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1001 classiques
22 mars 2010

Mrs Dalloway de V. Woolf : ISSN 2607-0006

50822430

Mrs Dalloway est le roman londonien de V. Woolf ( biographie ici), décrivant à travers l'intériorité des personnages, un Londres d'après guerre peu conformiste, poétique et sombre. Lisez Mrs Dalloway, où sans discontinuité, vous serez submergé par "des myriades d'impressions", les pensées de Clarissa Dalloway, de son mari Richard, d'un de leur ami Peter Walsh. Une fois entré dans le tourbillon des pensées des personnages, on suit avec attention les sensations, les sentiments et les souvenirs de chacun d'entre eux. Jamais le langage particulier des personnages ne se confond avec une autre voix, qui sont toutes singulières : Mrs Dalloway est entièrement tournée vers cette réception qu'elle organise. Elle est bien différente de celle de Septimus en proie à la folie, peuplée des images de la mort, de l'enfer et du suicide.
Lisez ce roman qui vous emmène au-delà des apparences où les mots naissent, se pressent, semblent vouloir s'échapper des pages, semblables au flux et reflux de la mer. Portrait d'une femme, de la parfaite hôtesse, Mrs Dalloway laisse transparaître aussi une description impressionniste du Londres d'après-guerre. Lisez ce roman de la beauté des sensations, saisissant l'instant de cette journée londonienne de juin, comme dans ce magnifique passage : "Puis elle ouvrit les yeux : qu'elles étaient fraîche, les roses, comme du linge tuyauté tout propre, rentrant de la blanchisserie dans des corbeilles d'osier ; et sombres et soignés les oeillets rouge qui redressaient la tête ; et tous les pois de senteur s'étalant dans leurs vases, veinés de violet, d'un blanc de neige, pâles - comme si c'était le soir, et que des jeunes filles en robes de mousseline étaient venues cueillir les pois de senteur et les roses à la fin de la superbes journée d'été, avec son ciel bleu nuit, ses delphinium, ses oeillets, ses arums ; que c'était le moment où toutes les fleurs - les roses, les oeillets, les iris, les lilas - luisent d'un doux éclat ; où chaque fleur semblent brûler de ses propres feux, avec douceur, avec pureté, au milieu des massifs embrumés ; et comme elle aimait les paillons de nuit gris pâles qui tourbillonnaient en tous sens au-dessus de l'héliotrope, au-dessus des primevères du soir !". Lisez Mrs Dalloway !

 Woolf, Mrs Dalloways, Folio, 321 p.

Lu dans le cadre du challenge, V. Woolf, organisée par Lou et d'une lecture commune avec Keisha, AGFE, Pauline, Mango, Cynthia, Papillon, George Sand, Tif, Dominique, l'or des chambres...

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Commentaires
M
@ Lyly : Je vous ai répondu par mail...
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L
Bonsoir, <br /> Pourriez-vous m aider, sur une dissertation sur mrs Dalloway s il vous plait ?!? <br /> Le sujet est: L'importance de Peter Walsh dans Mrs Dalloway. Un plan et quelques arguments ou probléatique seraient très utiles. <br /> Merci bien !
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M
@ Elizabeth-B : J'avoue aussi ne pas particulièrement aimer cette actrice mais ce rôle-là, je l'ai beaucoup apprécié... En visitant un peu ton blog, j'ai bien vu que nous n'avions pas les mêmes goûts cinématographiques... Ce n'est pas grave, je pense qu'on a l'amour des romans policiers en commun...
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E
@Maggie : Lol. Il faut dire qu'à part dans Moulin Rouge, où je la trouve géniale, je ne raffole pas de Nicole Kidman ! Mais Julianne Moore et Meryl Streep sont très bien...J'aurais d'ailleurs plutôt vu Streep en Woolf mais bon ;)
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M
@ Elizabeth-B : Décidément, nous n'avons pas du tout les mêmes goûts cinématographiques !!!! J'ai beaucoup aimé la version des Heures avec Nicole Kidman : un très beau film ! Je l'ai vu deux ou trois fois déjà ! Voire peut-être plus ! Les heures de Cunningham est inscrit sur ma LAL...<br /> Moi aussi j'ai étudié V. Woolf, quand j'étais plus jeune et j'avais lu énormément de livres à l'époque mais j'en relirai bien certains, notamment une chambre à soi...
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