, sulfureuse, des amants. Tae-Ju, la Thérèse Raquin coréenne devenue vampire saute de toit en toit, porte sa belle-mère et le fauteuil dans lequel elle est assise, devant les habitués de leur soirée complètement éberlués...

Il ne faut absolument pas chercher une grande fidélité au roman français pour pouvoir apprécier ce film, qui transcrit parfaitement une stupéfiante romance passionnée, mais qui contient aussi de nombreux éléments gores, voire de mauvais goût ! Cette adaptation complètement démente de Thérèse Raquin a reçu le prix du jury au festival de Cannes 2009 et est interdit au moins de 12 ans...

Park Chan-Wook, Thirst, 2009, 2h13

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22 mai 2022

Le voyage de Phoenix de Jung : ISSN 2607-0006

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"Le phoenix est un oiseau légendaire qui a le pouvoir de renaître de ses cendres après s'être consumé sous l'effet de sa propre chaleur. Il incarne l'immortalité, la résurrection et la pureté... [...]Lorsqu'il sentait sa mort venir, il se construisait un nid d'herbes aromatiques pour s'y consumer. Il en renaissait un nouveau Phoenix...". Cet oiseau symbolise la résilience humaine. Comment survivre à la mort d'un enfant ? Comment continuer à vivre lorsqu'on est exilté et qu'on a tout perdu ? Chacun des personnages mis en scène dans Le voyage de Phoenix de Yung doit surmonter les difficultés de la vie.

Jennifer travaille dans un orphelinat coréen. Elle se sent proche d'eux car elle n'a pas connu son père, qui a fait la guerre de Corée, et sa mère refuse de lui en parler. Elle aime particulièrement Kim, un petit orphelin qui va être adopté par un couple américain Hélen et Aron, un illustrateur pour album pour enfants. Le couple donnera régulièrement des nouvelles du petit Kim, qui s'adapte rapidement à sa nouvelle vie dans le Minnesota, appelé l'Etat aux" dix mille lacs" et aux "dix mille coréens adoptés".  Jennifer rencontre un jeune nord-coréen, qui a réussi à s'échapper d'un camp de travail. Elle va aussi rencontrer un ancien soldat de l'armée américaine resté en Corée du Sud, après la guerre, qui va lui en apprendre davantage sur son père...

Chaque personnage - Kim, Aron, Helen, Jennifer et Lee San Ho - vit des drames, des moments heureux... Jung tisse à nouveau des thématiques déjà présentes dans son autobiographie Couleur de peau : miel, comme l'adoption, la recherche identitaire, le deuil d'un proche... Il a aussi ajouté l'histoire de la guerre de Corée (à travers la vie du père de Jennifer ou du réfugié nord-coréen). On retrouve aussi son magnifique coup de crayon, qui transcrit aussi bien les moments sinistres comme les descriptions des camps de travail mais aussi des moments de bonheur entre Kim et son père adoptif... Une bande dessinée magnifique et poignante !

Jung, Le voyage de Phoenix, Quadrants, septembre 2015, 300 p.

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Le voyage de Phoenix; Jung

15 mai 2022

Une jeunesse au temps de la Shoah, extrait d'Une vie de Simone Veil : ISSN 2607-0006

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De nombreux témoignages sur les camps de concentration existent comme Mauss de Spiegelman, Si c'était un homme de Primo Levi... Mais aussi Une vie de Simone Veil. Dans les quatre premiers chapitres de son autobiographie, la femme politique Simone Veil décrit son enfance privilégiée à Nice et la montée du nazisme - à travers le témoignage de réfugiés - et enfin la déportation.

Sans pathos, elle arrive à retranscrire l'incertitude de l'époque ou la réaction des déportés ou des gens face aux déportés lors de son retour en France. Surtout, elle s'interroge : " Parler de la Shoah, et comment ; ou ne pas en parler, et pourquoi ? Eternelle question?" (p. 113). Elle soulève d'autres questions et ne se montre jamais arrogante ni moralisatrice. Elle évoque aussi d'autres témoignages ou livre sur les camps, notamment Eichmann à Jerusalem d'Hannah Arendt. Il me semble toutefois qu'elle réduit la portée des propos d'H. Arendt en évoquant seulement le fait que tout homme peut être mauvais... La philosophe parle surtout de l'absence de réflexion, de pensées, chez les nazis qui ont conduit au système concentrationnaire...

