Les mauvais esprits de Johannesson : ISSN 2607-0006
LES MAUVAIS ESPRITS Bande Annonce (2018)
A l'approche d'Halloween, Nefflix propose de nouveaux films horrifiques dans son catalogue, notamment Les mauvais esprits dont parle avec justesse Le bleu du miroir. Après les films d'horreur mexicains (L'échine du diable de Guillermo del Toro, L'orphelinat de Bayona), espagnols ( Les autres d'Amenabar) ou britanniques ( La dame en noir de James Watkins), un Islandais, Olaf de Fleur Johannesson, propose une variation autour du thème de la maison hantée.
Angela et son frère Jackson font croire qu'ils sont des chasseurs de fantômes. Ils sont aidés dans leur arnaque par la copine de Jackson, Beth, et un ami, amoureux d'Angela, Elliot. Avec des bruits de portes qui grincent, des voix d'outretombe pré-enregistrés, ils arrivent à duper les gens désireux de renouver avec des morts. Progressivement, Angela perçoit des formes fantomatiques : sa mère, avant elle, avait été internée car elle avait des visions. La nouvelle mission d'Angela paraît particulièrement éprouvante avec la visite d'une maison où ont eu lieu des crimes d'enfants.
Des plans fixes de la maison, des couloirs, des escaliers, et des chambres, font penser qu'il va y avoir des apparitions mais elles ne sont jamais là où on les attend. Pourtant, le réalisateur a le bon goût d'éviter les jump scares à outrance et le gore. Si ce long-métrage ressemble à un téléfilm sans photographie particulièrement belle, Johannesson a utilisé un twist pour nous tenir en haleine. Les mauvais esprits n'est pas véritablement effrayant mais arrive à bien jouer sur les frontières du vrai et du faux, du réel et de la folie. Mais ce film est trop fourre-tout ( une partie est filmé en found footage, l'héritage de la folie, une intrigue amoureuse...) et trop impersonnel pour marquer les esprits.
Les mauvais esprits, de Johannesson, netflix, avec Florence Pugh, Celia Imrie, Ben Lloyd-Hugues, 25 oct 2018, 125 min