La maison des miroirs de John Connoly : ISSN 2607-0006
Surtout connu pour son livre des choses perdues, chroniqué par Karine ou par Cryssilda, J. Connolly a aussi créé un personnage de détective privé : il a écrit 5 nouvelles pour la BBC, lorsque celle-ci lui a proposé d'écrire des récits pour la radio, s'explique-t-il dans sa préface. L'une d'elle reprend un de ses personnages récurrents, le détective privé Charlie Paker. Il cherche à renouveller le genre policier en mêlant fantastique et enquête.
En effet, la maison des miroirs ressemble bien à un manoir hanté, non par des fantômes, mais par un tueur en série. John Grady est un voleur d'enfants et il les enferme dans une maison pleine de miroirs. Le narrateur-détective cherche à résoudre un cas délicat : le propriétaire de cette sinistre maison n'est autre qu'un parent d'une des victimes de John Graddy. Il a retrouvé une photo d'enfant à l'intérieur de cette maison fermée. L'enfant, est-il en danger ? Qui est cet étrange Collectionneur qui se promène comme une ombre sur les routes du Maine ?
Curieusement, ce polar fantastique s'inscrit aussi dans la lignée des romans policiers noirs, l'action s'ancrant dans le Maine. La violence, présente dans deux personnages typiques de mafioso et des règlements de compte, des ex-taulards font partie inhérente de cet univers du hard boiled. Autre curiosité, la nouvelle, qui par définition est brève, développe a contrario de nombreux personnages et on ne peut reprocher à l'auteur d'avoir juste esquissé ses personnages et son intrigue : la vie privée du détective est même évoquée avec force détails à plusieurs reprises.
Pourtant si le récit se lit très facilement et l'intrigue est bien ficelée, créant parfois un véritable malaise avec des allusions ésotériques qui restent bien sûr inexpliquées, elle ne donne pas forcément envie de se plonger dans le reste de l'oeuvre policière de cet auteur.
Connolly, La maison des miroirs, Pocket, 159 p.
Participation au mois anglais organisé par Lou, Cryssilda et Titine.
Participation aux mélanges des genres de Miss Léo ( mon bilan ici).