Toujours avec sobriété, Simone Veil raconte aussi son parcours de femme. Enfant, au moment où Simone Veil et sa famille connaissent des difficultés financières, sa mère, qui est mère au foyer, lui dit : "Il faut non seulement travailler mais avoir un vrai métier" (p. 45). Lorsqu'elle devient adulte et mère de deux enfants, son mari ( comme son père avec sa propre mère) refuse de la laisser travailler. Mais cette future magistrate montre toute sa détermination et décroche son diplôme, à une époque où les femmes n'avaient pas encore accès à tous les métiers de la fonction publique : "Le parcours était semé d'embûches, mais c'était mal me connaître que d'imaginer que j'abandonnerais la partie dès les premiers obstacles" (p. 143).

C'est donc à la fois l'écriture sobre et le caractère déterminé, d'une grande ouverture d'esprit de cette femme qu'on peut admirer dans cette autobiographie. Pourquoi lire ce livre ? Voici la réponse de l'écrivain : " L'idée d'extraire de ma biographie les queslques passages qui peuvent être regardés comme d'utile pédagogie vis-à-vis de la jeunesse d'aujourd'hui m'a paru séduisante" S. V. "

Veil Simone, Une vie (extrait), Le livre de poche, France, octobre 2021, 147 p.

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La famille Jacob, pages centrales, Une vie, Le livre de poche

11 mai 2022

Show me love d'Ami Fushimi : ISSN 2607-0006

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© Ami Fushimi 2018

Que ce soit la dépression dans Elle et son chat de Makoto Shinkai, les regrets d'une amitié perdue dans Look back de Fujimoto ou les stéréotypes de genres dans Le secret de Madoka (Editions Akata large), les mangakas excellent à représenter la société et les humains dans toutes leurs diversités. La collection Akata large est d'ailleurs présentée sur le site de l'éditeur comme "des œuvres aux thématiques plus sociales, plus engagées, plus adultes, ou au contenu parfois plus explicite ou frontal". Show me love d'Ami Fushimi appartient à cette catégorie.

 Ce one-shot donne à voir deux familles dysfonctionnelles : Nami, une jeune collégienne, vit seule avec sa mère. Pour l'aider, elle travaille en tenant compagnie à des hommes. Sa mère aussi se démène au point de tomber malade... Nami n'espère plus aller au lycée étant donné la pauvreté de son foyer. Découragée, elle étudie peu. Un jour, elle rencontre, dans un des appartements de sa résidence, un de ses professeurs qui vient d'emménager. Elle se prend d'affection pour son fils, Kenta, qui est harcelé et qui doit faire face à une beau-père négligent. Pour oublier sa détresse, Kenta qui n'a que 5 ans, passe son temps à étudier. Alors que leur caractère les opposent, Nami étant exubérante pour cacher son mal-être et Kenta et son père étant taciturnes, ils vont s'entraider involontairement, par le hasard de la vie...

177615La rencontre de ces trois êtres malmenés par la vie les feront mutuellement évoluer. Malgré l'aspect sociétal sombre, en se côtoyant, chacun grandira. Les mutiples sujets - famille monoparentale, harcèlement, absence de travail scolaire, solitude - sont bien traités même si les dessins paraissent inachevés : les fonds sont généralement blancs et les cadrages assez simples. Pourtant, la jeune mangaka arrive à rendre les visages extrêmement expressifs, développant toute une gamme de sentiments.

© Ami Fushimi 2018

Dans sa première oeuvre, Ami Fushimi a su bien représenter de nombreux problèmes sociétaux contemporains. Elle nous incite à réfléchir sur bien des aspects de la vie !

Show me love d'Ami Fushimi, Editions Akata large, Italie, Mars 2020.

Lu par Blandine.

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8 mai 2022

En bonne compagnie de Carlos Fuentes : ISSN 2607-0006

9782070442669_1_75Découvrons aujourd'hui un auteur classique de la littérature mexicaine : "En bonne compagnie" de Carlos Fuentes contient deux nouvelles fantastiques et gothiques. Voici une petite présentation de cet auteur ( folio) : "Carlos Fuentes est né à Mexico en 1928. Fils de diplomate, il a poursuivi des études au Chili, en Argentine et aux Etats-Unis et reçu une éducation cosmopolitaine.[...] Carlos Fuentes, auteur d'une quinzaine de romans, de récits, de nouvelles et d'essais dont Cervantes ou la critique de la lecture, est aujourd'hui considéré comme l'un des chefs de file de la littérature sud-américaine. Comme Carpentier ou Borges, il a sur extraire le merveilleux d'un réel ordinaire et se considère comme "un passeur de cultures" entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde".

