Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
1001 classiques
30 juin 2021

Hamaguri d'Aki Shimazaki : ISSN 2607-0006

Hamaguri 002

Je n'ai pas tardé à ouvrir le deuxième volume de la pentalogie du Poids des secrets d'Aki Shimazaki ! Il contient l'histoire d'un des personnages du premier volume "Tsubaki", le demi-frère de Yukiko, qui s'appelle Yukio. Ce dernier relate les mêmes événements que dans l'opus 1 mais à travers son ressenti et ses sentiments. On voit donc les moeurs de l'époque, pendant le début du XXeme siècle au Japon.

La romancière ne pose pas un regard tendre sur l'armée japonaise à travers le personnage du père qui méprise les ignorants et les incultes. A-t-il le même mépris pour sa maîtresse qui ne sait pas lire, ni écrire ? On a déjà la réponse dans le premier opus même si les livres semblent pouvoir être compris  indépendamment et lus dans le désordre... Il est aussi beaucoup question de la propagande pendant la Seconde Guerre Mondiale (Yukio a 15 ans au moment où il voit la bombe exploser sur Nagasaki) mais l'histoire est davantage centré sur le drame familial vécu par Yukio, enfant illégitime. Intelligent, il devine bien des choses au sujet de sa naissance. Cette fois-ci, l'obéissance, la mémoire, l'amour et la sexualité sont au coeur du questionnement du court récit.

les "hamaguri" du titre sont des coquillages, des palourdes japonaises : "Chez les hamaguri, il n'y a que deux parties qui vont bien ensemble", déclare Yukiko l'amie d'enfance qui veut se marier avec Yukio. Toute sa vie, il recherche Yukiko et sa demi-soeur dont l'identité est restée cachée par la mère d'Yukio. Les retrouvera-t-il ? Trouvera-t-il l'amour et celle avec qui il ira "bien ensemble" ?

J'ai déjà hâte de lire le tome suivant Tsubame. Qui sera le héros du prochain volume du Poids des secrets ?

Shimazaki Aki, Hamaguri, Babel, France, 2007, 116 p.

La pentalogie Le poids des secrets : Tsubaki, Hamaguri,

Sur le web : billet de Hilde

Publicité
29 juin 2021

Tsubaki d'Aki Shimazaki : ISSN 2607-0006

 

Tsubaki 001

Photographie de couverture : Masahiro Makino/ Getty images

On m'a tant vanté la pentalogie du Poids des secrets que j'ai fini par céder à la curiosité. Et c'est une bonne décision : j'ai déjà lu le tome 1, Tsubaki, qui signifie les "camélias" et qu'on peut admirer sur la couverture (photo de Masahiro Makino). Pourquoi ce roman d'Aki Shimazaki est-t-il si frappant ?

Namiko, à la mort de sa mère Yukiko, survivante de la bombe atomique, découvre avec stupeur qu'elle a un oncle alors qu'elle pensait que sa mère était une enfant unique. Elle a reçu deux lettres du notaire, une pour Yukio, son oncle, et une confession de sa mère pour elle. J'ai donc découvert la lettre d'Yukiko, fractionnée en plusieurs lectures. Chaque lecture révèle des surprises et des secrets au sujet du passé de sa mère...

Evidemment, je ne vais pas davantage spoiler l'intrigue pour que chaque lecteur puisse découvrir en quoi consiste le mystérieux passé de la mère de Yukiko, qui a vécu son enfance pendant la Seconde Guerre Mondiale à Nagasaki. Justement, son petit-fils qui a un père vivant en Amérique, ne cesse, avant sa mort de l'interroger sur les causes de la guerre, sur le comportement des Japonais pendant cette période, sur l'utilisation de la bombe atomique et des questions plus personnelles et familiales comme le mariage, les enfants illégitimes...

