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1001 classiques
30 mai 2021

Pagglait d'Umesh Bist : ISSN 2607-0006

Comme certains pays où les traditions sont bien ancrées, Pagglait montre une Inde entre tradition et modernité. Alors que toute la belle famille de Sandhya, l'héroïne du film, pleure le fils qui vient de décéder, cette dernière regarde à distance ce drame qui ne semble pas la concerner. Sandhya se contente de suivre les twits concernant le décès de son mari, refuse de se plier aux rites de l'enterrement Astik, le mari, et préfère sortir avec sa meilleure amie, Nazya, venue la rejoindre.

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Pagglait d'Umesh Bist

Pagglait est un drame amoureux mais aussi l'histoire d'une émancipation, peu vraisemblable. C'est un drame amoureux car on comprend peu à peu qu'Astik et Sandhya ne s'aimaient pas alors qu'une collègue de travail qui aimait Astik n'a pu l'épouser : ses parents refusaient ce mariage. La jeune femme vit de manière moderne, contrairement à la famille d'Astik. En l'observant, Sandhya imagine une nouvelle vie : elle, qui est diplômée, a toujours suivi les ordres de ses parents et on essaie d'arranger un nouveau mariage, sans la consulter, avec un autre membre de la famille d'Astik. En 13 jours - rites de l'enterrement indouiste - Sandhya va-t-elle arriver à imposer ses choix ? Décidera-t-elle d'épouser le cousin qui prétend être amoureux d'elle ?

Comme la famille s'est réunie pour l'enterrement, on suit d'autres personnages secondaires comme la mère supertitieuse, les cousins impécunieux qui essaient de soudoyer le notaire car Sandhya a hérité d'une belle somme d'argent... De nombreux sujets comme la structure familiale, l'intolérance, la supertition sont superficiellement traitées.

Filmé de manière très classique, sans être inoubliable, ce drame indien - avec quelques touches d'humour - dévoile les traditions funéraires de l'Inde, les liens entre les membres de la famille et le sort des femmes. On ne s'ennuie pas mais c'est un film beaucoup moins frappant que Le tigre blanc de Bahrani, par exemple. 

soirée cinéPagglait d'Umesh Bist, Netflix, 2021, avec Sanya Malhotra, Ashutosh Rana, Shruti Sharma, Raghubir Yadav

Participation aux étapes indiennes n° 7 "films, série, animation" organisées par Blandine et par Hilde.

Etape n° 4 "nos étapes communes" : Le tigre blanc d'Aravind Adiga

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Pagglait d'Umesh Bist

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26 mai 2021

Le tigre blanc d'Aravind Adiga/adaptation de Ramin Bahrani : ISSN 2607-0006

Le tigre blancinde

Aravind Adiga décrit l'Inde contemporaine dans Le tigre blanc, premier roman, publié en 2008, de cet auteur journaliste, dans une forme tout aussi actuelle et originale : la satire de l'Inde se fait à travers l'envoi de mails d'un entrepreneur Balram au premier ministre de la Chine, qui doit venir à Bangalore, en Inde. C'est le contenu des mails, écrits en 7 nuits qui forment 7 chapitres, que nous lisons dans lesquels nous pouvons découvrir une description de toute la société indienne, étant donné que le personnage principal a traversé plusieurs états avant de devenir un homme riche.

On apprend d'emblée que Balram est recherché pour meurtre. C'est à partir de l'avis de recherche qu'il dresse son portrait et se remémore ses années de misères, les différents métiers qu'il a exercés. Pourquoi est-il un meurtrier ? Quels sont les mobiles de son crime ? Voici ce qu'il révèle dans ses lettres tout en décrivant une société divisée en deux castes : basse ou haute. Le souvenir du père, mort dans le dénuement le plus complet, le hante tout comme la vision de pauvres dormant dans les rues...

Balram se désigne par le surnom de "tigre blanc", animal rare. En effet, il a reçu un peu d'instruction, se distinguant des membres de sa famille. Tout au long du roman, est filé cette métaphore : il y a ceux qui sont comme des poules, serviles, vivant enfermés dans des cages et puis les autres. Il détaille longuement la relation qu'il entretenait avec ses maîtres. Voici un des passages illustrant  la vie de nombreux indiens :"Ici une poignée d'hommes a entraîné les 99,9% restants - forts, talentueux et intelligents dans tous les domaines - à vivre dans une servitude perpétuelle, une servitude si forte que, si vous mettez la clé de son émancipation dans la main de quelqu'un, il vous la jettera à la figure en vous maudissant" (p. 178).

