C'est le premier, je balance tout (septembre 2017) : ISSN 2607-0006
Alors que la rentrée littéraire bat son plein, je n'ai pas beaucoup lu... ni écrit... Voici donc un bref bilan.
1) LES FILMS
Vive le cinéma coréen ! Il produit des films à voir absolument, dans tous les genres, tout en les mêlant et les renouvelant : il y a eu récemment une parodie de films de zombie ( Dernier train pour Busan), une film catastrophe atypique ( Le tunnel), un film postapocalyptique (The Snowpiercer), un film fantastique ( The host)... Pourtant les deux derniers films que j'ai pu voir était plutôt décevants.
Kim Jee woon, dans J'ai rencontré le diable, filme un agent secret qui décide de venger la mort de sa fiancée. Lorsqu'il retrouve le tueur en série, il ne l'arrête pas mais fait le choix de le torturer. Le film est donc constitué de scènes violentes, d'une succession de sévices infligés au sérial killer. Le réalisateur ne nous épargne ni les détails sordides, ni la cruauté des personnages. Ce film, qui traite de la vengeance, parle aussi de la monstruosité de chacun... Un film assez éprouvant à voir.
J'ai rencontré le diable, Kim Jee Woon, 2h22, 2011
Navet ou parodie ? Ce film mêle fantastique et écologie : une bête féroce mange des hommes. Plusieurs hommes partent la traquer, amenant une réflexion écologique ( " la vie d'un être humain vaut plus que des pommes de terre") : cette bête est née de la pollution provoquée par les humains, qui empiètent sur son territoire. Le fond sociétal est intéressant mais les effets sont grossiers. Clairement parodique, le film exagère tant qu'on est à la limite du nanar ( manque de budget ? ) : on se moque du "gros bras" venu traquer la bête, une sorte de rambo coréen, on se moque aussi des policiers incompétents, qui font des roulés-boulés dans toutes les scènes... La bête est si mal faite qu'une peluche paraît plus réelle ( voir ci-dessous)... Il n'y a pas une personne folle mais deux... Dommage, l'excès empêche d'apprécier complètement le film.
Chaw, Shin Jung Won, 2h00, 2019
2) MES LECTURES sans TOP...
J'ai peu apprécié ma lecture de L'usage du monde de Bouvier : il raconte son voyage, partant de la Yougoslavie et aboutissant en Inde. Bouvier, ce n'est pas l'exostisme romantique des grands tours qu'il recherche, mais sa quête est à la fois géographique, historique et sociale... Pourtant, la répétition des mésaventures et un humour que je ne partage pas, m'a emmenée laborieusement vers la fin du voyage... Son récit est littéraire, total - il a intégré des dessins de Thierry Vernet et il aurait voulu y ajouter des photographies - mais ses observations n'ont pas suscité l'émerveillement qu'il a ressenti : sans doute, il y a différentes façons d'être au monde...
En revanche, je vous parlerai bientôt du paradoxe de Fermi, le livre de Boutine, que j'ai trouvé très intéressant : encore de la SF intelligente...
Et pour terminer, j'ai découvert l'une des deux dernières pièces de Racine, ses pièces religieuses jouées par les demoiselles de Saint Cyr : Esther. Commande de Mme de Maintenon, cette tragédie mêle chant et vers. Evidemment, on est admiratif devant le vers racinien...
...LES FLOPS
Dans cette autobiographie, S. Tesson énonce les motivations qui l'ont conduit à se réfugier dans une cabane en Sibérie. Il décrit ce qu'il voit et ce qu'il vit, en comparant son isolement sibérien à sa vie parisienne. Autour de sa cabane, il y a de la neige, une mésange et la solitude. Puis, il y a de la neige, une mésange et la solitude. Oui, comme vous l'avez compris, j'ai trouvé son récit assez répétitif, superficiel et je n'ai pas réussi à m'intéresser aux élucubrations de l'auteur et à ses allusions quotidiennes à l'alcool, qui me semble s'éloigner de l'idée de " se retrouver soi-même".
Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie, folio, 290 p.
Je suis une légende de Matheson, un livre culte ? Je me suis beaucoup ennuyée en le lisant et je vous dirai bientôt pourquoi...
3) LES ACHATS
Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire, Volupté de Sainte-Beuve et merci Lewerentz pour Sidney Chambers et l'ombre de la mort, LEs mystères de Grantchester de James Runcie.