"Il y a des cruautés qu'on n'oublie jamais. Pour moi, ce n'est pas la guerre ni la bombe atomique", déclare Yukiko. De quelles cruautés s'agit-il ? L'écriture simple, concise, n'empêche pas des questionnements complexes et m'a complètement transportée dans le Japon d'après-guerre. Comme le petit-fils de Yukiko, j'en sais davantage sur certains événements historiques et je vais m'empresser de lire la suite, Hamaguri...

Shimazaki Aki, Tsubaki, Le poids des secrets 1, Babel, 2020.

sur le web : billet de Hilde, Manou,

nagasaki-636132296

 

Photographie de Prisma Bildagentur, Universal Images Group/Getty

27 juin 2021

Le jardin des illusions de Sendon Umishima : ISSN 2607-0006

jardin-des-illusions-declourt

Le jardin des illusions © Senbon Umishima

Les dessins de ce manga Le jardin des illusions sont aussi magnifiques que l'illustration de la couverture de ce one shot. Ce n'est pas une histoire complète qui nous est proposée mais un recueil de 9 nouvelles... ce qui n'est pas courant et change des longues séries comme One piece. Donc, c'est une bonne introduction à ce genre, étant donné que les histoires sont totalement indépendantes.

Les 9 courts récits sont assez inégaux, exceptés pour les images qui sont toutes splendides, avec parfois des changements de style. les registres aussi diffèrent d'une nouvelle à l'autre. La première, intitulée "Yururi et parfois la mer et le dauphin", met en scène une jeune sirène qui cherche à s'intégrer dans le monde des humains. Avec ses habitudes marines - elle ne connaît que les poissons et l'univers maritime, va-t-elle réussir à se lier d'amitié avec d'autres enfants ? 

Quant à "Sophia" et "Le manoir de la sorcière", ce sont les histoires les plus frappantes et les plus abouties : dans "Sophia", Senbon Umishima développe un univers de SF où un jeune garçon est surveillé par un robot ayant une forme similaire à un chien. Lorsqu'il grandit, il est effrayé par le changement et la perte de ses souvenirs : " tout finit par changer, autant moi que mon père ou tes composants", dit le jeune maître à son robot. Lorsqu'il a 17 ans, une guerre mondiale éclate et voilà notre héros séparé de son robot chargé de le surveiller. Ce dernier se met en quête de son maître, se métamorphose pour survivre - ce n'est après tout qu'une baby-sitter au dépard et non un robot de combat ! - et vit mille aventures. Le robot sera-t-il changé au bout de cette guerre ?

Enfin dans "Le manoir de la sorcière", on découvre un jeune garçon surveillé jalousement par sa gouvernante. Peu à peu, le garçon s'aperçoit que des phénomènes étranges se déroulent dans la vieille demeure où il habite. Qui est en réalité cette gourvernante ? Dans ce scénario, la mangaka nous entraîne dans un univers de roman noir, gothique et horrifique où l'on parle de deuil impossible et de damnation éternelle...

Ainsi se succèdent des histoires d'amour d'enfance ("Les cheveux font la femme" et "Un jour de pluie", de persévérance ( "L'épanouissement d'une lanium" ou "Mille feuilles au quotidien", presque sans dialogue) souvent des tranches de vie comme " "Les oreilles de fées" ou "Mille feuilles au quotidien" trop peu développées... La mangaka exprime d'ailleurs ses idées sur chaque nouvelle, ainsi que le contexte de la création, en bonus. Jetez un oeil sur ces magnifiques dessins en attendant un autre volume...

Senbon Umishima, Le jardin des illusions (one shot), juin 2021, Ligugé, Delcourt Tomkam.

23 juin 2021

Sarrasine de Balzac : ISSN 2607-0006

Sarrasine"Sarrasine" brasse plusieurs sujets et genres à la mode dans les années 1830 et les obsessions balzaciennes. Divisé en deux parties, cette nouvelle balzacienne nous conte l'histoire de la famille de Lanty dont l'immense fortune fait jaser tout Paris : "Là les écus même tachés de sang ou de boue ne trahissent rien et représentent tout" (p. 39). Comme dans "L'auberge rouge", on s'intéresse à l'origine de cette fortune dans cette époque troublée des années 1830.