Evidemment, avec son cynisme, son intelligence et son sens de l'observation, Balram réussit à sortir des "Ténèbres", d'une vie misérable, échappant au destin de son père. Mais à quel prix ? C'est avec cynisme qu'il raconte son parcours tout en décrivant une société inégalitaire, corrompue.

En 2021, Ramin Bahrani adapte ce best-seller pour Netflix. Cette adaptation est assez fidèle dans les grandes lignes en montrant comment Balram arrive à échapper de sa servitude, à sortir des "ténèbres, en usant de tous les moyens. Avec une voix off pour dire les mails envoyés et les retours en arrière, le roman semble entièrement respecté.

Cependant, le personnage principal paraît beaucoup plus sympathique que dans le roman. Dans le livre, il apparaît dès son plus jeune âge comme un enfant arriviste alors que, dans le film, il attire davantage la sympathie du spectateur en montrant davantage de scrupule.

Filmé de manière très classique, sans cadrage révolutionnaire, Bahrani parvient à bien montrer l'Inde telle qu'elle est décrite dans le roman d'Aravind Adiga, entre pauvreté et opulence, honnêté des serviteurs et corruption des politiques. Ce long-métrage était d'ailleurs nominé pour la catégorie "meilleur scénario adapté" aux oscars. Si le film est très classique, le livre mérite vraiment d'être lu.

Logo tigre blancAdiga, Le tigre blanc, 10/18, France, avril 2010, 316 p.

Le tigre blanc de Ramin Bahrani, 2021, Netflix, avec Adarsh Gourav, Priyanka Chopra Jonas, Rajkummar Rao; 2h07

Participation aux étapes indiennes n° 4 "nos étapes communes" organisées par Blandine et par Hilde. LC avec Rachel.

Sur le web : Billet de A girl from earth, Katell Hilde

 

"Le Tigre blanc", Rastignac à l'indienne
Le roman doit être très bon, captivant. En Inde, il a obtenu le prix Booker, récompense littéraire de prestige. Publié en 2008 et signé Aravind Adiga, le Tigre blanc est à l'origine un best-seller.
https://www.liberation.fr
23 mai 2021

Le vieux fou de dessin de François Place : ISSN 2607-0006

Le vieux fous de dessins

A partir de faits biographiques réels, l'auteur-illustrateur François Place brode une histoire imaginaire lui permettant de mettre en scène un artiste emblématique du Japon : Hokusaï. En imaginant la rencontre d'un petit garçon analphabète et le "vieux fou de dessin", F. Place nous emmène dans les coulisses de la création de ce peintre. On découvre, à travers le turbulent et émerveillé jeune garçon, Tojiro, les anecdotes de la vie d'Hokusaï, la vie d'Edo la capitale du Japon, les techniques pour créer des estampes...

Samouraï, Sumos, théâtre kabuki, rues emcombrées, atelier de l'artiste, religion prennent vie sous la plume de l'illustrateur de La douane volante. De manière dynamique, l'auteur fait revivre cette période et l'artiste japonais. Cette biographie semi-fictive est rendue encore plus vivante par le personnage de Tojiro, qui se montre espliègle et pose un regard curieux et admiratif sur ce qui l'entoure : "Parmi toutes les images, une le fascine particulièrement. Elle a pour nom La Grande Vague à Kanagawa.

C'est une vague monstrueuse qui s'apprête à déferler sur des barques de pêcheurs tandis qu'au loin se distingue, minuscule, le cône enneigé du mont Fuji.

Comment le maître s'y prend-il pour arrêter ainsi le temps ? La vague semble vivante, elle bouillonne d'écume, on la voit prête à s'écrouler. Par la seule magie de son dessin, le maître a fixé l'éternité des deux éléments les plusfluides de l'univers l'eau et le temps..."(p. 95)

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Les 36 vues du mont Fuji d'Hokusaï © BNF

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La manga d'Hokusaï © BNF

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Mais comme F. Place est aussi illustrateur, il a pris soin d'imager son live par des oeuvres inspirées des estampes d'Hokusaï (que l'on peut admirer dans l'expositition virtuelle sur les estampes de la BNF), dont les fameux mangas et La vague, et des dessins illustrant les deux personnages principaux.

