© Youhei Yasumura 2019
Comme vous avez peut-être pu le constater, les mangas ont la capacité d'aborder tous les thèmes, que ce soit les intelligences artificielles ( Ghost in the shell, Demokratia...), du harcèlement scolaire (Le perce neige) ou de divers métiers (Bakuman, Deep see aquarium magmell, Une vie au zoo...)... The dungeon of black compagny aborde la vie de l'entreprise mais par le biais d'un mélange générique audacieux : ce shonen mêle fantasy et vie salariale.
© Youhei Yasumura 2019
Qui est le héros ? Egoïste et paresseux, Kinji se prélasse depuis que des spéculations l'ont mis à l'abri du besoin. Cependant, il va être projeté dans un monde - comme dans les isekais - où il est obligé de trimer comme un esclave dans une mine pour un petit salaire. Très rapidement, il s'endette et doit trouver des solutions pour échapper à l'entreprise Raizaher Mining, qui l'exploite.
© Youhei Yasumura 2019
L'entreprise emploie tous les moyens pour asservir ses employés comme le lavage de cerveau, l'humiliation... Les mineurs travaillent au son d'une chanson vantant l'entreprise. Mais Kinji est bien décidé à ne pas travailler. Il arrive toujours à fédérer les autres esclaves comme les fourmis et les exploite à son tour sans vergogne.
© Youhei Yasumura 2019
© Youhei Yasumura 2019
Mais pire que les fourmis, il y a la salariée ultime, appelée l'héroïne, qui déclare : "je travaille jusqu'à la mort" ! ou " Maintenant travaillons sans relâche"...
Au fur et à mesure qu'on avance dans les volumes, notre anti-héros monte dans la hiérarchie pour constater que la situation est la même à tous les niveaux : salaire bas, exploitation, endettement, dévouement pour l'entreprise... Avec un humour grinçant, voire glaçant, le mangaka décrit le monde de l'entreprise transposé dans la fantasy. Tout en développant des combats, des personnages humanoïdes, le mangaka critique la société...
Yasumura Youhei, The dungeon of black compagny, ( 4 volumes, en cours), Komikku, France, 2018.
Participation au challenge un mois au Japon organisé par Lou et Hilde