Dans la première nouvelle "En bonne compagnie", nous découvrons la vie d'un jeune homme vivant pauvrement à Lille. A la mort de sa mère, comme sa fortune a été dilapidée par son grand-père et son père, il décide de rendre visite, au Mexique, à deux tantes cruelles selon sa mère. Ces deux femmes vivent isolées dans une maison délabrée. Alejandro raconte à la première personne des événements étranges qui surviennent peu à peu dans son quotidien : l'apparition d'objets ayant appartenu à un enfant, un cauchemar où il est écrasé par un tramway... Est-il fou ? Ses tantes sont-elles vivantes ? Est-il mort ?

Dans "La chatte de ma mère", une vieille fille Leticia attend l'héritage de son acariâtre de mère, qui passe son temps à insulter Guadalupe, sa servante indigène, accompagnée de son félin. Elle veut forcer sa fille à épouser leur avocat lorsque Leticia rencontre un bel homme qui devient comme par magie le secrétaire de leur licenciado. A la mort de sa mère, Leticia épouse le bellâtre, qui commence à se comporter de manière étrange : il cherche à déterrer dans la cuisine un "secret". Qui est cet homme inquiétant ?

Tout d'abord, notons que la première nouvelle est fantastique tandis que dans la deuxième nouvelle, la présence d'êtres surnaturels est clairement une métaphore de l'histoire du Mexique en évoquant l'Inquisition au XVIeme siècle. De nombreuses références littéraires accompagnent les récits dans le premier, nous pouvons lire : "Musset regardait son temps en de face, tant pour l'amour que pour la guerre. Simenon observait le sien par le trou de la serrure. Alex se sentait un peu fils des deux" (p. 30). Effectivement, le récit est partagé entre le quotidien et le surnaturel, le réalisme et le fantastique, la mort et la vie etc... Dans le deuxième texte, l'évocation d'Alice au pays des merveilles semble être une référence à la présence surprenante d'animaux de toute sorte dans la vie de Leticia et à son basculement dans un univers qui lui est totalement étranger.

Ensuite, remarquons que les narrateurs de ces histoires qui se passent à Mexico emploie des mots et des références à toutes sortes de cultures, que ce soit des mots anglais ou français ou des allusions à l'histoire du passé mexicain. Voici une description de la ville par Alexjandro, le narrateur d'"En bonne compagnie" : "Les beautés de la ville - une église baroque ici, là le palais de tezontle, un jardin entrevu - donnaient un aperçu de sa profondeur, à l'opposé de son extension. car Mexico était aussi [...] une ville aux couches superposées, cité aztèque, coloniale, néoclassique, moderne..." (p. 17).

L'auteur de La mort d'Armetio Cruz se révèle bien être ce "passeur de cultures" et tout en écrivant des récits fantastiques efficaces, il décrit par petites touches le Mexique. Ces nouvelles semblent une bonne introduction pour découvrir une des facettes de l'oeuvre de ce romancier mexicain et donne envie de découvrir les autres nouvelles de cet auteur.

book trip - mexico bibliFuentes Carlos, En bonne compagnie, folio, Avril 2011, Espagne, 120 p.

Participation au challenge book trip mexicain organisé par Rachel et par A girl from earth.

1024px-Basilica_of_Our_Lady_of_Guadalupe,_Mexico

Tepeyac, Wikipedia

 

4 mai 2022

C'est le premier, je balance tout (avril 2022) : ISSN 2607-0006

128622564logo d'allez-vous faire lire

1 LES FILMS

Sense 1 à 6 d'Hamaguchi/ Les contes du hasard d'Hamaguchi (IG)/ Les bad guys de Pierre Perifel (IG)/ Mai la rage d'une mère d'Atul Mongia

 

2. MES LECTURES

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61jMcVwvH9LMes lectures ont été dictées par les challenges : pour un mois au Japon organisé par lou et Hilde  et pour le hanami book challenge de Miss Amelia Chartterton, j'ai découvert les carnets de voyage de Nicolas Jolivot (A pieds sous les volcans), des mangas ( Elle et son chat de Shinkai, Sahara, le samouraï aux fleurs de Shibata, Les carnets de l'apothicaire d'Itsuki Nanao,Fairy Tale battle royale de Soraho Ina, Look back de Fujimoto) et des romans (Un café maison d'Higashino, Mitsuba et Zakuro d'Aki Shimazaki, ), des albums jeunesse ( Le petit chaperon rouge et ce qu'il advint dans le ventre du loup de François Amoretti et La grande vague de Véronique Massenot). Merci aux organisatrices !♥♥♥

L'étoile du Nord de D. B. John est une LC coréenne avec rAchel. La prochaine LC, en juin, sera La princesse Bari de Sok Yong Hwang.

