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21 mai 2014

La fleur au fusil / Le der des ders de Tardi : ISSN 2607-0006

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On retrouve la touche des Adèle Blanc-sec dans Adieu Brindavoine : dans l'appareil didactique qui suit cette BD, on apprend qu'elle a été publiée dans un journal hebdomadaire. BD-feuilleton donc, elle met en scène M. Brindavoine, un dilettante, à qui Zarkhov promet un brillant avenir. Brindavoine part à Istambul à la rencontre de son mirifique destin où il fait la connaissance de Carpleasure, un exentrique anglais, qui n'hésite pas en pleine traversée du désert, menacé de mort, à boire son thé. Rêves, aventures rocambolesques, coincidences se succèdent de manière effrénée. Cette aventure très fantaisiste nous permet de faire connaissance avec un anti-héros, Brindavoine, qui va devenir soldat Dans La Fleur au fusil.

En quelques planches, où sont présents aussi les mêmes procédés de rêve, d'animation des objets, La fleur au fusil illustre la vision pacifiste de Tardi : condensés en quelques cases où domine le rouge sang, on voit des combats absurdes et sanglants mais aussi des fraternisations. Certains hommes sont métamorphosés en brute par la guerre, aveuglés par leur pouvoir. Avec des détails historiques réalistes, en employant l'argot des troupiers, Tardi dénonce la guerre avec l'évocation des désertions, des orphelines de guerre, des morts.

Tardi, Adieu Brindavoine, suivi de La fleur au fusil, Magnard Casterman, 79 p.

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Quelques thématiques sont récurrentes chez Tardi : comme les polars, la première Guerre Mondiale... Ce sont ces éléments que l'on retrouve dans Le der des ders. En 1920, le détective privé Eugène Varlot est engagé par un colonel, Fantin de Larsaudière qui soupçonne sa femme d'avoir des relations extra-conjugales. Dans des planches en noir et blanc, on découvre peu à peu une histoire de chantage, avec en arrière-fond, une description du Paris de l'entre-deux-guerres, avec mille détails historiques qui ne démentent pas l'intérêt de Tardi pour l'Histoire. De surcroît, un épisode sordide et trouble de 1917 est développé ; de même, les cauchemars de Varlot - ancien combattant - et l'évocation des gueules cassées permettent au bédéiste de développer sa critique de la guerre.

Même si les dessins me semblent souvent très surchargés, on peut voir, dans ces trois histoires, se déployer le talent de l'auteur de C'était la guerre des tranchées pour créer le suspense, les caricatures mais auss le comique.

Daeninckx, Tardi, Le der des ders, Magnard Casterman, 107 p.

Participation au challenge le mélange des genres de Miss Léo ( catégorie BD, mon bilan)

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Commentaires
M
@ Soie : C'était la guerre des tranchée est je pense la plus documentaire de ses BD mais je ne l'ai pas lue. en revanche, j'ai déjà lu ses polars avec L. Malet mais je ne me souviens pas vraiment des histoires.... PS : moi j'aime bien ses personnages féminins revêches ! Mais c'est vrai que je n'aime pas particulièrement son coup de crayon...<br /> <br /> <br /> <br /> @ Dasola : Je n'ai pas lu les BD que tu cites alors je les notes ! J'espère que ces BD plus historiques te plairont !
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D
Bonjour Maggie, comme beaucoup, je assez fan de Tardi: j'ai lu tous les Nestor Burma et la BD sur son père StalagIIB (d'ailleurs, j'attends la suite). Je note ces trois histoires. Bonne journée.
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S
Les visages qu'il dessine manquent un peu de finesse selon mon goût, les femmes notamment ont facilement l'air revêche mais j'ai bien aimé la série policière qu'il a fait en association avec Léo Malet. <br /> <br /> ça fait longtemps que je me promets de lire une de ses BD sur le thème de la guerre justement, il parait qu'elles sont intéressantes.
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M
@ Mango : J'espère qu'elles te plairont ! Elles conviendront parfaitement pour tes mercredis BD !<br /> <br /> <br /> <br /> @ Mrs figg : Si les dessins ne m'attirent pas car trop fouillis, j'aime beaucoup les thèmes qu'ils abordent. ils parlent souvent de la seconde guerre mondiale et de manière documenté...
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M
Je n'ai jamais lu Tardi mais je commencerais peut-être prochainement avec "Le Der des ders" ... Même si je ne suis pas attirée par les dessins et les thèmes sombres, j'ai l'impression de passer à côté d'un classique !
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