Shishi © François Place

Images détourée, titres de chapitres verticaux, doubles pages : les illustrations présentent une grande variété de formes et de thèmes nous donnant envie de découvrir aussi bien l'art japonais que les autres romans qu'il a illustrés... Le vieux fou de dessin est un très joli roman jeunesse qui présente un univers foisonnant et passionnant en peu de pages.

Capture d’écran 2021-04-04 220105Place François, Le vieux fou de dessin, folio junior, Barcelone, Janvier 2021, 105 p.

Participation à un mois au Japon organisé par Lou et par Hilde

Sur le web : billet de Hilde

http://expositions.bnf.fr

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https://www.francois-place.fr/portfolio-item/le-vieux-fou-de-dessin/

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Les 36 vues du mont Fuji d'Hokusaï © BNF

 

20 mai 2021

Six-quatre de Hideo Yokoyama : ISSN 2607-0006

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Ce mystérieux titre fait référence à une date - le 5 janvier de la 64eme année de l'ère Shôwa - et à une affaire. De quelle affaire s'agit-il ? une petite fille, Shôko, a été enlevée mais malgré les efforts de la police, elle est retrouvée morte. On soupçonne ausitôt les proches étant donné que le ravisseur connaissait bien la région pour avoir donné des lieux de rencontre avec le père de la fille montrant une certaine aisance à se déplacer dans le coin. Dix ans plus tard, malgré des recherches incessantes - l'équipe du six-quatre n'a toujours pas avancé d'un pouce... Mais lorsque le directeur général décide de venir voir le père de la victime, de sombres et douteux éléments du passé ressurgissent : à quoi font références les Notes Kôda ? Pourquoi deux policiers ont démissionné ? Pourquoi la criminelle refuse de communiquer avec les administratifs ? Que cachent les anciens inspecteurs ayant travaillé sur le six-quatre ?

Le début du roman est ardu car l'écrivain est un ancien journaliste judiciaire : il décrit donc le milieu dans lequel travaille son personnage principal avec précisions c'est-à-dire en indiquant la fonction et les noms de chaque rouage du système journalistique et policier. Le foisonnement des personnages de ce sytème - journalistes, policiers, familles des personnages principaux, de la victime - rend encore plus difficile la lecture.

Et pourtant, on s'attache aux menées de Akima, directeur de la RP (relation presse) et ancien policier ayant travaillé sur le 6-4 : comme les traditionnels inspecteurs de romans policiers, il doit faire face à de nombreux problèmes personnels comme la disparition de sa fille, des problèmes de couples... ce qui le rend vulnérable et humain. Va-t-il réussir sa mission en restant intègre ? Comment va se résoudre l'affaire du six-quatre ?

Il ne faut surtout pas se laisser rebuter par les premières pages et poursuivre sa lecture : grâce à ce polar se déploie toute une affaire policière à résoudre et le fonctionnement de la police gangrénée par la corruption et par des carriéristes. Non seulement le suspense est à son comble tout au long du roman mais en plus, le romancier nous réserve un dernier retournement de situation impressionant. C'est un roman fourmillant de détails, exigeant, foisonnant mais on est complètement thrillé tout au long de sa lecture !

logo Japon 2021Yokoyama Hidéo, Six-quatre, Point, Slovaquie, 12 janvier 2019, 678 p.

Participation au challenge un mois au Japon organisé par Lou et Hilde.

Sur le web : billet de A girl from earth, Dasola

20 mai 2021

La Fausse Maîtresse de Balzac : ISSN 2607-0006

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Aujourd'hui 20 mai, jour anniversaire de Balzac, nous fêterons cet anniversaire en lisant une petite nouvelle qui peut sembler anodine dans l'architecture de La comédie humaine. Et pourtant "La Fausse Maîtresse" réserve bien des suprises.

Dans l'incipit, Balzac installe le contexte en évoquant l'exil des Polonais à Paris dans les années 1830. En effet, l'un des personnages principaux de ce court récit est un jeune homme polonais, le comte Adam Laginski menant une vie dissipée et se mariant à une jeune héritière, Clémentine du Rouvre. Ils nagent dans un parfait bonheur, grâce au "capitaine", à "Paz". Mais qui est cet homme que la comtesse Clémentine n'a jamais vu ? Pourquoi semble-t-il se cacher ?

