Tsubaki d'Aki Shimazaki : ISSN 2607-0006
Photographie de couverture : Masahiro Makino/ Getty images
On m'a tant vanté la pentalogie du Poids des secrets que j'ai fini par céder à la curiosité. Et c'est une bonne décision : j'ai déjà lu le tome 1, Tsubaki, qui signifie les "camélias" et qu'on peut admirer sur la couverture (photo de Masahiro Makino). Pourquoi ce roman d'Aki Shimazaki est-t-il si frappant ?
Namiko, à la mort de sa mère Yukiko, survivante de la bombe atomique, découvre avec stupeur qu'elle a un oncle alors qu'elle pensait que sa mère était une enfant unique. Elle a reçu deux lettres du notaire, une pour Yukio, son oncle, et une confession de sa mère pour elle. J'ai donc découvert la lettre d'Yukiko, fractionnée en plusieurs lectures. Chaque lecture révèle des surprises et des secrets au sujet du passé de sa mère...
Evidemment, je ne vais pas davantage spoiler l'intrigue pour que chaque lecteur puisse découvrir en quoi consiste le mystérieux passé de la mère de Yukiko, qui a vécu son enfance pendant la Seconde Guerre Mondiale à Nagasaki. Justement, son petit-fils qui a un père vivant en Amérique, ne cesse, avant sa mort de l'interroger sur les causes de la guerre, sur le comportement des Japonais pendant cette période, sur l'utilisation de la bombe atomique et des questions plus personnelles et familiales comme le mariage, les enfants illégitimes...
"Il y a des cruautés qu'on n'oublie jamais. Pour moi, ce n'est pas la guerre ni la bombe atomique", déclare Yukiko. De quelles cruautés s'agit-il ? L'écriture simple, concise, n'empêche pas des questionnements complexes et m'a complètement transportée dans le Japon d'après-guerre. Comme le petit-fils de Yukiko, j'en sais davantage sur certains événements historiques et je vais m'empresser de lire la suite, Hamaguri...
Shimazaki Aki, Tsubaki, Le poids des secrets 1, Babel, 2020.
sur le web : billet de Hilde, Manou,
Photographie de Prisma Bildagentur, Universal Images Group/Getty