C'est le premier, je balance tout ( Meilleurs voeux 2019) : ISSN 2607-0006
TOP : FILMS
J'ai sélectionné 5 films sur les quelques long-métrages que j'ai pu voir : La forme de l'eau de Guillermo del Toro, L'île aux chiens de Anderson, Au poste de Dupieux, The third murder de Kore Eda et Détective Dee : la légende des rois célestes de Tsui Hark.
LA FORME DE L'EAU (The Shape of Water) Bande Annonce VF (2018)
"L'Île aux chiens" de Wes ANDERSON
AU POSTE ! Bande Annonce (2018) Grégoire Ludig (Palmashow)
THE THIRD MURDER - Trailer - Release/Sortie : 11.04.2018
DETECTIVE DEE : LA LÉGENDE DES ROIS CÉLESTES - Bande-annonce officielle VOST
TOP : LIVRES
Cette année sera marquée par la lecture d'oeuvres balzaciennes : Le cabinet des antiques, Le colonel Chabert, Gobseck, L'auberge rouge, La bourse. Je poursuivrai avec deux autres lectures communes : En février ( 23.02), "L'élixir de longue vie" et en mars ( 23.03) "Pierre Grassou".
Trois auteurs se sont trouvés sur mon chemin et j'ai bien l'intention de les recroiser : Antoine Bello ( Ada, Enquête sur la disparition d'Emilie Brunet), Laura Kasischike ( Les revenants), Ness ( Quelques minutes après minuit) et quelques auteurs dont je n'ai pas parlé mais que j'ai beaucoup appréciés : De Beauvoir ( Anne ou quand prime le spirituel, La cérémonie des adieux, Mémoires d'une jeune fille rangée, Une mort très douce), Higashino (Le dévouement du suspect X, La maison où je suis mort autrefois, La lumière de la nuit) et Passi Ilmari Jaaskelainen ( Lumikko).
Je commence l'année avec une pause hivernale.
Bonne année et belles lectures à tous pour 2019 !
Le colonel Chabert de Balzac : ISSN 2607-0006
https://editions.flammarion.com/Catalogue/etonnants-classiques/le-colonel-chabert
Le retour des personnages est l'une des inventions balzaciennes : dans Le colonel Chabert, nous retrouvons le notaire Derville, présent dans Gobseck. Ce dernier reçoit, dans son cabinet, un étrange vieillard à l'allure fantastique : " Le colonel Chabert était aussi parfaitement immobile que peut l'être une figure de cire de cabinet de Curtius ou Godeschal avait voulu mener ses camarades. cette immobilité n'aurait pas été un sujet d'étonnement, si elle n'eût complété le spectacle surnaturel que présentait l'ensemble du personnage. [...] Le visage pâle, livide, et en lame de couteau, s'il est permis d'emprunter cette expression vulgaire, semblait mort" ( p. 33).
Mais qui est ce pauvre homme ? Présenté et considéré comme un mort, nous prenons connaissance de Chabert, ancien grognard, soldat qui s'est illustré à la bataille d'Eylau, il cherche à reconquérir son identité. Mais comment faire ? sa femme s'étant remariée, elle ne souhaite plus partager son héritage. Cupide, manipulatrice, la comtesse de Ferraud prépare une comédie pour duper son ancien mari.
A quoi ressemble "la comédie humaine" pour Balzac ? A un drame judiciaire "où toute les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours en au dessous de la vérité" ( p. 97). Ancien fabriquant de mélodrames, Balzac sait créer le pathos autour de la figure de Chabert. Avec la fin de l'épopée napoléonienne, se clôt l'ère de l'héroïsme. Du champ de bataille, on aboutit à une bataille judiciaire. Il oppose "l'homme héroïque" à Mme de Ferraud qui "joua le rôle d'une femme à la mode" ( p. 67). A travers cette " scène de la vie privée", Balzac continue d'explorer l'envers sociétal de la Restauration, peint des milieux ( les études de clercs) et l'âme humaine. Avec Le colonel Chabert, n'a-t-il pas réussi ce qu'il ambitionnait à la fin de la préface de La comédie humaine "un plan qui embrasse à la fois l’histoire et la critique de la Société" ?
Lecture commune avec Claudia, Miriam, Cléanthe. Prochaines lectures communes en février (23.02) avec "L'elixir de longue de vie" et en mars ( 23.03) avec "Pierre Grassou".
Balzac, Le colonel Chabert, Etonnants classiques, 120 p.
