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1001 classiques
30 octobre 2012

Antoine et Cléopâtre de Shakespeare : ISSN 2607-0006

Tragédie de l'amour, formant un triptyque avec Roméo et Juliette et Troïle et Cresside, Antoine et Cléopâtre n'a pas l'éclat des autres pièces shakespeariennes  : pièce historique aussi, elle représente la chute des héros éponymes à cause d'un conflit entre les trois triumvirs que sont Antoine, Octave et Lépide. D'emblée des tensions sont mises en valeur par la présence d'Antoine à Alexandrie alors que Rome l'appelle pour faire face aux attaques de Pompée. Un devin annonce un destin funeste à Charmian, suivante de Cléopâtre : le désastre se tisse peu à peu. Tout au long de la pièce, le déclin et la destruction se mettent en place  - le devin viendra à nouveau annoncer la catastrophe à Antoine, mais entrecoupée de nombreuses scènes - par exemple la scène 5 de l'acte II, la scène entre Lépide, Agrippa et Mécène - dont on s'interroge sur la fonction. Ainsi des passages très poétiquement beaux côtoient d'autres insignifiants.

Swinburne parlait du " le plus grand poème d'amour de tous les temps". Tragédie ? Certes, oui, les héros semblent implacablement écrasés par un destin déjà tout tracé : "Les dieux sages alors nous aveuglent, dans notre boue ils noient notre esprit lucide, ils nous font adorer nos erreurs, et rient de nous qui nous en allons Fiers et contents à notre ruine".  Mais peut-on parler d'amour ? Antoine meurt parce qu'il est vaincu militairement mais aussi parce qu'il croit que Cléopâtre est morte et qu'elle l'a trahi, mais sans aucun lyrisme. Quant à Cléopâtre, elle aime comme une "querelleuse", comme "une enchanteresse" rusée : mentant, critiquant mesquinement Octavie lorsqu'elle croit qu'Antoine va l'épouser, elle ne recule devant aucun subterfuge. Ils n'ont pas la grandeur amoureuse des fameux Roméo et Juliette. N'ayant pas retrouvé la force dramaturgique de l'écriture shakespearienne, j'ai suivi avec indifférence le destin funeste de ces deux héros descendus du piédestal où les a mis la légende mais avec plus d'intérêt la décadence historique...

 Shakespeare, Antoine et Cléopâtre, GF, bilingue, 427 p.

Lecture commune avec Claudia et Océane, Miriam ; Participation au challenge Shakespeare organisée avec Claudia. Le récapitulatif ici.

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Commentaires
M
voici le lien comme tu ma l'as demandé. Le problème c'est que je ne sais pas où le mettre sur ton blog;<br /> <br /> http://miriampanigel.blog.lemonde.fr/2012/11/12/antoine-et-cleopatre-shakespeare/
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T
toujours envie de relire qq pièces... avec le prix ELLE, le temps me manque !
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M
@ Céline : il y a peut-être un problème de traduction... D'où le fait que je n'ai peut-être pas apprécié la pièce comme il aurait fallu...<br /> <br /> <br /> <br /> @ Margotte : non là c'était pas vacances, pas beaucoup de lectures... Shakespeare, j'ai aussi beaucoup de lacunes. C'est pourquoi j'essaie de lire des pièces moins célèbres...
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M
Voilà une pièce que je n'ai jamais lu... je connais assez mal Shakespeare, une lacune ! <br /> <br /> J'espère que tu avances bien dans tes lectures ;-)
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C
Cette pièce ne me tentait pas plus que ça, et après ton billet, encore moins !
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