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1001 classiques
15 août 2009

L'appareil photo de Jean-Philippe Toussaint : ISSN 2607-0006

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" C'est à peu près à la même époque de ma vie, vie calme où d'ordinaire rien n'advenait, que dans mon horizon immédiat coïncidèrent deux événements qui, pris séparément, ne présentaient guère d'intérêt, et qui considérés ensemble, n'avaient malheureusement aucun rapport entre eux. Je venais en effet de prendre la décision d'apprendre à conduire, et j'avais à peine commencé de m'habituer à cette idée qu'une nouvelle me parvint par courrier : un ami perdu de vue, dans une lettre tapée à la machine, une assez vieille machine, me faisait part de son mariage. Or s'il y a une chose dont j'ai horreur, personnellement, c'est bien les amis perdus de vue".

Dès l'incipit, le ton est donné : quotidien et banalité. Un homme, dont on ignore l'identité jusqu'à la fin du roman, décide de passer son code. Il noue une relation avec la jeune femme languide qui s'occupe de l'auto-école. Un retour en arrière, permet au narrateur de raconter ses premières heures de conduite prises quelques années plut tôt...

 Paradoxalement, ce roman raconté à la première personne ne révèle rien sur le  narrateur : on ne connaît ni son âge, ni son métier, ni son physique. Les autres personnages n'ont d'ailleurs aucune épaisseur psychologique. Le narrateur évoque de nombreux moments de réflexions mais celles-ci ne sont pas révélées car il s'attache à décrire les infinis riens qui composent la vie quotidienne. De longues descriptions de détails insignifiants et futiles se succèdent. Même la rupture chronologique, n'interrompt pas cette longue et minutieuse description des journées du narrateur. Mais ce qui semble être une simple accumulation de l'anodin et du dérisoire aboutit, au fil des pages, sur une réflexion plus grave : la difficulté d'être. J'ai trouvé ce roman – que l'auteur qualifie « d'infinitésimaliste » - plutôt déconcertant...

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Commentaires
J
La lecture de ce livre a été pour moi très laborieuse. J'ai dû m'y ateler à plusieurs reprises alors que ce roman ne fait que 127 pages. J'avoue avoir été plusieurs fois tentée de l'abandonner et ne l'avoir fini que parce qu'il était court.<br /> J'ai trouvé ce roman très monotone. Les mots se succèdent en de longs paragraphes, les rares dialogues sont fondus dans le corps du texte. Bref, je n'ai pas du tout accroché et vais vite oublier cette lecture.
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N
Je crois que j'irai prendre ce livre la prochaine fois que j'irai à ma BM comme ça le débat sera clos. Je pourrai enfin dire si j'aime ou non.
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M
Mes commentaires et ceux des autres lecteurs, ne sont jamais que des avis personnels... donc, on peux ne pas aimer certains livres ! Lisez vos goûts !
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N
Je m'excuse si mes commentaires ont choqué. Je voulais juste dire que je préfèrerai lire d'autres livres avant celui-là. Merci pour vos avis car maintenant je sais que je le lirai.
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M
Vous avez raison : il faut lire au moins une fois ce roman pour son écriture atypique. "La tragédie existentielle" et "l'humour" sont effectivement présents dans ce roman mais je n'ai pas trouvé les personnages attachants...
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