En ce qui concerne le challenge des étapes indiennes organisées par Hilde et Blandine , j'ai lu Blissful land d'Ichimon Izumi. Et enfin pour le book trip mexicain de A girl et Rachel , j'ai lu deux excellents romans : Quatorze crocs de Martin Solares et Jours de combat de Paco Ignacio Taibo II.

Pour finir, voici mes futures LC :

- La colère des aubergines de B. Sharma avec Blandine, fin mai

- le 20 mai (jour de la naissance de balzac), LC du cousin Pons de Balzac avec Rachel, Miriame et Pativore !

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3. MES ACHATS

Comme d'habitude, j'ai acheté des livres autours de diverses thématiques : Rage against the machisme de Larrère (Lily en parle ici), un livre jeunesse L'épouvanteur de Joseph Delaney, El ultimo lector de David Toscana et Gabacho d'Aura Xilonen pour le book trip mexicain organisé A girl et Rachel et deux mangas Show me love Fishimi Ami (lu par Blandine) et Les carnets de l'apothicaire, le tome 2 de Nanao.

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1 mai 2022

L'étoile du Nord de D. B. John : ISSN 2607-0006

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Les romans d'espionnages sont souvent complexes avec de multiples problèmes géopolitiques et de nombreux personnages sans oublier les péripéties à foison. Ce n'est absolument pas le cas de L'étoile du Nord  de D. B. John qui s'intéresse tout particulièrement à un état : la Corée du Nord à travers le point de vue de trois personnages.

On suit donc les aventures qui paraissent rocambolesques - mais qui reposent sur des faits réels comme le rappellent les notes de l'auteur en fin d'ouvrage où il révèle ses sources et ses inspirations  - de Moon, une nord-coréenne, de Jenna, une américano-coréenne et de Cho, un représentant du régime de Corée du Nord.

Moon est une pauvre paysanne qui cherche à améliorer son misérable quotidien en vendant des galettes de riz sur un marché clandestin. Elle va faire la rencontre de "Bouclette" et de Kyu, un orphelin errant dans les rues. A travers son histoire, c'est le quotidien des Nord-Coréens que l'on découvre entre peur du régime et révolte devant de nombreuses injustices. Entrelacés à ce récit, deux autres narrations nous font découvrir la vie d'un haut fonctionnaire du régime de Kim Jong-Il, appelé Cho et celle de Jenna qui vit aux Etats-Unis : sa soeur jumelle a disparu sur une plage de Corée de Sud. Est-elle morte ? Pourquoi a-t-elle disparu ? Recrutée par la CIA pour ses connaissances sur la corée du Nord et pour ses aptitudes physiques, elle va mener une enquête pour retrouver sa soeur... Quant à Cho, ce colonel doit être sans cesse sur ses gardes pour ne pas déplaire aux dirigeants... Envoyé aux Etats-Unis, il doit négocier pour obtenir des fonds. Le moindre faux-pas dans l'entourage du Leader provoque une mort certaine...

L'auteur croise habilement tous ces destins pour décrire un des Etats les plus secrets du monde... Mais les brefs chapitres, qui facilite la lecture, empêche aussi l'immersion dans la vie de chaque personnage. A peine a-t-on le temps de prendre connaissance d'un événement concernant l'un des personnages qu'on est aussitôt précipité dans la vie d'un autre, radicalement différente. Le choix d'un seul personnage aurait appauvri la perception que l'on pourrait avoir de la Corée du Nord, cependant, l'accumulation frénétique d'actions rend laborieuse la lecture : la mort du père de Jenna est ainsi expédiée en une ligne, les personnages sont tous caricaturaux, excepté Cho !

Une fictionnalisation de l'histoire contemporaine pas déplaisante, voire enrichissante, mais trop hachée dans sa construction !

J. B. John, L'étoile du Nord, Equinox, France, janvier 2019, 611 p.

LC coréenne avec Rachel.

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