Pourtant tout l'incipit est bien mystérieux, à la limite du fantastique. Balzac multiplie les références aux mille une nuits, à Anne Radcliffe et à Hoffman pour dresser le portrait de cette étrange famille dont tous les membres possèdent une beauté surnaturelle. Le narrateur épie les Lanty, notamment l'apparition d'un vieillard bizarre. La femme qu'il souhaite séduire lui demande alors l'histoire de cet étrange homme.

M0284_0000033

Endymion de Girodet

Commence alors une deuxième partie tournée vers la création artistique et le personnage de Sarrasine. Alors débute une histoire autour de la sculpture et se situant en Italie : le jeune artiste trouvera-t-il l'idéal ?

Comme beaucoup d'artistes balzaciens, et contrairement à Pierre Grassou le tacheron, la folie amoureuse et artistique va s'emparer de Sarrasine. Quel texte mystérieux ! Quelle chute ! Que de surprises ! Si vous lisez la nouvelle, vous déouvrirez les nombreuses péripéties excessivement extravagantes de la courte vie du sculpteur et vous verrez le lien entre Sarrasine et les Lanty... Et l'origine de la fortune des Lanty ? Finirez-vous par la connaître ?

Balzac, comme dans le reste de La comédie humaine, parle de mystérieuses fortunes, d'artistes, de passions amoureuses et malheureuses, de la création artistique et évidemment des moeurs parisiennes...

Balzac, Sarrasine. Gambara. Massimilla Doni, Folio classique, 16 juin 2000, France, 35-78 p.

LC avec Rachel et Claudia. Pour la prochaine LC, nous lirons Gambara pour le 25 juillet.

La comédie humaine (catalogue et organisation établis par Balzac):

biographie de Balzac : Honoré et moi, Titiou Lecoq

 Scène de la vie privée : La maison du chat-qui-pelote,"Le bal de Sceaux", La bourse, Un début dans la vie, La vendetta, Une double famille, La fausse maîtresse, "La femme abandonnée", Gobseck, Le père Goriot, Le colonel Chabert

Scène de la vie de province : Ursule Mirouet, Eugénie Grandet, " Pierrette", Le curé de Tours, La vieille fille, Le cabinet des antiques,

Scène de la vie parisienne : Ferragus, La duchesse de Langeais, La fille aux yeux d'or, La maison Nucingen,Fascino cane, Sarrasine, "Pierre Grassou", La cousine Bette,

scène de la vie politique :

scène de la vie militaire :

Scène de la vie de campagne : Le lys dans la vallée,

Etude philosophique : La peau de Chagrin, Jésus-Christ en FlandreMelmoth réconcilié, Le chef d'oeuvre inconnu, "Adieu",Un drame au bord de la mer, Maître Cornélius, L'auberge rouge, L'élixir de longue vie, Louis Lambert, Les proscrits,

 

13 juin 2021

Aucune terre n'est la sienne de Prajwal Parjuly : ISSN 2607-0006

495949310aucune-terre-552x340

© Public Child.

bouthanL'exil est l'une des grandes préoccupations contemporaines. Parjuly Prajwal, fils d'un père indien et d'une mère népalaise, aborde la vie des exilés du Bhoutan dans une nouvelle "Aucune terre n'est la mienne" accessible intégralement sur le site des éditions JenJayu.

