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1 décembre 2011

Le nom de la rose de Jean Jacques Anaud : ISSN 2607-0006


Le nom de la rose Bande annonce + Lien vers le film

Si comme Jean-Jacques Anaud, vous êtes fascinés par le Moyen Age, les livres et les romans policiers, regardez Le nom de la rose qui combine tous ces éléments d'une façon terriblement palpitante  !

Un moine se suicide dans une abbaye où se situe une formidable bibliothèque labyrinthique cachée, suivie de nombreux meurtres. Est-ce l'oeuvre du diable ? Le malin rôde-t-il parmi ces religieux ? Dans un contexte religieux agité, controversé, on voit s'affronter les moines autour des questions du pouvoir temporel et spirituel... Guillaume de Baskerville mène l'enquête : esprit libre et ouvert, il va être confronté à l'Inquisition, incarné par l'inflexible Bernado Guy. Dernière originalité, l'histoire est racontée par Adso de Melk, un jeune novice, plus tourmenté par les plaisirs de la chair que par les querelles religieuses. Naïf et amoureux, il provoque par son ignorance d'amusants dialogues. A une question sotte d'Adso, son maître Guillaume répond : " c'est élémentaire "! Outre les querelles religieuses, le fanatisme, Umberto Eco aborde la perception du rire au Moyen Age. Un film très riche, passionnant, et magnifique : il aura fallu pas moins de 5 ans et 9 scénarios pour aboutir à ce superbe film qui nous plonge au coeur du Moyen Age...

Il est intéressant de se pencher sur les bonus pour connaître quelques anecdotes et curiosités autour du film ainsi que la méthode de travail de J.J. Anaud : Sean Connery qui incarne à merveille le franciscain Guillaume de Baskerville aurait été jugé trop ringard à l'époque du film : la Columbia aurait même déchiré le contrat sachant ce choix. Film d'époque, J.J. Anaud a particulièrement veillé sur la crédibilité du décor, du choix des lieux... Il narre aussi, et c'est là qu'on découvre à la fois la passion du Moyen Age du réalisateur et ses dons de conteur et d'imitateur, sa relation extrêmement amicale avec U. Eco qui a refusé d'intervenir dans ce film, son oeuvre à lui étant achevé...

"Ubi sunt" ("mais où sont les neiges d'antan", Villon) :

les choses disparaissent mais les noms restent... Cependant le roman dont est inspiré Le nom de la rose est non seulement un livre admirable mais aussi une énigme, notamment pour son titre. Selon sa théorie du lecteur, U. Eco a refusé d'expliquer davantage son titre, étant donné que pour lui les livres sont des "machines à générer de l'interprétation" et que le texte "produits ses propres effets de sens". L'apostille au nom de la rose est une formidable et humoristique analyse de la fabrique du texte. L'auteur théorise aussi son lecteur et conte la genèse de son oeuvre... Un petit livre à connaître !

Le nom de la rose, Jean Jacques Anaud, avec Sean Connery, Christian Clater, 1986, 2h

Eco, Le nom de la rose, Livre de poche, 1980.

Lu par Choupynette, Karine, ...

 Eco, Apostille au nom de la rose, livre de poche, 90 p.

 

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Commentaires
M
@ Françoise : Merci ! Je ne pense pas le regarder car je l'ai déjà vu plusieurs fois mais c'est une bonne nouvelle pour ceux qui veulent découvrir cette oeuvre qui effectivement a beaucoup de succès et je comprends pourquoi !
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F
Je viens de voir que ce film, qui a marqué l'imaginaire de beaucoup de personnes,repasse sur Arte ce dimanche 18 décembre.
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M
@ Lystig : ton ami a vraiment eu de la chance ! J'aurai adoré avoir des cours pour mieux comprendre ce roman ! ps : ces infos apparaissent dans les bonus mais hélas, je ne connais pas les monastères italiens aussi bien que toi :-)<br /> <br /> @ Méloë : j'espère qu'il te plaira, en tout cas le film n'est pas du tout complexe à comprendre au contraire !
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M
Tout le monde me dit effectivement que le film est beaucoup plus abordable que le livre...JE finirais bien par céder, un jour. Mais je préfère prendre mon temps, histoire d'être décidée à l'apprécier le jour où je le regarderai. Ce serait dommage de se gâcher le visionnage à cause d'un "léger" ressenti tenace dû au roman.
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L
j'ai adoré !<br /> livre et film !!!<br /> <br /> U Eco se serait inspiré de l'abbaye de Saint Gall (canton de Saint Gall, Suisse) (nord), dont le plan, au MA était jugé comme le meilleur (la biblio est très importante)<br /> dans le film, l'abbaye me fait penser à celle de San Michele (du côté de Turin) (comme le Mont Saint Michel, sur une montagne dominant) (et en hiver, il y a plein de neige).<br /> j'avais un copain qui a étudié le livre pendant un semestre à l'université de Rome ! bien plus passionnant que les livres que j'étudiais en histoire du MA !!!
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