Un triangle amoureux traditionnel va-t-il être développé ? Comme dans "Adieu", il est question de grandeur d'âme et de sacrifice, sans oublier l'argent, rouage indispensable à l'univers balzacien. Comme le comte Thadée Paz, parent pauvre d'une famille noble, a été sauvé par l'insignifiant Adam à deux reprises, il s'occupe de l'intendance et d'admirer de loin la femme de son ami. Lorsqu'il sent que son penchant pour elle et que son amour pourrait être partagé, il se crée une fausse maîtresse, une écuyère appelée Malaga. De péripéties en retournements de situation, Balzac arrive à parler d'amitié entre ces deux hommes, du comportement de la Parisienne, de décoration et de gestion du ménage et de sacrifice amoureux. 

Certes les sujets ne sont pas nouveaux sous la plume de Balzac, et ils ne sont guère approfondis, mais ils sont racontés dans un style feuilletonnesque avec de nombreux rebondissements surprenants et des plus romanesques, qui nous emportent et nous transportent dans le début du XIXeme siècle...

Balzac, "La Fausse Maîtresse", Folio 2 euros, Barcelone 10 janvier 2020, 97 p.

LC avec Rachel et Miriam et Claudia. Prochaine LC 23 juin : nous lirons La physiologie du mariage. Après quelques échanges avec Rachel, nous avons choisi Sarrasine pour la prochaine LC !

La comédie humaine (catalogue et organisation établis par Balzac):

biographie de Balzac : Honoré et moi, Titiou Lecoq

 Scène de la vie privée : La maison du chat-qui-pelote,"Le bal de Sceaux", La bourse, Un début dans la vie, La vendetta, Une double famille, La fausse maîtresse, "La femme abandonnée", Gobseck, Le père Goriot, Le colonel Chabert

Scène de la vie de province : Ursule Mirouet, Eugénie Grandet, " Pierrette", Le curé de Tours, La vieille fille, Le cabinet des antiques,

Scène de la vie parisienne : Ferragus, La duchesse de Langeais, La fille aux yeux d'or, La maison Nucingen,Fascino cane, "Pierre Grassou", La cousine Bette,

scène de la vie politique :

scène de la vie militaire :

Scène de la vie de campagne : Le lys dans la vallée,

Etude philosophique : La peau de Chagrin, Jésus-Christ en FlandreMelmoth réconcilié, Le chef d'oeuvre inconnu, "Adieu",Un drame au bord de la mer, Maître Cornélius, L'auberge rouge, L'élixir de longue vie, Louis Lambert, Les proscrits,

Etude analytique :

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12 mai 2021

Je reviendrai vous voir de George Morikawa : ISSN 2607-0006

 

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© George Morikawa / Nobumi

Je reviendrai vous voir est comme Les cerisiers fleurissent malgré tout une histoire autour de Fukushima mais abordée de manière intimiste. Dans ce manga, G. Morikawa dessine un moment de la vie de Nobumi, un illustrateur jeunesse. Après le drame de Fukushima le 11 mars 2011, il décide d'envoyer des livres pour divertir les enfants de la zone sinistrée. Très rapidement, il reçoit de nombreux ouvrages et les envoie à Fukushima : il en parle sur son blog. Aussitôt, il reçoit de nombreux mots d'insultes lui signalant que son geste paraît inutile au regard des besoins de la population... il décide de partir comme volontaire.

skm0G6HlQUORF5-EKnPhfa1ZWRs© George Morikawa / Nobumi

Nobumi paraît très touchant : il est volontaire et veut aider les enfants qui vivent dans des refuges. Mais quel choc lorsqu'il découvre le chaos de la ville, la misère, la saleté ! Pendant 5 jours, il va devoir chercher les souvenirs, désencombrer des rails, nettoyer un entrepôt, ravitailler la population, soutenir les collègues venus avec lui... Morikawa a particulièrement bien rendu le caractère de l'illustrateur qui est plein d'enthousiasme, excessif, mais qui traverse aussi des périodes de découragement et de doutes : est-ce qu'il est utile ? Les gens ont-ils envie qu'on leur rappelle sans cesse cette tragédie ?

71d7ep+9DrL© George Morikawa

Cette véritable histoire est racontée par son auteur Nobumi. Lorsque Morikawa lit cette tranche de vie, il l'adapte en manga. Le dessin paraît "rétro" : en fait, G. Morikawa est l'auteur d'Ippo, un manga de boxe, dont on reconnaît le style. La conception est tout à fait inouïe. Pour certaines planches, 9 autres mangakas ont contribué à dessiner les personnages (ils témoignent à la fin de ce one-shot). Effectivement, on voit parfois des traits de dessins un peu différents mais l'ensemble donne un rendu harmonieux, et n'apparaît pas comme quelque chose de disparate.