A travers le personnage principal, Anamika, qui est une femme originaire du Bhoutan, vivant dans un camp de réfugiés, se déploie les conditions de vie de cette femme et indirectement la question complexe de leur statut. Son père, malade, a pu attester de sa nationalité bhoutanaise, mais Anamika, dont le premier mari manifestait contre la monarchie, a été expulsée de son pays avec Dikki, sa fille. Dans le camp, elle est confrontée à la xénophobie, à la violence verbales des hommes, car elle est séparée de son deuxième mari, ce qui fait d'elle une femme aux moeurs légères mais cette dernière ne se laisse pas marcher sur les pieds : "Anamika roula son châle d’été, le plaça sur sa tête et posa le lourd fagot de bois en équilibre sur ce coussin avant de redescendre le chemin en marchant comme une funambule.
Comme à leur habitude, les étudiants étaient à l’échoppe de singara. Anamika accéléra le pas. Elle se prépara à ce qui allait venir en adressant une prière silencieuse à Dieu et en répétant mentalement les répliques appropriées. La peur ne paralyserait pas sa langue comme c’était le cas des années plus tôt. Elle était devenue très douée pour adresser aux hommes la réponse qu’ils méritaient".

Avec ce personnage féminin au caractère bien trempé, l'auteur ne veut pas donner une vision misérabiliste de ce camp. Certes on comprend que cette famille vit dans le dénuement et doit faire face au rationnement, aux faux espoirs d'immigration, à la violence conjugale et à une société patriarcale où seul le chef de famille - un homme - est autorisé à dialoguer avec les instances officielles. En outre, Anamika n'est pas nostalgique, même si elle regrette le temps où elle travaillait... L'auteur donne aussi, brièvement, une vision de la culture bhoutanaise avec ses traditions, sa langue, sa culture. Prenez le temps de lire cette nouvelle brisant les clichés sur le Bhoutan et sans pathos ! 

logo indienParjuly Prajwal, "Aucune terre n'est la sienne", Cartes et territoires n°4, JenJayu.

Participation aux étapes indiennes organisées par Blandine et Hilde : étape n°9 récits d'expratriés, de migrants, réfugiés.

Sur le web : billet de Hilde, Pativore...

Bhoutan : la face cachée du "pays du bonheur"
Le Bhoutan va changer de gouvernement à l'issue d'élections législatives organisées ce jeudi. Mais pour une partie de la population, ce scrutin ne changera rien, car ce "pays du bonheur" a aussi sa part d'ombre : des réfugiés maltraités, des jeunes au chômage ou des violences familiales.
https://www.franceculture.fr
Népal : les réfugiés oubliés du Bhoutan
Camp de Sanischare (est du Népal) envoyé spécial "C ombien de temps devrons-nous encore attendre ?" Assise dans sa petite hutte en bambou tapissée de papiers journaux, Tilamaya Bista désespère. "Nous étions agriculteurs, nous vivions bien au Bhoutan. Mais cela fait tellement longtemps que nous sommes coincés dans ce camp qu'aujourd'hui nos enfants ne savent même plus reconnaître une pousse de riz."
https://www.liberation.fr

monastere-de-taktshang-bhoutan_4771993

https://www.lexpress.fr/tendances/voyage/le-bhoutan-pays-du-bonheur-immediat_1493404.html

Publicité
9 juin 2021

Da 5 bloods de Spike Lee : ISSN 2607-0006

Spike Lee est un réalisateur engagé même lorsqu'il filme des braquages comme dans Inside man. Son dernier film, directement sorti sur une plateforme de streaming présente des défauts mais n'en est pas moins intéressant.

Quatre vétérans noirs américains décident de retourner au Vietnam pour retrouver des lingots d'or cachés lors d'un de leur combat et de rapatrier le corps d'un ancien compagnon. Ils retournent donc tous, au Vietnam, dans l'espoir de retrouve l'argent. Sous leur air de vieux touristes joyeux et inoffensifs, ils manoeuvrent habilement pour mettre la main sur leur trésor. Malheureusement, leur quête n'est pas sans dangers entre un des vétérans qui devient fou, les serpents, la jungle...