La comédie humaine :
1. Scènes de la vie de province : Engénie Grandet, Le cabinet des antiques
2. Scènes de la vie parisienne : La fille aux yeux d'or, La duchesse de Langeais
3. Etudes philosophiques : La peau de chagrin, L'auberge rouge
4. Scènes de la vie privée : Mémoires de jeunes mariées, Le père Goriot, "La bourse", Le colonel Chabert, "Gobseck"
5. Scènes de la vie de campagne : Le lys dans la vallée
Nouvelles espèces de compagnie de Suzanne Lafont : ISSN 2607-0006
http://www.bordeaux.fr/e168095/suzanne-lafont-nouvelles-especes-de-compagnie-roman
Vous aimez la nature dans les arts et dans votre ville ? Vous pouvez vous rendre à la galerie des Beaux-arts de Bordeaux où Suzanne Lafont a choisi une scénographie particulièrement complexe pour nous exposer son point de vue sur les rapports entre le règne végétal et humain. Dans la salle du rez-de-chaussée, elle a sélectionné des tableaux de la réserve ou de la galerie des beaux-arts pour disposer, sans titre, ces peintures qui retracent une histoire : au milieu de marines, un tableau d'Odilon Redon représente un masque qui tire la sonnette d'alarme ( Un masque sonne le glas funèbre) sur les problèmes écologiques. Ces navires disloqués par une nature indomptable sont symboliquement le reflet de notre réalité, celui du déréglement climatique. ces tableaux sont encadrés par d'autres qui représentent Mme du Châtelet, grande mathématicienne ou Galilée... des personnes illustres qui ont révolutionné notre vision du monde.
Pour cette exposition de commande artistique, Suzanne Lafont a photographié, pendant une année, de nombreuses "mauvaises herbes" trouvées dans Bordeaux : elle les rangeait dans une boîte et les photographiait en gros plan sur une table lumineuse. Le nom de ces plantes sauvages ne sont pas toujours identifiables mais ces photographies n'ont pas une vocation scientifique. A côté de ces immenses fleurs et feuilles sur fond blanc, on peut les admirer aussi sur fond noir, retouchées numériquement. Ainsi rejoignent-elles le discours déjà amorcé dans la première salle : ces chimères florales semblent menaçantes, inquiétantes, envoûtantes. Voici un questionnement sur l'évolution du végétal en milieu urbain extrêment esthétique !
Exposition Galerie des Beaux-arts,
Place du colonel Raynal
33000 BORDEAUX
Culottées 1 de Pénélope Bagieu : ISSN 2607-0006
http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio-BD/Culottees-I-2
Culottées 2, où Bagieu décrit le destin de plusieurs femmes comme Nelly Bly, prolonge une première série de portraits, qui vient de paraître dans la collection Folio en format poche. Deux volumes permettent de découvrir les vies de 14 femmes telles que Clémentine Delait, Nzinga, Margaret Hamilton, Las Mariposas, Josephina Van Gorkum, Lozen, Annette Kellerman, Delia Akeley (partie 1), Joséphine Baker, Tove Jansson, Agnodice, Leymah Gbowee, Girogina Jorgensen, Wu Zetian ( partie 2).
Reprenant le système de courtes biographies, suivie d'une double page s'intercalant entre les planches, la bédéiste croque rapidement la trajectoire hors du commun de femmes, qui sont méconnues comme l'impératrice Wu Zetian. Popularisée par le film de Tsui Hark dans la série des détective Dee, elle apparaît comme une impératrice intelligente et ambitieuse. Elle améliore la condition des femmes, des paysans, faisant de son règne l'un des plus propères de l'histoire chinoise. Bagieu retrace sa biographie en mettant à distance la légende noire qui entoure ce personnage : " longtemps, les historiens officiels ont dépeint Wu Zetian comme une sorte de version chinoise de la reine de coeur d'Alice aux pays des merveilles, en se focalisant sur sa police secrète et sa tendance à se débarrasser de ses ennemis". Le ton humoristique, se fait parfois critique, en dénonçant certains stéréotypes : "En revanche, il est systématiquement précisé (et souligné comme un fait inoui) qu'elle était "redoutable", "ambitieuse", "intransigeante"... Des traits de caractères communs et valorisés chez à peu près tous les empereurs de l'histoire..." ( p. 75, livre I, partie 2).
