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3 décembre 2011

Marina de Carlos Ruiz Zafon : ISSN 2607-0006

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L'histoire débute dans le quartier de Sarria, un quartier isolé et qui semble à l'abandon... Puis après avoir fait la rencontre d'Oscar, jeune adolescent, narrateur de cette histoire, on découvre à travers ses yeux une mystérieuse jeune fille. Cette dernière l'amène dans un cimetière où une femme entièrement recouverte d'un manteau noir, se déplaçant en fiacre (?) vient poser des fleurs sur une tombe sans nom. Une tombe sans nom ? Une maison sombre, étrange et renfermant d'horribles mannequins presque vivants ? Voici un début prometteur empli de mystère.

Mais continuons à tourner les pages. Voici que nos deux jeunes héros, sans le vouloir découvre une histoire rocambolesque vieille de 30 ans qui concerne une sorte de savant fou et une belle chanteuse défigurée. Tour à tour, on découvre la vie extraordinaire de tous ces personnages : roman fantastique ? d'horreur ? C'est tout le cela à la fois, ce roman tenant aussi du genre du roman feuilleton, pour les multiples rebondissements qui ont tendance à sortir à chaque tournant de rue ou d'égout, que du roman fantastique avec des objets qui s'animent et des figures diaboliques... 

Ce roman agréable à lire grâce à de belles descriptions pluvieuses et sombres, est riche, voire trop riche. On dirait que toutes les histoires qui hantaient le romancier ont été jetées dans ce livre d'un seul coup... en mêlant tout les genres. On reconnaît de nombreuses influences, un peu trop vivibles d'ailleurs, allant de l'homme de sable d'Hoffmann aux Grandes espérances de Dickens - le passage avec la montre arrêtée - en passant par Le fantôme de l'opéra de Leroux. On regrette juste qu'à force de surenchère dans l'horrible et le bizarre, l'auteur en vienne à raconter une histoire qui lasse un peu par la reprise des mêmes ficelles... Malgré de gros défauts, ce livre reste plaisant à lire : pour ceux qui connaissent Ruiz Zafon, vous retrouverez son univers feuilletonnesque de prédilection ainsi que sa chère Barcelone embrumée et hantée...

Autres romans : L'ombre du vent, Le jeu de l'ange

Lu par Mélodie, George, Stephie., Manu, ...

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1 décembre 2011

Le nom de la rose de Jean Jacques Anaud : ISSN 2607-0006


Le nom de la rose Bande annonce + Lien vers le film

Si comme Jean-Jacques Anaud, vous êtes fascinés par le Moyen Age, les livres et les romans policiers, regardez Le nom de la rose qui combine tous ces éléments d'une façon terriblement palpitante  !

Un moine se suicide dans une abbaye où se situe une formidable bibliothèque labyrinthique cachée, suivie de nombreux meurtres. Est-ce l'oeuvre du diable ? Le malin rôde-t-il parmi ces religieux ? Dans un contexte religieux agité, controversé, on voit s'affronter les moines autour des questions du pouvoir temporel et spirituel... Guillaume de Baskerville mène l'enquête : esprit libre et ouvert, il va être confronté à l'Inquisition, incarné par l'inflexible Bernado Guy. Dernière originalité, l'histoire est racontée par Adso de Melk, un jeune novice, plus tourmenté par les plaisirs de la chair que par les querelles religieuses. Naïf et amoureux, il provoque par son ignorance d'amusants dialogues. A une question sotte d'Adso, son maître Guillaume répond : " c'est élémentaire "! Outre les querelles religieuses, le fanatisme, Umberto Eco aborde la perception du rire au Moyen Age. Un film très riche, passionnant, et magnifique : il aura fallu pas moins de 5 ans et 9 scénarios pour aboutir à ce superbe film qui nous plonge au coeur du Moyen Age...

Il est intéressant de se pencher sur les bonus pour connaître quelques anecdotes et curiosités autour du film ainsi que la méthode de travail de J.J. Anaud : Sean Connery qui incarne à merveille le franciscain Guillaume de Baskerville aurait été jugé trop ringard à l'époque du film : la Columbia aurait même déchiré le contrat sachant ce choix. Film d'époque, J.J. Anaud a particulièrement veillé sur la crédibilité du décor, du choix des lieux... Il narre aussi, et c'est là qu'on découvre à la fois la passion du Moyen Age du réalisateur et ses dons de conteur et d'imitateur, sa relation extrêmement amicale avec U. Eco qui a refusé d'intervenir dans ce film, son oeuvre à lui étant achevé...

"Ubi sunt" ("mais où sont les neiges d'antan", Villon) :

les choses disparaissent mais les noms restent... Cependant le roman dont est inspiré Le nom de la rose est non seulement un livre admirable mais aussi une énigme, notamment pour son titre. Selon sa théorie du lecteur, U. Eco a refusé d'expliquer davantage son titre, étant donné que pour lui les livres sont des "machines à générer de l'interprétation" et que le texte "produits ses propres effets de sens". L'apostille au nom de la rose est une formidable et humoristique analyse de la fabrique du texte. L'auteur théorise aussi son lecteur et conte la genèse de son oeuvre... Un petit livre à connaître !

Le nom de la rose, Jean Jacques Anaud, avec Sean Connery, Christian Clater, 1986, 2h

Eco, Le nom de la rose, Livre de poche, 1980.

Lu par Choupynette, Karine, ...

 Eco, Apostille au nom de la rose, livre de poche, 90 p.

 

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