Ce long film ne paraît pas si long que ça malgré car les actions s'enchaînent avec des retours en arrière, des intrigues secondaires, des fusillades, des rencontres... Mais c'est justement là que le bât blesse : ce foisonnement, sans compter l'insertion d'images documentaires sur les défenseurs des droits des Afro-américains comme Marin Luther King, est un peu brouillon et bouillonnant. Il y a des longueurs avec le développement de personnages complètement inutiles comme celui de démineurs (même si on voit bien la pique envers les Français qui ont colonisé l'Indochine), deux intrigues amoureuses superflues. Justement, les sujets sont effleurés et le réalisateur semble s'éparpiller pour démontrer comment les Noirs ont été envoyés en première ligne lors de cette guerre et la propagande vietnamienne pour diviser les soldats américains etc...

Ce film comporte, en outre, de nombreux dialogues avec des règlements de compte sanglants comme ceux de Tarantino et fait des références explicites au long-métrage de Coppola, Apocalypse Now. Mais on reconnaît aussi les cadrages audacieux et originaux du réalisateur de Blackkklansman qui valent bien le détour !

dafivebloodstill_netflix

Da 5 Bloods, de Spike Lee. © DAVID LEE/NETFLIX

Da 5 bloods de Spike Lee, Netflix, avec Isiah Whitlock jr, Delroy Lindo, Jonathan Majors, Clarke Peters, Norm Lewis, 2020, 2h36.

Autres films : Inside man, Blackklansman

Sur le web :

Da 5 Blood, Spike Lee perdu dans la jungle sur Netflix
CRITIQUE - Dans ce film, le cinéaste dénonce les ravages de la guerre du Vietnam sur la communauté afro-américaine. Mais s'embourbe dans une aventure bien trop bavarde. Spike Lee aurait dû être le premier Noir à présider le jury de Cannes cette année. Le Covid-19 en a décidé autrement.
https://www.lefigaro.fr

 

 

5 juin 2021

L'île des chamanes de Jay Kim : ISSN 2607-0006

Présentons tout d'abord la romancière : "Kim Jay a commencé une carrière de styliste de mode, avant de bifurquer vers une formation d'autrice-scénariste. Son premier roman, L'assassinat d'Hunminjeongeum, est salué par la critique comme "un chef d'oeuvre" de la littérature coréenne" et devient de suite un best-seller. Elle se passionnne alors pour les thrillers historiques et poursuit avec Yi Sang, détective de Gyeongseong qui se situe dans le Séoul des années 1920, époque propice aux mystères et à un certain romantisme. Elle remporte avec ce titre le Grand Prix de la littérature policière et publie quatre autres volumes mettant en scène le poète Yi Sang - connu pour pour ses vers sombres et mystérieux. Entre-temps Kim Jay publie Jeong Yak-yong, détective itinérant ainsi que L'île des Chamanes et Les voisins, nouvelle enquête de Kim Seong-ho son héros profiler. Kim Jay est vice-présidente de l'association des auteurs de romans policiers de Corée. Elle pratique le fit ballet le yoga pour travailler sur ses ouvrages à venir" (Jacquette)

ile4eme de couverture

En ce qui concerne l'intrigue, la quatrième de couverture est parfaite : elle ne dévoile pas trop l'histoire. Il y a donc trois crimes perpétrés sur des femmes, sur une île du district de Jindo. Un profiler, Seong-ho, est relégué sur cette affaire après avoir eu des problèmes de piratage informatique de ses comptes et d'une tentative de suicide d'un des suspects qu'il interrogeait. Il part accompagné par un spécialiste du folklore car ce dernier a fait une analyse graphique de l'écriture de l'assassin présumé qui a envoyé une lettre au commissariat de Sambo.

