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1001 classiques
25 juillet 2009

Poirot joue le jeu d'Agatha Christie : ISSN 2607-0006

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Lorsqu'un  faux crime se transforme en véritable meurtre, seul Hercule Poirot, le célèbre criminologiste, peut démasquer l'assassin !

" - J'ai été chargée de préparer un crime, déclara Mrs Oliver à Hercule Poirot.
Celui-ci la dévisagea avec stupeur, elle reprit d'un ton rassurant :
- Oh ! pas un vrai. On donne une kermesse  ici demain et, comme nouveauté, on a pensé à une course à l'assassin.
- Et c'est afin que je vous aide à organiser ce jeu que vous m'avez appelé ?
- Non. Je suis peut-être sotte, mais si un véritable crime était commis, je n'en serai pas surprise. Et c'est pour cela que j'ai besoin de vous.
"

A Nassecombe, sir George Stubbs et sa ravissante et sotte épouse Hattie organisent une kermesse dans leur grande propriété, aidés de Mrs Folliats, l'ancienne propriétaire de Nasse. Ils font appel à Mrs Oliver, célèbre écrivain de romans policiers pour préparer une course à l'assassin. Celle-ci pressent des intentions mauvaises derrière ce jeu et fait appel à Hercule Poirot pour empêcher un meurtre... Ses craintes sont fondées : un premier mort est trouvé...

Agatha Christie ( biographie ici) caractérise toujours rapidement ses personnages car l'intrigue prime sur la profondeur psychologique des protagonistes. En effet, dans Poirot joue le jeu, l'intrigue est particulièrement bien menée. Le lecteur est habilement mis sur de fausses pistes et à aucun moment on ne peut se douter de l'identité du meurtrier. Hercule Poirot est lui-même mis en déroute. Les suspects sont multiples et les crimes se succèdent... Ecrit avec brio, cette nouvelle enquête de Poirot est passionnante et la figure de l'écrivain, à travers Mrs Oliver, est dépeinte avec beaucoup d'humour. On ne se lasse pas des romans d'A. Christie.

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23 juillet 2009

Effie Briest, Théodor Fontane : ISSN 2607-0006

Qui est Fontane (1819-1898) ?  Né en 1819, dans les marches de Brandebourg, Fontane fut d'abord commis-pharmacien mais très tôt, il commença à écrire des poèmes. Puis, il devint journaliste et s'installa en Angleterre. De retour en Allemagne, il se consacra à la littérature : il publia des ballades qui connurent un vif succès, des romans comme L'Adultera, Dédales... et à la fin de sa vie Effie Briest.

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 « La souffrance ne m'écrasera pas ». Le dernier roman de Fontane est un classique de l'école réaliste allemande. Effie Briest est une jeune fille à l'imagination vive, qui vit dans une petite ville de Mecklembourg. Voici le portrait que la mère fait de l'héroïne éponyme, au début du roman : « Tu es une petite créature romanesque. Tu te complais à imaginer l'avenir et plus tu y mets de couleur, plus il te semble beau et désirable. [...] Tu es comme dans un conte de fées et tu voudrais être la princesse ».

Effie a dix-sept ans lorsqu'elle épouse sans amour un homme beaucoup plus âgé qu'elle. Exilée à Kessin où son mari remplit la fonction de Landrat (haut fonctionnaire), elle y découvre l'ennui, la mélancolie, la solitude : c'est là qu'elle aura une brève aventure avec le capitaine Crampas. Sept ans plus tard, son mari découvrira cette liaison et condamnera sa femme à vivre seule, sans même pouvoir revoir sa fille.

L'héroïne est un esprit romanesque, comme Madame Bovary mais en moins rêveuse, qui va de désillusions en désillusions. Ce roman tragique fait le portrait admirable d'une femme qui est broyée par une société puritaine. On est loin du réalisme français avec sa volonté de tout dire. Fontane joue du non-dit pour éviter la censure (l'adultère n'est quasiment pas évoqué). De plus, "l'effet de réel" est atténué par la dissémination, dans le texte, de signes annonciateurs de la catastrophe, qui tire le roman du côté de la tragédie.

L'intérêt du livre réside dans la peinture d'un individu confronté à un monde moralisateur. A lire, pour découvrir la destinée d'une femme du XIXe siècle !

11 juillet 2009

L'homme aux lèvres de saphir, Hervé Le Corre : ISSN 2607-0006

Quelques mots sur l'auteur : Ce roman policier est le cinquième de H. Le Corre, écrivain né en Gironde, qui enseigne actuellement dans un collège bordelais. Il a déjà publié quatre romans dans la série noire ( La douleur des morts, Du sable dans la bouche, Les effarés, Copyright).

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Quatrième de couverture : « Paris, 1870. Une série de meurtres sauvages semble obéir à une logique implacable et mystérieuse qui stupéfie la police, fort dépourvue face à ces crimes d'un genre nouveau. Le meurtrier, lui, se veut « artiste » : il fait de la poésie concrète, il rend hommage à celui qu'il considère comme le plus grand écrivain. Du XIXe siècle, Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, dont il prétend promouvoir le génie méconnu.

Dans le labyrinthe d'une ville grouillante de vie et de misère, entre l'espoir de lendemains meilleurs et la violence d'un régime à bout de souffle, un ouvrier révolutionnaire, un inspecteur de la sûreté, et deux femmes que la vie n'a pas épargnées vont croiser la trajectoire démente de l'assassin. Nul ne sortira indemne de cette redoutable rencontre »

L'auteur nous lance sur les traces d'un meurtrier aussi cruel, sanguinaire que raffiné. Il s'inscrit dans la lignée des héros décadents des auteurs fin-de-siècle. Ce tueur évolue dans les bas-fonds de Paris qui sont fidèlement  reconstitués. Avec la verve d'un Zola, Hervé Le Corre ressuscite le Paris de la fin du XIXe siècle, à travers l'argot du peuple, les descriptions de sa misère et le grondement de la révolte de la Commune.

Ce livre est passionnant de part son intrigue policière et littéraire, véritable hommage à I. Ducasse* : finalement, assez tôt dans le roman, on apprend le nom de l'assassin. Ce n'est donc pas le suspense qui est mis en avant mais la mise en scène des poèmes effroyables d'I. Ducasse, dont le pseudonyme est le comte de Lautréamont.

L'histoire est rehaussée par une écriture fleurie et crue, qui donne envie de lire le dernier roman policier de Le Corre, Les coeurs déchiquetés...

Le Corre, L'homme aux lèvres de saphir, Rivage/noir, 502p.

* biographie sur le site Larousse.

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