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14 août 2012

Shakespeare, Autobiographie de Bryson : ISSN 2607-0006

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Cette biographie de Shakespeare est réjouissante et passionnante : quel style ironique ! quel humour ! Cela signifie-t-il qu'elle n'est pas sérieuse ? Au contraire ! C'est avec beaucoup de minutie et à travers la remise en question de nombres de théories farfelues ou fausses que Bill Bryson rétablit enfin la vérité sur la véritable vie de Shakespeare. Ses interrogations débutent avec la découverte du portrait Chandos : représente-t-il Shakespeare ? Non, ce tableau n'est pas un célèbre portrait du dramaturge, dont la seule authentique représentation est celle choisie pour l'illustration de la couverture.

Avec humour, et de manière chronologique, B. Bryson pose la question suivante : que sait-on sur Shakespeare ? La vertigineuse bibliographie prouve que ce dramaturge est devenu un auteur adulé. Mais de sa vie, il ne reste que peu de traces écrites et de témoignages et beaucoup de faits attribués à Shakespeare sont souvent des affabulations ou des hypothèses : "Pour répondre à la question que vous vous posez forcément, non, le présent ouvrage n'a pas été écrit parce que le monde avait besoin d'un livre de plus sur Shakespeare. L'idée était simplement de prendre la mesure de ce que les archives nous apprennent réellement sur lui. Ce qui bien sûr, explique sa minceur." Ainsi pour B. Bryson, les fameuses " années perdues", c'est-à-dire la période entre 1585-1592 où on ne trouve pas traces de Shakespeare sont définitivement perdues, ce qui semble logique. De même, ce n'est pas parce que plusieurs de ses pièces se déroulent en Italie - par exemple, Le marchand de Venise - que Shakespeare s'y serait rendu. Rien ne le prouve...

Si la vie de Shakespeare reste toujours aussi obscure, B. Bryson réussit à tracer la vie intellectuelle et quotidienne de la période Élisabéthaine de manière très documentée, abordant aussi bien les moeurs théâtrales que la forme que pouvait avoir le Globe à l'époque. Ses arguments pourfendant les thèses fantaisistes - et les universitaires délirants sont légions -  sont extrêmement soignés : par exemple, la thèse oxfordienne qui voudrait qu'Edward de Vere soit en fait la personne qui aurait écrit toutes les pièces de Shakespeare est mise à mal car la plupart des pièces n'étaient pas écrites quand il est mort en 1604... A lire absolument pour découvrir le style truculent et ironique de B. Bryson et pour découvrir qu'on ne sait rien sur Shakespeare !

" Si presque tout le monde s'accorde à dire que la carrière de William Shakespeare en tant que dramaturge a débuté en 1590, la question de savoir par quelle pièce il a commencé ne fait absolument pas l'unanimité. Selon l'autorité à laquelle on choisit de se fier, ce peut-être n'importe laquelle des huit suivantes : La comédie des erreurs, les deux Gentilhommes de Vérone, la Mégère apprivoisée, titus Andonicus, Le roi Jean ou l'une des trois parties de Henry IV".

Bryson, Shakespeare Autobiographie, Petite bibliothèque payot, 219 p.

Participation au challenge Shakespeare, organisé avec Claudia. Lu aussi par Dominique, théoma,

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Commentaires
G
http://les4saisons.over-blog.com/shakespeare-antibiographie/bill-bryson
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M
@ Luocine : Merci beaucoup ! <br /> <br /> <br /> <br /> @ Miriam : pour shakespeare, c'est la dernière semaine de janvier. Pour le livre, je t'écris...
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M
Il voyage toujours?<br /> <br /> je viens de rédiger mon billet sur les commères de Windsor. Je le sors quand? (après le 16 parce que le blog est programmé jusque là avec mes carnets écossais.
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L
j ai beaucoup aimé cette antibiographie et j 'ai mis un lien vers ton blog car j'apprécie ce qu tu en dis<br /> <br /> Luocine
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M
@ Eeguab : bonne lecture !<br /> <br /> <br /> <br /> @ Miriam : Je t'inscris avec plaisir... Il continue de voyager...
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