On est très vite thrillé : qui a pu commettre ces meurtres ? Dans quelles intentions ? Quel est le lien entre toutes ces femmes ? Pourtant, assez rapidement, on a des coupçons : plusieurs indices mènent à l'assassin. Mais notre profiler, qui doit être capable de reconnaître des sociopathes, déteste boire contrairement à ses hôtes fréquemment ivres, n'arrive pas à dormir, a des troubles de mémoire et ne reconnaît pas un tueur en série quand il l'a sous les yeux... Surtout que sur l'île, le matériel moderne laisse à désirer et l'atmosphère devient glaciale et inquiétante...

Cependant, si ce roman porte ce nom, c'est qu'il y a encore des rituels chamaniques pratiqués dans ce lieu où les traditions se perpétuent. Un des moments-clés de l'enquête est la description d'un ssitgim-gut où le chamane accompagne l'âme des morts vers l'au-delà. D'autres références culturelles comme le Shuseok ou la peinture de Heo Ryoeon sont aussi évoquées. L'auteur peint par petites touches les moeurs des insulaires et des Séoulites tout en évoquant des problèmes de société comme le harcèlement scolaire ou le cyberharcèlement...

Après la vague des polars nordiques, on voit maintenant déferler des polars sud-coréens à découvrir grâce aux éditions "Matin calme"...

Kim Jay, L'île des chamanes, Matin calme, décembre 2020, France, 324 p.

sur le web :

"L'Ile des chamanes", avec toute ma sociopathie
Le héros : un jeune lieutenant ultra-sérieux de la police de Séoul, un profileur. L'ouverture du livre : une femme retrouvée assassinée. Les coupables : probablement des collégiens qui ont harcelé la malheureuse en ligne, sous prétexte qu'elle a dépensé des fortunes en chirurgie esthétique. Il paraît qu'en Corée on appelle ça un "monstre chirurgical ".
https://www.liberation.fr

 

1 juin 2021

C'est le premier, je balance tout (mai 2021) : ISSN 2607-0006

c-est-le-1er-je-balance-tout-banniere-bicolore-marine

Logo d'allez-vous faire lire

BILAN : LE MOIS DU JAPON #2

unnamedComme le mois du Japon organisé par Lou et par Hilde a été prolongé, voici mon deuxième bilan. Cliquez sur les couvertures pour accéder au billet. Merci aux organisatrices ! J'ai fait, grâce à vous, plein de belles découvertes...

 

Je-reviendrai--vous-voir-akata-fukushima_m41QG0686PSLM02290139629-large

MES LECTURES

On a continué, ce mois-ci, à lire La comédie humaine avec Une fausse maîtresse. . Avec Claudia et Rachel, nous lirons le prochain mois (23 mai) "Sarrasine". Depuis que je me suis inscrite au challenge Les étapes indiennes organisée par Blandine et par Hilde, j'ai lu Le tigre blanc et j'ai vu deux films en hindi : l'adaptation du Tigre blanc et  Plaggait U. Bist, une comédie dramatique. Ce film ne mérite pas un oscar mais il permet de mieux connaître la société indienne.

le vieux fouLa-Faue-MaitreeLe tigre blanc

MES ACHATS

Ce mois-ci, j'ai acquis de nouveaux romans pour les étapes indiennes organisées par Hilde et par Blandine (L'attaque du Calculta-Darjeeling de Mukherjee Abir vu chez Pativore et chez Dasola et Le journal de Nisha  de Hiranandani pour une LC prévue le 15 juin), et évidemment un nouveau manga (L'enfant du dragon fantôme de Yukishiro). Après avoir lu le billet de Lilly, j'ai acquis Vivre ! de Hua et deux livres ayant pour thème l'immigration (A crier dans les ruines de Koszelyk, vu chez Manou et Fleur noire de Kim Young-Ha vu chez Rachel). Et vous ? Quels livres avez-vous achetés ? Bonnes lectures !

515dmzPJMML81PaVJIDnALl_enfant_du_dragon_fantome_17917

indexattaqueFleur noire

Publicité
Publicité
1001 classiques
Newsletter
62 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 501 449
Publicité