Les planches permettent de sortir de l'oubli des femmes comme Delia Akeley, primatologue, Las Mariposas qui sont deux soeurs engagées politiquement ou Annette Kellerman, une Australienne qui a coupé les jambes de son maillot et qui a fait une carrière d'actrice aquatique. "J'ai aidé les femmes à libérer leur corps", peut-on lire dans la dernière bulle... Culottées est ainsi un bel hommage à toutes ces femmes. Le format, plus petit qu'une BD traditionnelle est facilement maniable, transportable, et ne perd pas en qualité : feuilles épaisses, couleurs vives, bulles très lisibles. Encore une série de très beaux portraits à découvrir !
Culottées 1, Partie 1 et partie 2 Pénélope Bagieu (en deux tomes, folio, 71 p. partie 1 et 69 p. partie 2)
Autres BD : Cadavre exquis, Culottées 2,
Sur le web : site de la bédéiste
Merci Folio pour ce partenariat
C'est le premier, je balance tout ( novembre 2018) : ISSN 2607-0006
1) LES CHRONIQUES VENUES D'AILLEURS
Dilectae, Aurélia Frey, Musée Saché
Sur le site Ma librairie, un billet sur Le lys de la vallée est illustré de photographies d'Aurélia Frey. La photographe a imaginé au cours d'une résidence de deux mois au musée Balzac, à Saché, les dernières pensées et traces de l'héroïne du Lys dans la vallée. C'est donc une occasion pour relire Le Lys dans la vallée, mais on peut aussi simplement admirer les belles photographies qui sont venues orner les murs de la maison du musée Balzac. L'exposition Dilectae, surnom de la femme aimée par Balzac, Laure de Berny, montre donc l'herbier d'Henriette ici et des représentations mentales de Mme de Morsauf là. Les magnifiques photos sont issues de ce parcours dans la vallée de l'Indre au cours de l'été 2018. Voici quelques clichés argentiques et les fleurs d'herbier en cyanotype :
Dilectae, Aurélia Frey, Musée Saché
Dilectae, Aurélia Frey, Musée Saché
Dilectae, Aurélia Frey, Musée Saché
Dilectae, Aurélia Frey, Musée Saché
Du 1er novembre au 15 novembre 2018
Musée Balzac
Château Saché Site ici
2) LES FILMS
BLACKKKLANSMAN Trailer (2018)
Si le film de Spike Lee est encore projeté dans votre cinéma, n'hésitez pas à aller le voir. Spike Lee nous parle à nouveau des minorités dans ce film qui a pour protagoniste principal un policier noir, Ron Stallsworth. D'emblée des images d'Autant en emporte le vent introduit le thème de l'esclavage, des inégalités : la scène qui montre la défaite des Sudistes, par la représentation de centaines de morts, ne sonne pas le glas d'un certain sud raciste et antisémite. Au contraire, la violence se perpétue jusqu'à nos jours, ce que prouvent des images d'archives de Charlottesville.
Blackkklansman raconte la vraie infiltration d'un policier noir au sein du KKK, aidé d'un policier juif. Il fait aussi la rencontre d'une étudiante noire, Patrice, qui défend les droits des Noirs. Cela permet de faire un montage parallèle entre des scènes où les Afro-américains revendiquent leurs droits et d'autres qui montrent des suprémacistes blancs. Une comédie ? On ressort de ce film plutôt choqué et révolté. Certes le montage du réalisateur est un peu moins subtil que dans Inside man avec des inserts d'affiches lorsqu'il évoque des films, des visages qui se découpent sur fond noir lors d'un discours, des mises en abymes, avec des films dans le film... Maladroit formellement et un peu long, peut-être, mais indispensable à voir !
Blackkklansman, Spike lee, 2018, avec Adam Driver, John David Washington, Laura Harrier
Autres films : Inside man
Sur le web :Dasola, Le cinéma de Durandal,
Fabre Clarisse, " Blackkklansman : Spike Lee attaque le suprémaciste blanc", Le Monde, mis en ligne le 21 août 2018. URL : https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/08/21/avec-blackkklansman-spike-lee-attaque-le-supremacisme-blanc_5344373_3476.html
3) LES LIVRES
Voici une nouvelle lecture de Balzac : L'auberge rouge. Nous poursuivrons nos découvertes balzaciennes avec la lecture du Colonel Chabert le 29.12. Cléanthe, Marilyne, Claudia,Miriam, se sont déjà inscrites et vous pouvez nous rejoindre.
4) LES ACHATS