On ne voit que partiellement les dégâts de la ville de Fukushima, ses habitants, c'est surtout l'importance de la solidarité que le mangaka illustre. Un beau témoignage !

Capture d’écran 2021-04-04 220105Morikawa, je reviendrai vous voir, (one shot), Edition Akata, Italie, Mai 2015, 152 p.

Participation au challenge un mois au Japon organisé par Lou et par Hilde

9 mai 2021

Le vase de sable de Matsumoto : ISSN 2607-0006

41QG0686PSLSi vous avez déjà lu des romans policiers de Matsumoto, vous retrouverez des invariants dans Le vase de sable. Voici à nouveau un meurtre qui va être révolu grâce à des déplacements en train comme dans Tokyo Express et Le point zéro.

Les éditions Picquier ont l'art de présenter des quatrième de couverture tout à fait amusante par leurs raccourcis : "Faites connaissance avec l'inspecteur Imanishi. Voyageur infatigable, il enquête de train en train, aux quatre coins du Japon, dans les eaux troubles de la musique et du théâtre d'avant-garde. Il recherche un meurtrier avec un drôle d'accent, découvre les subtilités de la musique concrète et reconstitue patiemment les états civils".

carte Japon

L'enquête s'ouvre avec la découverte d'un corps près d'un train. L'inspecteur Imanishi sait que la victime parlait le dialecte de la région de Tôhoku mais qui est aussi parlé à Izumo. Aidé du hasard (heureux), de recherches et d'un caractère obstiné, notre inspecteur doit faire face à d'autres meurtres qui convergent tous vers un groupe d'intellectuels "Le Nouveau Groupe".

La forme est tout à fait original dans ce roman policier constitué de fragments de journaux (d'une femme qui se suicide), d'extraits d'ouvrages universitaires, de lettres envoyées et reçues par Imanishi et d'articles de critiques littéraires et effectivement d'états civils... Une carte du Japon et une des dialectes nous permettent de mieux suivre les déplacements et les raisonnements de l'inspecteur : comme dans Le point zéro, l'exploration du passé des suspects principaux fait ressurgir le contexte de l'après-guerre japonais. 

L'écriture est factuelle : Matsumoto décrit avec méticulosité les démarches de son personnage, les recherches qu'il mène et les régions qu'il découvre. Dans Le vase de sable, c'est la région d'Izumo qui est explorée mais aussi celle d'Ise. Tout en suivant l'enquête, nous voyageons dans tout le Japon sans jamais soupçonner le véritable meurtrier... Matsumoto, tout en tissant une intrigue impeccable, réussit à évoquer l'histoire, la géographie et le quotidien nippons. Un classique de la littérature policière à découvrir...

Capture d’écran 2021-04-04 220105Matsumoto Seicho, Le vase de sable, Editions Picquier, Barcelone, décembre 2001, 198 p.

Participation un mois au Japon organisé par Lou et par Hilde

autres romans : Tokyo Express, Le point zéro

5 mai 2021

Je fais un oiseau pour la paix d'Alain Serres et Claire Franek : ISSN 2607-0006

 

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mon origami © 1001 classiques.canalblog.com

origami 1Je fais un oiseau pour la paix est un album jeunesse ludique, éducatif et commémoratif. Il rappelle que la grue est un animal célèbre au Japon pour symboliser la paix, plus particulièrement les enfants victimes de la guerre (après Hiroshima).

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On nous propose donc de créer un origami en forme d'oiseau. Les consignes sont très claires et chaque forme évoquée est accompagnée d'illustrations explicatives. L'oiseau prend vite forme même si cela demande de la précision...

 

origami 3Parallèlement à ces instructions et à partir des formes du pliage, une autre histoire imaginaire est racontée, celle d'une petite fille à qui il arrive de merveilleuses aventures où les métamorphoses se multiplient. Faites aussi votre oiseau de la paix !

Capture d’écran 2021-04-04 220105Franek Claire, Serres Alain, Je fais un oiseau pour la paix, Edition rue du monde, France, mars 2015.

Participation au challenge un mois au Japon organisé par Lou et par Hilde.

Sur le web : billet de Hilde

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