Halloween party : ISSN 2607-0006
La Nuit des Morts Vivants - Trailer
Véritable classique du film d'épouvante, La nuit des morts vivants reste un chef d'oeuvre du genre. Commençant dans le cynisme - Johnny se plaint de devoir aller sur la tombe de son père dans un cimetière reculé - et dans la plaisanterie, la vie de Barbara et de son frère Johnny tourne au cauchemar lorsqu'un inconnu tue ce dernier. Aussitôt Barbara trouve refuge dans une maison où elle fait la rencontre de Ben ainsi que d'une famille et d'un couple.... Vont-ils survivre à l'attaque des morts vivants ?
Ce film souffre d'une certaine lenteur et certaines scènes paraissent très longues - notamment lorsque Ben cloue les fenêtres, chacune est montrée en gros plan, heureusement que cette maison ne comporte pas cent fenêtres -, cependant le suspense est bien maintenu, et la tension peu à peu devient plus opressante : c'est un huis clos étouffant où finalement s'affronte Ben qui est courageux et un père de famille individualiste et égoïste. La fille de ce dernier a été mordue par un de ces morts vivants : que va-t-il advenir d'elle ? Fait remarquable pour l'époque, le personnage principal est noir, ce qui était plutôt rare, et ce qui a donné lieu à certaines interprétations politiques, comme une critique de la ségrégation raciale. Romero a réussi à créer, avec une économie de moyens, une atmosphère angoissante qui va être un jalon pour nombre de films.
La nuit des morts vivants, de George Roméro, 1970, avec Duanes Jones et Judith O'Hara.
vu aussi par Mélodie.
Sorte d'antihéros, Ash est aspiré dans le passé - ainsi que sa tronçonneuse - et se retrouve projeté dans l'Angleterre du XIVeme. Pour revenir dans son temps, il doit retrouver le Nécronomicon : malheureusement, lorsqu'il le trouve enfin après moults péripéties loufoques, la formule étant mal prononcée, il va devoir affronter une armée de squelettes.
C'est une parodie réjouissante à laquelle se livre Sam Raimi, le comique provenant essentiellement des anachronismes et des mouvements de caméras. Pendant qu'Ash harangue la foule pour les inciter à combattre l'armée des ténèbres, son discours se transforme en discours publicitaire pour les produits du magasin où il travaillait : " chez prixbas, les prix sont bas" ! Admirez la teneur hautement intellectuel de ce discours argumentatif ! Cependant, si l'horreur est tourné en dérision ainsi que l'histoire d'amour, quelques scènes comme le réveil de l'armée de squelettes est particulièrement réussie au niveau esthétique. Un film réjouissant par son comique franc, à la manière de Shaun of dead E. Wright !
Dead Evil III, L'armée des Ténèbres, Sam Raimi, avec Bruce Campbell, 1h36, 1994.
Halloween (2007 - Rob Zomie - bande annonce VF )
"Les crimes de Michael Meyers marqueront les esprits", dit un journaliste, couvrant d'affreux meurtres survenus à Haddfonfield, un 31 Octobre. Michael Meyers, à peine âgé de 10 ans a massacré presque toute sa famille. Le masque, des crimes sanglants, des bimbos : on retrouve les codes imposés du genre, c'est-à-dire horreur, violence et sexe.
Cependant,le film de Rob Zombie échappe au grotesque involontaire par la manière de filmer la naissance de ce monstre en montrant une Amérique sombre, dans le portrait de la famille de Michael avec un beau-père ivrogne et violent, une mère strip-teaseuse, les brimades des autres enfants... Inversement, plus tard, quand Michael réussi à échapper de l'asile en faisant un véritable massacre, c'est dans un milieu de riches bourgeois qu'il évolue marquant ainsi un contraste entre la futilité des préoccupations d'une Amérique moyenne et la sauvagerie des meurtres. Au delà du contexte d'Halloween, c'est donc aussi une histoire de tueur en série. Un film plutôt réussi dans le genre...
Halloween, Rob Zombie, 2007, avec Scout Taylors Campton, 1h46.
vu aussi par Lou. Participation au challenge Halloween de Lou et Hilde.